S
urdoué, car Démoniste-né, Vlad, à l'état de santé toujours préoccupant, est transporté par une poignée de compères vers la capitale, Surin l'éternelle. Inconscient. il n’est malheureusement et pour le moment, d’aucune utilité pour empêcher la brèche de s’ouvrir entièrement. Quant à Jonas, il n’a pas abandonné l’idée de se venger de celui qui lui a volé son amour de jeunesse. Et pour ça, il est prêt à toutes les bassesses et les pires folies.
De gestes, de mots ou de situations, le second volet des aventures de Vlad, Tillie et Hepsar est ryhtmé par tous les styles que compte le genre comique. À cela, Olivier Gay, grand mage de la littérature de l'imaginaire et qui avoue ouvertement avoir pris beaucoup de plaisir à collaborer avec GeyseR, donne de l'épaisseur aux seconds rôles aperçus dans le premier tome et incorpore à son récit des comportements très contemporains ainsi qu'un vocabulaire grivois. Ces éléments, largués au beau milieu d'un environnement médiéval, ce sont les codes habituels qui sont poignardés, la faute à des références estampillées pop culture telles que, pêle-mêle, Les Chevaliers du zodiaque, Games of Thrones ou encore Capitaine Flam. Il y a également des influences moins culturelles comme certains programmes diffusés sur le petit écran et qui ont su, malgré leur légèreté, divertir les auteurs. Quels qu'en soient les tenants, tout en maintenant l'intérêt au firmament de l'histoire, la geste chevaleresque en prend pour son grade. De ce fait, ce ne sont pas les succubes « volantes » et les démons habitués autant aux escapades diurnes que nocturnes, et non pas uniquement aux alentours de « minuit », qui s'en plaindront.
Tillie, dernier volume des Démonistes est un petit joyau de fantasy qui combine délicieusement trame prenante et humour décapant, parachevant le diptyque de la plus belle des manières.
Alors, est-ce vraiment la ... fin ?
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