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Raven (Lauffray) 1. Némésis

18/06/2020 6126 visiteurs 5.2/10 (5 notes)

X VIIème siècle, la piraterie est à son apogée. Raven traîne la sale réputation d'être un poissard. La dernière campagne à laquelle il a participé s'est d'ailleurs soldée par un désastre absolu : deux bateaux ont sombré corps et âmes. Sur l'île de Tortuga, plus personne ne veut s'associer à ce "Jonas". Mais un concours de circonstances lui donne l'opportunité de rebondir. Il découvre l'existence d'un trésor fabuleux dissimulé sur un coin de terre maudit, Morne Au Diable, perdu en plein océan. Il se lance alors dans une course contre la montre pour devancer la terrible Darksee.

En duo avec Xavier Dorison, Mathieu Lauffray avait ébloui grâce à Long John Silver, une tétralogie pleine de bruit et de fureur qui imaginait une suite habile à L'Île au trésor. C'est en solo qu'il renoue avec cet univers. Il s'inspire cette fois très librement d'un récit peu connu de Robert E. Howard : La vengeance de Black Vulmae.

Graphiquement, Raven est impressionnant. Par exemple, l'abordage qui occupe les premières planches est spectaculaire à souhait. Quant à celles se déroulant dans l'effervescence de Tortuga, elles restituent parfaitement le caractère foisonnant de ce point de rencontre où tous les aventuriers convergeaient entre deux coups. Enfin, Morne au Diable suinte le malaise et la peur. Il n'y a franchement pas grand-chose à reprocher au dessinateur.

Le scénariste n'est malheureusement pas de la même trempe. Raven évoque clairement Pirates des Caraïbes. Lauffray a fait le choix d'une intrigue entièrement tournée vers l'action. Dans la scène d'ouverture, le héros est présenté enchaîné à une ancre jetée dans la mer. Le lecteur est ensuite transporté quelques jours en arrière pour assister à l'attaque d'un galion espagnol. Le ton est donné. La suite sera également menée à un train d'enfer. Les péripéties s'enchaînent, efficacement, mais sans surprise. Les ingrédients sont connus et éprouvés. Le cahier des charges est respecté à la lettre et le résultat préfère miser sur le divertissement à outrance, à la Michael Bay, plutôt que sur l'originalité.

À condition d'accepter de se laisser porter par l'énergie de ce premier volet, Némésis remplit son contrat. Mais il faut alors faire abstraction du peu de substance des principaux protagonistes. Raven manque singulièrement de charme et de charisme. Ce genre de personnage n'est jamais aussi intéressant que lorsqu'il oscille entre séduction et répulsion, ce qui n'est pas le cas ici. Il faut aussi un antagoniste à la hauteur. Là encore, Darksee n'arrive pas à susciter quoi que ce soit. Mélange de Lady Dragon et Kriss de Valnor, elle existe à peine. C'est là que le travail d'un Dorison ou d'un Nury aurait permis d'apporter plus de profondeur à ce récit. En l'état, il n'est que plaisant, vite lu et oublié.

Par T. Cauvin
Moyenne des chroniqueurs
5.2

Informations sur l'album

Raven (Lauffray)
1. Némésis

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 26/04/2023 à 07:29:45

    L’auteur Mathieu Lauffrey n’en n’est pas à sa première série sur les pirates. On se souvient de « Long John Silver » démarré en 2007. J’avais adoré. C’était d’ailleurs devenu un incontournable sinon l’une des meilleures séries de pirates.

    Mathieu Lauffrey recommence avec Raven plus d’une décennie après. Oui, on pourrait dire qu’il refait dans la même soupe. Je crois qu’il faut plutôt le voir comme une autre variation d’une histoire dans le genre flibustier. Le monde de la piraterie est finalement assez vaste.

    Le principe est toujours le même à savoir la recherche d’un fabuleux trésor. Et surtout, ces personnages aux caractères bien trempés pour partir dans une aventure aux mille dangers. On suit bien volontiers notre héros Raven (à ne pas confondre avec les raviolis japonaises).

    La méchante de service est une femme pirate aussi belle que dangereuse et vénéneuse. L’adversité sera de taille. J’ai adoré cette première confrontation dans ce premier tome. On pourra noter qu’il n’y a pas de longueur. L’auteur fait plus vite pour aller à l’essentiel et on ne s’ennuie pas avec autant d’action. C’est une excellente entrée en la matière dans une aventure qui s’annonce assez palpitante.

    Au niveau du graphisme, c’est toujours aussi somptueux. On pourra déceler une maîtrise aussi bien dans les personnages aux costumes flamboyants que dans les décors de ces îles des Caraïbes décidément magiques. J’ai été subjugué par la beauté de ces planches. C’est du tout bon !

    Au final, on se laissera bien volontiers embarqué dans ce voyage avec Raven. Dépaysement garantie. Ennui proscrit. Encore un très bon moment de lecture !

    Touriste-amateur Le 07/12/2021 à 18:30:22

    Tous les codes du roman d'aventures sous les Tropiques sont là. Ca se lit bien sans être extraordinaire.
    On ne perdra ni son temps, ni son argent en le lisant et/ou il fera un cadeau bien apprécié.
    Alors sans être exceptionnel, n'hésitez pas!

    bd.otaku Le 19/03/2021 à 15:28:01

    Après avoir illustré puis coscénarisé « Long John Silver », Matthieu embarque en solitaire dans l’aventure « Raven » qui reprend le thème de la piraterie. Sur la couverture, bleue comme la mer, on voit un homme (Raven) confronté aux éléments, en haut d’un mât, sabre au clair. Elle donne d’emblée les thèmes principaux de l’album : un jeune héros, des dangers, de la bravoure. Paradoxalement elle n’évoque pas le duo féminin qui aura pourtant une grande importance. Mathieu Lauffray est expert ès piraterie et ça se voit ! Il n’a pas à mettre en place un nouvel univers (ce qui prend du temps en amont) et peut ainsi se consacrer à son scénario -l’intégralité de son triptyque est écrite- et à ses personnages.
    Si « Long John Silver » coécrit avec Xavier Dorrison était inspiré de « l’Ile au trésor » de Stevenson, on apprend dans la courte préface du tome 1 que Mathieu Lauffray a trouvé son inspiration chez le père de Conan, Robert Howard, cette fois en adaptant très librement une de ses nouvelles : « Black’s Vulmea Vengeance ». On y trouvera donc des personnages qu’affectionne l’auteur américain. Il faut aussi noter que Lauffray avait énormément apprécié sa collaboration avec Wilfrid Lupano sur « Valerian » et que cela semble lui avoir donné envie de davantage de légèreté dans sa nouvelle série. Alors que « Long John Silver » était plutôt crépusculaire et se déroulait lors du déclin de la piraterie, « Raven » se passe en 1666, en pleine apogée du monde de la flibuste.

    UN HOMMAGE A LA BD DE GENRE

    Nombre de scènes sont attendues dans un récit de pirates (les abordages, la chasse au trésor, la rivalité…) et le héros arrive à se sortir in extremis de bien des périls mais c’est la loi du genre et l’on ne boude pas son plaisir. On sourit souvent des situations dans lesquelles se retrouve plongé le héros poissard. Il y a un côté décalé, « lupanesque ».
    Lauffray ajoute avec la famille Montignac un autre classique du récit d’aventures : la Robinsonnade. C’est là que l’histoire fonctionne moins bien : le fort construit en 4 mois est bien trop somptueux et les naufragés trop « frais et dispos ».
    Les dialogues sont pittoresques et la narration très facile à suivre puisqu’elle est globalement linéaire : on ne trouve qu’un seul flashback : la scène inaugurale ; l’album est constitué de deux histoires parallèles qui se rejoignent rapidement et d’ellipses facilement identifiables.
    L’intérêt principal du scénario tient dans la rencontre « d’individus qui ne se seraient jamais croisés dans un monde ordonné ». Le trio de personnages principaux va donc produire des étincelles dans le triptyque qui va lui être consacré. Les trois personnages principaux paraissent, de prime abord, archétypaux. Ne serait-ce que par leurs noms : Lady « Darksee » (« mer sombre » phonétiquement) et Raven (« le Corbeau », oiseau de mauvais augure, symbole de la mort). Raven est français ce qui est rare dans un récit de piraterie. Il est jeune, bouillonnant, chevaleresque … ce qui le perd souvent. Il a un visage au couteau et des cheveux hirsutes … noir corbeau. C’est une sorte de « Fanfan la Tulipe », un personnage solaire qui vient sans cesse perturber les plans de son ennemie. Lady Darksee, quant à elle, en impose à ses hommes par son autorité malgré sa petite taille. Elle dissimule sous une mèche de cheveux une cicatrice au visage : elle a été marquée au fer rouge d’un cœur et d’initiales (le nom du propriétaire ? la lettre de sa faute ?) et porte un bandeau comme si elle avait été éborgnée. Elle est machiavélique. : une vraie méchante !
    On pressent que le héros va balancer entre Lady Darksee et Anne de Montignac. Cette dernière est la jeune ingénue préservée des rudesses de la vie, grande, rousse, brave. Elle est solaire elle aussi. Elle représente tout ce que Darksee déteste (et jalouse peut-être secrètement) et qu’elle va s’évertuer à détruire dans les dernières pages du tome introducteur.
    Ce trio m’évoque un autre trio chez Alexandre Dumas : Raven serait d’Artagnan ; Darksee, Milady de Winter et Anne, Constance Bonacieux. En tous cas il promet des relations explosives dans les deux autres tomes à venir qui permettront, je l’espère, de les doter d’une psychologie un peu plus développée. Mathieu Lauffray semble en être conscient puisqu’il envisage déjà de consacrer un diptyque à Darksee une fois la trilogie achevée comme un « préquel » qui permettrait d’en savoir davantage sur son parcours.
    Ce tome 1 est un tome introducteur et il pose donc bien les personnages et les enjeux. On regrettera que le format n’ait pas été un peu plus généreux (62p au lieu de 54) pour éviter un côté un peu superficiel peut-être.

    UN DESSIN SOMPTUEUX

    Lauffray réussit en BD ce que faisaient NC Wyeth ou Pyle dans leurs tableaux de pirates : on a à la fois une acuité historique et beaucoup de dramaturgie. Dans ses personnages il mélange un style réaliste et manga parfois (le marin à la pipe sur le bateau de Black Vane, Tim sur Tortuga). Ses paysages des Tropiques sont somptueux et certaines grandes cases ressemblent à des toiles de Fernand Keller par leurs couleurs et leurs ambiances par exemple le panoramique sur l’Ile de Tortuga (p. 18-19).
    Les couleurs participent à la création d'ambiances. J’aime beaucoup le côté aventureux donné par les cadres de récitatifs transformés en parchemin. Lauffray soigne toujours les détails. Il intègre aussi très bien les onomatopées dans ses pages, contribuant ainsi au dynamisme de l’ensemble.
    Les scènes d’abordage sont très originales : une double page avec le combat « en fond » sur laquelle sont incrustées quelques vignettes narratives et gros plans. Elles permettent d’exprimer la violence et le chaos tout en faisant progresser la narration. C’est dans les scènes de tempête que l’on apprécie le plus l’encrage puissant du dessinateur : la double page consacrée au naufrage des Montignac est ainsi magnifique. On sent bien la puissance des vagues, le mouvement de l’eau et le danger. Il y a souvent des ruptures de tons après les scènes d’action avec des pages muettes. Le découpage est très cinématographique : Mathieu Lauffray ayant longtemps travaillé pour le cinéma, il en maîtrise parfaitement la grammaire.

    En lisant « Raven » on retrouve son âme d’enfant. Ne boudons pas notre plaisir et évadons-nous en ces temps de confinement grâce au talent de conteur et au dessin de Mathieu Lauffray.

    Johnny Fletcher Le 08/09/2020 à 12:37:14

    A trop lire les critiques, bonnes ou mauvaises, on en vient vite à se forger une opinion tronquée ou à développer des préventions immérités. C'est le cas pour "Raven" dont les échos parvenant à mes oreilles m'avaient incité à ne pas déranger sa volumineuse pile avantageusement placée en librairie, ni encore moins à en soustraire un exemplaire pour étoffer ma collection.
    J'ai finalement craqué en ce début d'août bien trop calme éditorialement quand on a envie de nouveauté. Eh bien je n'ai absolument pas regretté mon achat. Ce premier album offre un efficace récit d'aventure, talentueusement dessiné et agréablement dialogué. C'est très enlevé, le récit se dévore et nous abandonne avec l'envie d'en retrouver la suite rapidement.
    Lauffray ne s'embarasse pas de psychanalyse ou de psychologie à 200 sacs de l'heure pour donner l'impression au lecteur qu'il va accéder à l'âme de chaque personnage. Il s'agit ici d'action et d'aventure et il y en a.
    Ce premier album est formidablement dessiné et invite à s'embarquer pour la suite de la série.

    note:3,5/5

    BIBI37 Le 06/09/2020 à 10:42:12

    Soyons indulgent il s'agit d'un 1er tome.
    On y retrouve les indispensables des histoires de pirates mais les héros sont trop caricaturaux pour être crédibles. Le héros semble sortir d'une production disney et les seconds couteux ne sont pas mieux lotis.
    Je n'ai pas lu le roman dont s'inspire l'histoire mais on peut espérer qu'il a du potentiel.
    Attendons le tome suivant.
    5/10.

    Shaddam4 Le 29/07/2020 à 09:02:35

    Toute publication de Mathieu Lauffray est un événement et titille mes rétines, tant son imaginaire graphique est légendaire dans le monde du graphisme et de la BD. Toujours associé à de grands scénaristes et d’une productivité BD assez réduite (huit albums de BD dessinés en intégralité), sa première expérience en solo attire d’autant plus l’attention qu’il retourne avec grand plaisir sur le genre où il a explosé, la piraterie. Outre la gestion du scénario, il continue dans un genre ou il s’était éclaté avec Lupano sur Valérian, l’aventure légère et humoristique.

    Nemesis nous emporte ainsi dans les Caraïbes de 1666 où les Nations européennes bataillent avez les navires pirates dans le dédale d’îles qui parsèment ces latitudes ensoleillées et orageuses. L’intrigue, un peu hachée, prends le temps de nous présenter les « exploits » de Raven, avant de lancer sa quête de trésor qui va le voir confronté à la grande réussite de l’album: Lady Darksee. Malgré un nom un peu appuyé, elle éclate tant graphiquement que par ses actes, cruelle et impitoyable… en contraste avec la bouffonnerie du héros éponyme. Car c’est une des faiblesses majeures de cet album que le ton choisi par celui dont les encrages ténébreux et violents hantent une génération de lecteurs. Ce projet est-il comme d’autres avant lui destiné à ses enfants ou simplement a t’il eu envie de changer de registre après une carrière dans l’ombre de Cthulhu? Toujours est-il que tout le monde n’est pas Lupano et que si les facéties de l’album restent sympathiques, elles sont décalées par rapport aux attentes et au style de l’auteur. Dans l’esprit on est ainsi à dix-mille kilomètres d’un Long John Silver et on reluquerait plutot vers du Lanfeust. Tenez le vous pour dit.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/07/29/raven-1-nemesis/

    Lakazdelonclepol Le 05/07/2020 à 12:20:33

    Aïe, aye, aye ! Après le magnifique Long John Silver Mathieu Lauffray s'est dit qu'il n'avait pas besoin de scénariste, ce Raven est d'un convenu et d'une platitude affligeants, j'ai eu du mal à le finir tant le récit est poussif.

    BudGuy Le 18/06/2020 à 19:52:07

    Après l'excellent bande dessinée "Long John SIlver", j'attendais de voir où Mathieu Lauffray allait bien pouvoir nous emmener pour sa prochaine aventure, et le moins que l'on puisse dire c'est que pour ce premier travail mené en solo (scénario et dessin) le résultat est fort divertissant et efficace même si très classique dans sa narration.

    Le dessin est toujours aussi beau et c'est un plaisir, d'autant plus que le rythme est mené tambour battant et on ne s'ennuie pas une minute.
    Néanmoins, je trouve que le scénario va très vite et certaines péripéties et éléments auraient pu être traités ou davantage développés. J'ajouterai que les personnages sont aussi des clichés sur pattes...

    En résumé un bon album dans la lignée de "Long John Silver" qui ne révolutionne pas le genre mais qui se laisse lire avec plaisir. J'attends le prochain volume qui je l'espère va bonifier cette nouvelle série.

    herve26 Le 17/06/2020 à 23:36:37

    Je lis ici ou là beaucoup d'avis réservés sur ce nouvel album de Mathieu Lauffray, car je pense que certains l'ont lu à l'aulne de "Long John Silver", série ô combien réussie de ces dernières années.
    Pour ma part, j'ai passé un très agréable moment à la lecture de cet opus.
    Avec un incipit faisant furieusement songer à la première page de "la magicienne trahie" (Thorgal), Lauffray frappe fort.
    Les premières pages d'introduction, jusqu'à l'explosion du navire, font office d'un générique bien amené.
    Mais ce qui fait l'intérêt de ce premier opus réside dans l'audace de l'auteur. Avec une mise en page osée et très cinématographique à plusieurs reprises, Mathieu Lauffray réussit à capter le lecteur que je suis. Mais je ne suis pas très objectif dans la mesure où je suis très fan du dessin de Lauffray (je possède d'ailleurs différentes éditions de Prophet- noir et blanc, grand format, albums et intégrale- , par exemple, sans compter les tirages de luxe grand format de" Long John Silver").
    Je ne me suis pas ennuyé une seconde en lisant ce premier volume, même si j'ai été frustré qu'il s'achève si vite.
    Le récit, il est vrai, obéit aux codes des aventures de pirates et ne révolutionne pas le genre, mais laisse augurer de beaux affrontements entre Raven et Lady Darksee.
    Si comme moi, vous aimez les histoires de pirates et de chasse au trésor, cette nouvelle série de Mathieu Lauffray est pour vous.

    RoRk41 Le 17/06/2020 à 16:35:31

    j'ai été déçu.

    J'aime bien le trait de M.Lauffray, cependant je l'ai trouvé trop facile sur certains visages en particulier celui des héroïnes, et la mise en page des doubles pages m'a troublé - confus.

    j'ai trouvé les couleurs bien pensées - de beaux effets qui renforcent la mise en page.

    Pour le scénario: il y une course au trésor à partir d'une carte! rien de neuf sous le soleil de Tortuga même si le casting est plutot bien étoffé - des gentils, un mentor, des méchants - tout est un peu caricatural, cela fait série B - pas déplaisant - pas transcendant.

    thieuthieu79 Le 11/06/2020 à 17:53:43

    Dans la lignée de Long John Silver et de Barracuda, cette nouvelle série de piraterie démarre sur les chapeaux de roue.
    Le contexte est posé, les différents personnages introduits et l'intrigue mise en place. L'ensemble prend vie très rapidement et on sent que l'auteur veut immédiatement nous faire plonger au cœur de l'aventure.
    Une aventure menée tambour battant, bien rythmée et superbement mise en page.
    Les scènes d'actions sont détaillées, précises, vivantes.
    Les paysages, les décors et les couleurs participent en tous points à l'immersion dans cet univers de piraterie que j'adore et qui manque trop à la Bande Dessinée.
    Certes, tous les clichés, les stéréotypes et les codes du genre sont présents sans aucune réelle surprise, et oui le scénario n'a rien de vraiment surprenant, mais on s'en fout.
    Tout ce qu'on cherche c'est une grande et belle aventure et de ce point de vue là, le contrat est rempli.
    Premier album réussi d'une future grande série, je suivrai avec grand plaisir Raven, le nouveau nom de la piraterie du 9ème art.

    kurdy1207 Le 09/06/2020 à 18:03:34

    Quelques jours après la sortie de « La promesse de la Tortue » nous voici à nouveau avec les pirates de l’île de la Tortue un quart de siècle plus tard, juste après la mort du gouverneur Levasseur.

    J’aime assez le côté « Jack Sparrow » de Raven avec la poisse en plus. Partout où il passe, les ennuis ne sont pas très loin.

    Son plus grand ennemi va devenir la pirate Darksee. Elle et Raven ont en vue un trésor perdu sur une île peuplée de cannibales… le trésor de Chichen Itza.

    Cette île abrite aussi la Famille de Montignac et leurs gens. Ceux-ci sont dirigés par le Comte de Montignac qui aurait dû devenir le gouverneur de l’île de Tortuga si son navire n’avait échoué sur une île maudite et convoitée.

    On sent que Lauffray met en place tout son petit monde mais cela n’empêche en rien l’action et l’aventure d’être mis en avant. Néanmoins, j’ai comme la vague impression que l’auteur a été pêcher à droite et à gauche des idées sans faire vraiment dans l’originalité. Il est vrai que l’histoire est plaisante et que nous avons droit à du bel ouvrage dans l’ensemble. Mais j’espère qu’elle va s’étoffer par la suite.

    Yovo Le 08/06/2020 à 19:09:01

    Un 1er tome assez plaisant. Mathieu Lauffray réalise un très bon travail côté dessin, dans la lignée de Long John Silver.

    Côté scenario en revanche, c’est clairement insuffisant pour l'instant. Une enfilade de clichés dans une intrigue squelettique... Lauffray y va franco sans chercher l’originalité ni la crédibilité. Il se fait plaisir en privilégiant le rythme, l’exotisme et l’action. Ça reste donc agréable à lire et l'on peut s’en contenter si on n’est pas trop exigeant.

    La mécanique de ce « Raven » m’a fait penser à celle d'« U.C.C Dolorès » : un dessinateur talentueux qui se lance tout seul dans l’écriture ; une aventure ultra-basique formatée grand public ; une gigantesque promo de l’éditeur. La recette d’un futur succès ? Probablement…

    judoc Le 07/06/2020 à 23:02:28

    Le western à retrouvé, ces cinq dernières années, ses lettres de noblesses avec les excellents Undertaker, Sykes et consorts. Le genre pirate retrouve les siennes avec ce superbe album qui sent bon l'aventure et l'embrun.

    La mer des Caraïbes, l'île de la tortue, Hispanolia, que de noms qui résonnent en cœur pour ces personnages charismatiques où Raven n'a rien à envier à l'éthique d'un célèbre contrebandier (d'une galaxie très lointaine) et où son pendant féminin (Darksee) est aussi garce que sexy au point de rivaliser avec une Kriss de Valnor en pleine forme.

    En lançant tout ce petit monde dans une course au trésor (forcément fabuleux), Mathieu Lauffray ne fait certes pas dans l'original, mais respecte tous les codes du genre et c'est un pied sans nom !

    Le scénario prenant et vitaminé est appuyé par un dessin d'une qualité presque inégalable à mes yeux (j'ai dis presque hein !), mais j'ai toujours été fan donc je n'en rajouterais pas !

    Superbe, vivement la suite...