Toujours à la recherche de Nosferatu, Daffodil, ses acolytes et leurs otages Roman et Milan touchent au but dans les fondations de la ville. Là, la lutte fait rage entre les troupes d’hommes menées par le chef de la police, Jerk, et les hordes de vampires sous les ordres de Nosferatu. Ces combats sont censés permettre au vampire de trouver l’entité infernale qui fera de lui le maître éternel sur Terre, mais Jerk ne l’entend pas ainsi…
Daffodil est sans doute la série la plus violente, mais aussi la plus sensuelle signée Frédéric Brrémaud. Ce second tome surpasse dans ces domaines le premier, le sang coule à flot et la chair vole au détour de chaque page, mais le thème des vampires l’explique sans mal. Initialement publié dans la collection humoristique Start ! des éditions Soleil et en petit format, on comprend aisément le souhait des auteurs d’empêcher les "pitits n'enfants" de feuilleter cet ouvrage sacrilège. Nosferatu met un terme à la première histoire de Daffodil, Globuline et Achille de manière assez laborieuse. Certaines scènes font clairement penser à du remplissage tandis que l'intrigue fait du surplace, mais, heureusement, des personnages comme Roman et Milan ainsi que les sbires de Nosferatu y apportent une touche d’humour plaisante. La conclusion de ce diptyque n’est ni surprenante, ni attendue. Elle permet au scénariste d’éclaircir les choses et d’achever la première mission de ces anges de la nuit tout en laissant une ouverture pour une suite plus que probable. On ne peut s’empêcher de penser qu’il semble bien plus à l’aise dans des univers plus légers, parodiques et humoristiques comme celui d’Aliénor, .
Le grand format a pour conséquence de mettre en évidence les points faibles du dessin de Giovanni Rigano, et c’est d’ailleurs la plus grosse déception de cet album. Alors que le trait du dessinateur nous avait enthousiasmé dans Addio-Colonello avec un style et un dynamisme qui n’était pas sans rappelé Sky Doll de Barbucci & Canepa, on se prend une douche froide à la lecture de ce tome : le trait est gros, les visages des personnages ne sont pas forcément reconnaissables d’une page à l’autre, les scènes d’action sont moins fluides, etc. On a le sentiment que le style du dessin a volontairement évolué avec le format et au fil des pages, mais peut-être aurait-il mieux valu retirer cette série de la collection Start ! et conserver le format d’origine et les qualités graphiques alors évidentes. La mise en couleur de Paolo Lamanna ne souffre pas du même problème et reste dans la continuité du premier tome. Seul bémol, les teintes plus sombres, en accord avec la tournure du récit, rendent quelque peu difficile la lecture de certaines séquences.
Nosferatu déçoit donc essentiellement au niveau du trait de Giovanni Rigano. Pour l’histoire, Frédéric Brrémaud fini les présentations de ces héroïnes suceuses de sang. Espérons que le prochain tome permettra aux auteurs de nous faire oublier cette déception…
>> Lire la Chronique du Tome 1 : Addio-Colonello
Ce second volume termine un premier cycle plutôt réussi. en effet l'histoire est sympa, les personnages assez attachant et l'humour pas trop mal non plus. Bref on passe un bon moment de distraction.