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itsuko cultive à présent son propre riz. N'ayant jamais ménagé ses efforts, elle voit enfin les résultats, faisant resurgir des souvenirs à Papy, monsieur Miyakawa, qui, devant tant de passion, ne peut s’empêcher de mettre la main à la pâte. Va-t-elle convaincre d'autres artisans ? C'est parti pour le meilleur saké du monde !
Toujours aussi attachante par son optimisme et son enthousiasme communicatifs, la jeune héroïne persiste dans sa mission de résurrection d'une variété du célèbre alcool japonais et par delà, la poursuite des rites ancestraux de fabrication. Natsuko no sake continue d'évoquer les difficultés physiques et sociales du retour aux procédés traditionnels et naturels, ainsi que l'aspect relationnel complexe qu'engendre un tel métier, exigeant en diable. La disproportion entre la valeur du labeur, l’investissement et la rétribution obtenue - moindre - est bien mise en avant, la prise de risques indéniable également. L'arrivée d'un nouveau personnage, brut de décoffrage, apporte du dynamisme avec ses idées révolutionnaires pour l'époque tel que le «sans pesticide» autrement dit, le «bio» (le manga a été édité en 1988 au Japon). Akira Oze incorpore également des éléments du folklore nippon (ses fêtes), élargissant la connaissance de ce pays. Un certain suspense s'installe, le lecteur est impatient de savoir si cette production va être réussie !
Une continuité parfaite pour cette série à la fois didactique et divertissante, tant par le fond que par la forme. La dimension écologique se renforce et les leçons de courage et d'obstination, tout à fait honorables, impressionnent.
Lire la chronique du tome 1.
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