L
a France garde encore en mémoire les derniers attentats et, même au fin fond du Vercors, il est difficile de ne pas y penser, surtout à la veille du 14 juillet…
Bastien Vivès s’essaye au polar par l’entremise de Martin Quenehen.
Certains auteurs, en quelques traits d’une simplicité désarmante, deux ou trois aplats comme jetés là, des visages sans regard ou bien encore des décors à peine esquissés, sont capables d’installer tout un univers. L’auteur de Polina est du nombre et quelle curieuse impression laissée par un dessin proche du dilettantisme, mais qui finalement dit tout ce qui doit être dit... et souvent bien plus !
Pour sa part, Martin Quenehen, qui se lance pour l'occasion pour son premier scénario, joue sur l’ambivalence des sentiments comme des convictions. La menace terroriste, en toile de fond, brise des vies et change ceux qui la côtoient ou la subissent. Ce faisant, Quatorze juillet peut se lire selon deux niveaux ; l’un manichéen, le Bien, le Mal ; l’autre plus en nuances lorsque la résilience des victimes, parfois en mal de vengeance, en fait un modèle aux yeux d’apprentis héros, victimes des circonstances comme de leur obsession !
Reste l’histoire d’un petit village, au début de l’été, qui ne peut faire abstraction du monde extérieur ; d’un flic, d’un père et sa fille et de tant d’autres… emportés par des événements qui les dépassent…
Polar rural dans une France tourmentée par les attentas, 14 juillet nous immerge dans une ambiance lourde, pesante, angoissante…. Le dessin de Vivès y est pour beaucoup, un noir et blanc dépouillé qui va à l’essentiel … Le scénario aussi qui nous laisse peu de répit mais beaucoup de questions…. J’en suis sorti avec une drôle de sensation, une gêne… un album riche qui ne laisse pas insensible.
Notre héros est un jeune policier qui met des amendes et qui croit qu'il peut y avoir des attentats islamiste sur des petits marchés au beau milieu d'un village de montagne. Certes, les terroristes peuvent frapper partout mais bon, ce n'est pas franchement un lieu privilégié pour ce genre d'acte.
Il va être au cœur d'une histoire assez insolite pour empêcher un attentat par un vieil homme qui a perdu son épouse lors d'un tragique attentat dans un magasin de bricolage. C'est vrai qu'on frise un peu la paranoïa dans un climat de suspicion et de haine. Mais soit, acceptons le postulat.
Rien n'est véritablement crédible dans toutes ces déambulations mais on arrive quand même à suivre ce récit jusqu'au bout. La conclusion m'a paru un peu étrange et pas très abouti. C'est presque un non-sens.
Pour le reste, nul doute qu'il y a un belle mise en scène signée par Bastien Vivès qui ne signera pas là son plus beau succès. La lecture demeure agréable mais c'est tout.
J'ai adoré le rythme donné par le dessin et le tempo donné par le scénario. Ce one shot se lit très vite.
le thème me plait moyen et restera donc un bon album mais pas un incontournable
Je suis bien content de ne pas avoir acheté ce livre. je l'ai trouvé par hasard à la bibliothèque, et je vais le rendre soulagé de ne pas avoir dépensé un centime pour ça.
Déjà, ce qui se remarque le plus, c'est la pauvreté du dessin.
Les visages sont flous, les décors aussi. C'est du vite torché, ça coute pas cher et ça permet de sortir un livre de plus de 200 pages facile, les doigts dans le nez.
Le scenario est profondément sans intérêt, et s'il laisse espérer quelque chose, s'enlise dans le n'importe quoi.
Surtout, le propos est nauséabond, avec cette façon de suggérer que la violence islamiste vient finalement de la réponse sécuritaire. Que la violence serait la faute de ceux qui luttent contre la violence et nous protègent.
Quand on accumule les attentats islamistes et le nombre de victimes, c'est à gerber de lire ça.
Vives a visiblement la carte, pour que les medias, si prompte à s'indigner pour pas grand chose, laissent passer ça.
Une belle campagne de promo à la sortie, mais franchement je n'ai pas accroché plus que ça. J'aime assez le rythme, mais ça s'arrête là. Et surtout, une fin que j'ai trouvée très opaque, difficile à comprendre ou à interpréter.
Bof !
Une BD facile à lire même si parfois quelques cases, sont difficiles.
J'ai été surpris que j'ai bien aimé malgré le peu de dialogue mais le rendu est juste une pure merveille. Si vous aimez les histoires à la fois facile, mais parfois un peu violente, et placer votre imagination dans la plupart des cases, alors, je vous la conseille de lire. Sinon, c'e n'est pas faits pour vous.
Du pur Vivès ! Je suis même étonné que cet album ait été co-scénarisé tant cette histoire lui ressemble, avec son art du silence un peu mystérieux et ambigüe. Comme toujours, le trait aérien ne dévoile que l’essentiel et laisse une place importante à l’interprétation. Cela donne une vivacité très contemporaine à ce polar, qui ne révolutionne pas le genre mais le sert honnêtement.
Si vous n’aimez pas Vivès, passez votre tour. Si comme moi, il vous énerve parfois un peu mais que vous le jugez objectivement bon, voire incontournable, faites-vous plaisir, c’est une bonne BD. Un peu sèche, mais agréable à lire.