S
ujet ou objet ?
Tel est le dilemme !
Tant que l’Humanité considérera ce qui l’entoure, voire une partie d’elle-même, comme des objets, les relations qu’elle établira ne seront dictées que par les métriques de l’approche économique. Ce faisant, l’écologie, lorsqu'elle se dissocie des préoccupation sociétales, creuse sa propre tombe puisqu’elle s’inscrit dans des schèmes financiers… Quelle différence fondamentale dans un écosystème capitalistique entre une éolienne et une voiture ?
Avec Mythopoïèse, Alessandro Pignocchi propose de repenser fondamentalement le rapport au monde dans une logique animiste qui transforme toute chose en être. Si d’un côté le discours est argumenté, il fait preuve également d’une idéalisation forcément partisane de ces espaces qui refusent l’étalonnage de la sphère marchande tout en y recourant pour exister !
Bien que la Terre ne soit pas Pandora, cet album - dont le principal intérêt peut se résumer à une dizaine de pages d’une densité impressionnante - interpelle : l'homo œconomicus ne devrait-il pas redevenir tout simplement sapiens ?
Propos intéressant, l'introduction par les mésanges plutôt désopilante. Seul bémol l'abus du copier coller sur chaque album. Une fois on sourit, 10 ou 20 fois c'est l'industrialisation. Un comble au regard du thème !