À ceux pour qui le nom de Basquiat n’évoque rien, cette biographie de Julien Voloj et Søren Mosdal, après celle de Paolo Parisi en 2019, permettra de mieux connaître un homme qui se rêvait en premier artiste noir et qui, aujourd’hui, atteint des sommets dans les ventes aux enchères.
Prenant comme fil conducteur un étrange dialogue entre le peintre et l’une des figures emblématiques de sa peinture, Julien Voloj déroule de manière très linéaire les dix années qui firent de Basquiat un des monstres sacrés de la culture underground des 80’s. Nomi, Madonna, Warhol, Blondie… toute l’effervescence culturelle d’une Amérique autant souterraine qu’en ébullition est convoquée autour d’un homme qui exorcisait sa négritude sur ses toiles et ses démons dans les drogues diverses. Un tel défilé finirait presque par devenir fastidieux, mais comme tous ont côtoyé celui qui sortait le graffiti des rues pour l’accrocher aux cimaises des galeries new-yorkaises, parler d’eux est une autre façon de parler de lui !
Lorsque le 9ème Art disserte sur le quatrième, une comparaison s’installe inévitablement ! Dans le cas d’espèce, Søren Mosdal prend le parti d’un graphisme qui s’essaye à transmettre une impression sans plagier un style. Le résultat est mitigé pour ceux qui attendaient un dessin tout en couleur, porteur de symboles comme d’émotions, métissant puissance et fulgurance.
Intéressant graphiquement par certaines métaphores, mais par trop chronologique et terne dans son rendu, ce Basquiat offre cependant l’occasion d’aller au-delà d’un nom sans toutefois permettre d’appréhender une œuvre.
Je l'avoue sans la torture : je ne connaissais pas du tout Jean-Michel Basquiat. J'imaginais que c'était un surfeur mais non. C'était un artiste américain comme Andy Warhol dans le genre à griffonner sur des tableaux. Il faut dire qu'il avait commencé sa carrière en faisant des graffitis partout à New-York ce qui ne plaisait pas forcément aux autorités. Il était le pionnier de la mouvance underground.
La BD est pour moi le support idéale pour combler certaines lacunes au niveau de la culture générale tant elle traite différents domaines. Je ne suis pas connaisseur des œuvres contemporaines par exemple.
Cet artiste nous a quitté à l'âge de 27 ans (en rejoignant le fameux club) car il a été victime d'une overdose qui lui a été fatale. Il se droguait très régulièrement depuis son adolescence ce qui concourrait selon certains à ses créations délirantes.
Le succès ne lui a pas permis de canaliser son énergie bien au contraire. Il s'est laissé détruire par toutes ces substances illicites et nocives pour la santé. D'origine très modeste, il a accédé à beaucoup d'argent sur le marché de l'art qui s'envolait et a eu toutes les peines à gérer. Angoisse et mal-être ont également contribué à sa destruction de même que la mort d'Andy Warhol son mentor.
Pour le reste, il a même couché avec Madonna que je n'ai pas reconnu dans la BD quand elle était encore jeune et pas célèbre. Il y a une biographie de chaque personnage rencontré en fin d'album ce qui permet de les situer. Ce jeune homme a en effet fréquenté le milieu new-yorkais qui était assez foisonnant. Cette œuvre nous parle beaucoup de sa vie privée pendant son ascension fulgurante.
Bref, c'est la biographie d'un artiste jeune qui a été en proie avec ses démons. Il fascine encore aujourd'hui car il a été l’icône de l'art new-yorkais des années 80. J'avoue que ce n'est pas ma tasse de thé mais je respecte profondément. Ce portrait est tout à fait sincère et intéressant par bien des aspects.
Quand j'ai vu qu'il y aurait la sortie d'une BD sur Basquiat, j'étais tout fou. J'aime ce qu'a fait cet artiste, ainsi que sa vie tumultueuse. Seulement, voilà, à la lecture de ce One-Shot, j'ai été très décu. Dessins grossiers, et scénar, heu comment dirais-je... Plat, très plat. Bref, je n'ai pas du tout aimé, et elle n'a pour moi aucun intérêt.