K
akushi Goto a désormais pris le pli. Dès que sa fille a le dos tourné, il balance costume, cravate et attaché-case pour retrouver T-shirt ample, bermuda et tongs. Créer un manga, même coquin, n’attend pas. D’ailleurs, il hésite à commencer un nouveau titre du genre, surtout que certains de ses assistants préfèrent ne pas dire qu’ils bossent avec lui… Quel coup rude pour son ego. Mais il reste déterminé à donner le meilleur à la petite Himé, et, pourquoi pas, le chien de ses rêves…
À l'instar des volumes précédents, ce quatrième volet débute et s’achève sur une séquence en couleurs montrant la fillette devenue lycéenne. Entre les deux, les saynètes du quotidien qui s’étalent sur les pages constituent autant d’occasions d’approfondir les relations entre les divers protagonistes, ainsi que les réalités souvent peu reluisantes du travail d’auteur. À cet égard, la rubrique « Les coulisses du métier de mangaka », à la fin de chaque chapitre, apporte une touche très factuelle, car Kouji Kumeta y aborde concrètement des questions autour de la création d’œuvre, de l’édition ou encore des chiffres de vente, en se basant sur son expérience. Quant au récit, si le jeu de cache-cache se poursuit, son ampleur est moindre et les situations cocasses liées aux changements de tenue ont pris une tournure presque anodine. L’humour, en revanche, demeure bien présent et provient de légers malentendus ou de menus décalages. Quant au dessin, doté de sa patte reconnaissable et soulignant les expressions, il se révèle de bonne facture et sert correctement le propos.
Les ressorts pétillants des débuts ayant fait long feu, Kakushi Goto s'installe dans une certaine routine, tout en constituant une lecture plutôt divertissante.
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