Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Morgue pleine

09/11/2021 3334 visiteurs 7.0/10 (2 notes)

P aris, 1975. Eugéne Tarpon est un détective « privé » de travail. Ancien gendarme, les filatures d'adultères ou les flags de comptables corrompus ne se bousculent pas à sa porte. Au lieu de cela et pour tuer l'ennui, c'est avec l'alcool qu'il paraphe un partenariat. Alors que la dépression le guette et qu'il s'apprête à quitter la capitale pour retourner vivre auprès de sa mère, on daigne enfin à frapper à sa lourde. Derrière, une beauté fatale se disant être Memphis Charles lui annonce : « Griselda, ma colocataire, vient d'être égorgée !!! ». C'est à ses dépens et au péril de sa vie qu'il va apprendre à connaitre ces deux midinettes.

Après les parutions de La Princesse du sang en 2009, Fatale en 2014 et le très remarqué Nada en 2018, Max Cabannes (Dans les villages) et Tristan Manchette alias Doug Headline (Midi-Minuit) poursuivent leur série d'adaptation des romans policiers écrits par Jean-Patrick Manchette (1942-1995). Probablement pour que l'œuvre du père perdure, certainement comme un hommage du fils envers son paternel et son talent scénaristique, ce quatrième one shot vient grossir les rangs de la très belle collection Aire Libre chez Dupuis, un élégant format qui sied à merveille à l'ambiance du récit exposé, sans filtre. D'où il est, le grand Donald Westlake doit apprécier l'initiative à sa juste valeur ! À travers un homicide crapuleux, l'histoire se fait le témoin de ce que fut la violence de l'époque, souvent ponctuées par des investigations bâclées ou clairement orientées de la part des enquêteurs en képis. Une intrigue palpitante, brillamment construite, résolue à coups de flingues, de beignes monumentales ainsi que de « petits dans le dos », libérant le lecteur d'une paire de menottes bien serrée au-delà de son épilogue.

Également au dessin, Headline parvient à relayer avec brio les souffrances endurées par les protagonistes. Son coup de crayon, moitié caricatural et réaliste, nerveux sur les faciès tracassés est accompagné par une verve savoureuse de chaque instant, la plupart du temps retranscrite à la première personne du singulier. Son exercice remarquable sur les décors n'oublie pas les détails : pattes d'eph', costards « pelle à tarte », canevas Pénélope et orange psychédélique qui colorait bon nombre d'objets permettent aux seventies de retrouver tout leur éclat.

Sur des dialogues à rendre jaloux Michel Audiard et Jean-Jacques Beineix, Morgue Pleine ressuscite la vague du « néo-polar », authentique, dure et engagée.

Par D. Roy
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

Morgue pleine

  • Currently 4.08/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 4.1/5 (24 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 24/06/2022 à 08:35:57

    Eugène Tarpon est un enquêteur privé un peu alcoolique sur les bords et qui se permet de refuser de la clientèle. Il s'occupe de divorce, de surveillance et filatures mais pas de mort violente. Il ne se substitue pas au travail de la police. Cependant, il va être entraîner dans une sale affaire à cause d'une jolie fille qui lui a tapé dans l’œil. Bref, du classique.

    La narration est omniprésente à la manière d'un polar noir du genre San Antonio. Pour autant, il y a toute une ambiance assez caractéristique de ce milieu des détectives. J'ai bien aimé certaines répliques qui font mouche : « il fleurait la connerie à 20 mètres » ou encore « son urbanité faisait peine à voir ». Bref, on est véritablement entraîner dans cette enquête un peu glauque mené par un homme brisé par l'alcool et le remords.

    J'avoue que l'intrigue a été longue à se mettre en place après la présentation du personnage principal. La lecture n'a pas été des plus fluide et dynamique. Cela fleure bon les anciens polars avec d'ailleurs une colorisation assez terne. Il faut vraiment aimer le genre pour s'accrocher.