D
ans un univers qui évoque fortement le Japon médiéval, une prophétie est sur le point de se réaliser. Le Serpent-Dragon va faire son retour et celui qui le trouvera deviendra le Maître de l'archipel des Grouillants. Nombreux sont ceux qui tentent depuis des années de déchiffrer les textes sacrés afin de s'attirer les grâces de la créature magique. Une véritable course contre la montre s'engage entre les rivaux, qui ne reculent devant rien pour éliminer leurs concurrents. Le pauvre Menji, serviteur un peu gauche, se retrouve bien malgré lui au milieu de ce jeu de quilles.
Menji est une nouvelle série jeunesse qui possède quelques beaux atouts. À partir d'un sujet classique, les auteurs réalisent un premier tome de présentation, sans grande surprise dans le déroulement, mais extrêmement dynamique, d'une lisibilité parfaite et porté par un dessin et une mise en couleur agréable et colorée.
Ce genre de bande dessinée, qui s'adresse essentiellement à un jeune public, pose un problème épineux au chroniqueur grisonnant. Il n'est pas le coeur de cible et son ressenti n'est peut-être pas celle des lecteurs visés. Le scénario est plaisant et le graphisme séduisant, mais est-ce que les enfants vont adhérer ? Ces derniers peuvent se révéler exigeants et il est parfois compliqué de les satisfaire. Il convient donc de le soumettre à un panel aussi représentatif que possible (deux gamins de dix et douze ans, gavés de mangas et de Spirou). Le verdict ne s'est pas fait attendre et peut se résumer à "trop stylé", "trop rigolo" et "on peut acheter la suite ?".
Il faudra un peu attendre pour le tome deux. Par contre, l'objectif des auteurs est clairement atteint.
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