« Le sacrifice de nos soldats est un prix insignifiant s'il nous permet de mettre la main sur ce conteneur ». Tels sont les propos et surtout les ordres de l'ombre de l'empereur donnés à ses troupes pour s'emparer coûte que coûte d'une pleine cargaison d'or dissimulée dans un gigantesque croiseur ennemi. La mission est suicidaire et pourrait bien conduire la galaxie entière jusqu'à l'apocalypse.
Astra Saga c'est d'abord une foule d'informations à ingurgiter en très peu de temps sur un univers hyper complexe qui va venir cueillir le lecteur et refroidir ses ardeurs. Puis, et dans la continuité, la trame dévoile des premières ficelles compliquées à démêler. Seules de la persévérance et une irrésistible envie d'admirer encore et encore le trait, certes numérisé, mais néanmoins remarquable de Philippe Ogaki (Les Mythics, La Rose écarlate) assisté d'Alexis Coridun (Mathilde), viendront récompenser les plus tenaces. Cette étape une fois franchie, l'intrigue prend forme et l'accroche commence enfin à exercer son emprise grâce à un scénario qui, de toute évidence, a cherché à se démarquer des grandes sagas de science-fiction et autres space opéra, tout en essayant de conserver quelques éléments incontournables. Sur un fond consistant de mythologie nordique, sont présentés les parcours de deux enfants qui se retrouvent, pour des fortunes diverses, enrôlés au sein de l'immense armée impériale. Promus soldats "dragons", de quelles façons vont-ils s'y prendre pour survivre face aux forces extérieures lourdement équipées et pour quelle raison ce fabuleux trésor intéresse-t-il autant un gouvernement inflexible ?
Malgré un dessin des plus avenants, L'Or des Dieux, premier volet d'Astra Saga, peine à installer une histoire significative. Pour accentuer l'engouement les épisodes suivants devront impérativement « corriger le tir » en apportant davantage de clarté et de simplicité au récit.
En désaccord avec le chroniqueur -- ce n'est pas si compliqué que ça, surtout si on a lu les pages de garde qui expliquent Valhalla, le Jötunheim et la Galaxie. Mais oui, il y a une belle complexité dans le scénario qui est franchement la bienvenue. Beaucoup de mondes, beaucoup d'enjeux, beaucoup d'histoire. Si la série ne s'achève pas en trois tomes, ce qui aura rendu toute cette complexité inutile, il y a un véritable potentiel.
Par contre, le dessin, pas capable. Ce dessin numérisé est tellement artificiel que ça me fait mal aux yeux. L'imagination est là, le style aussi, mais quand c'est fait à l'ordinateur comme ça... on dirait des effets spéciaux de films!
Pas grave, le scénario a su captiver mon intérêt pour que je veuille lire la suite. Le potentiel est là, à voir si l'auteur saura maintenir le cap. (Et à noter quelques fautes de français dans l'album, comme d'habitude...)
Après Vinland Saga, voilà Astra Saga qui se passe dans un futur très éloigné vers l'an 3525. C'est un mélange de space-opéra avec les légendes nordiques. Le procédé n'est pas nouveau car Valérie Mangin l'avait déjà expérimenté au début des années 2000 avec la série « Le fléau des Dieux ».
J'avoue que j'aime bien ce genre de transposition de mythologies avec le space-opéra façon Crisse. Je retrouve également un air de « Dune » avec toutes ces maisons de baronnie et d'un empereur régnant sur la galaxie. Certes, il faut adhérer à cet univers hybride.
On est tout de suite plongé dans l'action façon bataille spatiale. Cela me rappelle l'introduction du premier Star Trek de J.J. Abrams. Cela nous permet de vivre intensément l'aventure en faisant connaissance avec les différents protagonistes dans cette grande épopée intergalactique.
J'ai également trouvé les dessins spaciaux de grande qualité car ils sont ultra détaillés. On notera que chaque personnage à un trait du visage qui lui est propre ce qui n'est pas pour me déplaire. Juste un bémol pour la couverture qui me rappelle étrangement celle du Château des étoiles dans son concept graphique. Pour autant, visuellement, c'est superbe, avec certaines planches sortant vraiment du lot.
Il est vrai que l'intrigue se dévoile petit à petit après un départ plutôt confus. On sent que cela risque de devenir assez intéressant avec cette lutte de pouvoir. Bref, il y a incontestablement une richesse scénaristique. On a hâte de voir la divinité en action retrouvée pleinement ses forces. Là aussi, dommage que le dos de couverture nous dévoile tout de suite son identité.
Au final, j'ai passé un très bon moment avec cette BD ambitieuse qui sort un peu des sentiers battus. Une série que je conseille vraiment aux amateurs de beaux dessins et de nouvelles expériences.
J'aurais aimé être aussi enthousiaste que Shaddam4, mais les dessins sont parfois si compliqués à déchiffrer que je n'ai pas franchement apprécié cette lecture.
Certes, j'ai la vue qui baisse, mais les designs des engins, les décors des planètes et de l'espace en général, le découpage des pages, tout ça c'est parfois bien flou, que je m'y suis perdu.
le scénario, qui n'est pas linéaire non plus, avec des retours en arrière un peu pénibles à force, n'est pas très agréable non plus.
Y'a une volonté de bien faire, mais je trouve que le dessin de Ogaki a perdu en lisibilité. Pas sur que je poursuive...
Saga épique impériale entre Wagner et Dune, la nouvelle série de Philippe Ogaki est un choc SF aussi bien écrit qu’esthétique et a tout pour devenir une des grandes séries spaceop des prochaines années. ne boudez pas votre plaisir et lancez vous à l’assaut des étoiles![...]
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