L
’Homme est parti coloniser la planète rouge oubliant d’emporter avec lui la majeure partie de l’Humanité ! Désormais, ce qui reste des laissés-pour-compte vénèrent ceux qui les ont abandonnés croyant toujours à une prophétique migration vers les étoiles…
Nouvel album de Mobidic qui, mis à part une apparition dans Marsupilami - Des histoires courtes par... , demeurait discrète depuis la sortie du très remarqué Roi Ours.
One-shot d’une centaine de planches, Le culte de Mars tient plus de Rousseau que de Hobbes avec une vision idéalisée d’une civilisation post-apocalyptique qui vénère Mars, dans le sang, comme d’autres, en des temps reculés, adulaient le Soleil. Visiblement soucieuse, au travers de ce récit, d’embrasser de nombreuses thématiques, Dominique Marquès se retrouve, la pagination faisant, à devoir réaliser des choix… avec finalement, un scénario parfois elliptique au regard de la pluralité des sujets abordés. Cela étant, la structuration de l’histoire comme la qualité du graphisme finissent par faire oublier ces considérations très cartésiennes !
S’il en était besoin, Le culte de Mars confirme ce qui a pu être dit, en 2015, à propos de son autrice et du Roi Ours.
Les gens riches ont été les premiers à quitter la planète Terre déclinante et agonisante pour aller sur la planète Mars. Depuis, on n'a plus de nouvelles d'eux. Les plus démunis sont restés sur place dans l'enfer terrestre.
Les années ont passé et on attend toujours leur retour comme des messies afin qu'on vienne chercher les derniers terriens laissés à l'abandon. Or, cela ne se produira pas.
Pour autant, la vie a repris son cours sur la Terre. Il reste encore des vestiges hérités de l'ancien monde mais qui sont recouverts par la végétation. C'est l'état sauvage qui prédomine. La technologie n'existe plus car il n'y a plus de ressources.
La bonne idée est d'avoir maintenu une tradition orale sur l'histoire et ce qui s'est passé. Ces messagers sont voués à un véritable culte. Pour autant, toute vérité n'est pas bonne à dire à la population croyante au mythe martien.
J'ai beaucoup aimé ce récit qui est marqué par une certaine originalité au niveau de son contenu.On pourra aussi dire que la fin est plutôt explosive.
Au niveau du graphisme, il y a une utilisation de l'encre au lavis. Le lavis est une technique picturale consistant à n'utiliser qu'une seule couleur qui sera diluée pour obtenir différentes intensités de couleur. Le rendu est plutôt magnifique.
A noter que de la même auteure à savoir Mobidic, j'avais déjà beaucoup aimé « Roi Ours » qui était sa première œuvre. On retrouve certains thèmes comme l'écologie ou la difficulté à communiquer, les croyances et les sacrifices.
Au final, nous avons là une belle œuvre de science -fiction à découvrir !
Un One-Shot vraiment touchant qui nous plonge sur une Terre abandonnée où la nature a repris ses droits.
On y suit Hermes, un homme qui a pour mission de noter sur un livre tous le savoir des anciens (partis sur Mars) avant qu'il ne soit définitivement oublié.
Au gré de ses rencontres le destin l’emmènera auprès de ce que l'homme a de plus beau mais aussi de plus noir...
Ce récit est à la fois beau et léger, mais aussi poignant et bouleversant.
Sans en dire plus, le personnage de Caroline apporte énormément à l'histoire et la rend profondément humaine.
Le dessin lui aussi à la fois léger et puissant, nous aspire à découvrir l'univers tel un conte.
Agrémenté d'une belle mise en couleur, c'est également la poésie qui s'invite au voyage.
Bref, plus qu'une simple histoire, Le Culte de Mars est avant tout une ode à la vie.