« Cinq ans. C’est l’âge à partir duquel on s’estime chanceux d’être encore en vie. Voilà à quoi ressemble la vie d’un chat errant. » Nanao, Machi et leurs compagnons ne se plaignent pas pour autant. Certes, ils ont souvent froid et toujours faim, mais ils sont libres et, surtout, ils ne sentent pas l’humain (pouah) !
Récits doux ou acides, témoignages divers ou simples farces, les séries mettant en scènes des félins ne manquent pas en manga. Avec Le chat aux sept vies, Gin Shirakawa a préféré ne pas choisir et propose un scénario multi-focal tragi-comique. D’un côté, le lecteur suit Nanao, un chaton vivant sur le bitume avec ses congénères et, de l’autre, Yoshino et son frère Kippei gèrent un bain public et sont chargés par l’association de quartier de s’occuper des chats errants. Tout ce petit monde se côtoie, se séduit et se chamaille à qui mieux-mieux. Évidemment, quelques secrets douloureux se cachent derrière les réactions excessives des différents protagonistes de cette mini-comédie dramatique.
Les personnages – humains et animaux – s’avèrent finement construits et, même s’ils reposent sur des stéréotypes, se montrent convaincants et très attachants. La scénariste réussit également à donner une consistance tangible à ces tribulations somme toute très classiques grâce à une construction savante faisant varier les points de vue. De plus, l’alternance entre des moments kawaii avec des scènes réalistes sombres et des instants purement burlesques rend la lecture prenante et immanquablement surprenante. Pour finir, le découpage très dynamique, ainsi que quelques effets graphiques propres à la narration nippone procurent beaucoup d’allure à cette histoire de matous pas si mal léchés.
Épique et léger, rigolo et sérieux, Le chat aux sept vies possède tous les arguments pour séduire et imposer sa présence en échange de quelques croquettes, méfiez-vous néanmoins de ses coups de griffe.
Voici encore un manga sur les chats qui ont le vent en poupe actuellement. Il faut dire que ces animaux domestiques ont un comportement qui fascine.
Le mangaka imagine une histoire où ils auraient la faculté de communiquer entre eux. Il va se pencher plutôt sur les chats errants dont la durée de vie est généralement inférieure à 5 ans. C'est surtout l'histoire d'une rencontre avec une humaine qui ne les aime pas. La première rencontre sera d'ailleurs assez catastrophique. Fort heureusement, leur relation va changer.
Cela commence d'ailleurs de manière assez triste ce qui est un peu dommage. Je suis assez sensible à la cause animale. Je n'aime pas voir les animaux souffrir. Il faut dire que le monde est également parfois très dur avec eux. Bref, on est tout de suite happé par ce récit.
C'est un manga où l'on croit que c'est mignon tout plein mais en réalité, on se dirige vers une lecture pour le moins bouleversante et mélancolique. Une narration assez agréable ainsi qu'un graphisme très raffiné. Un bon début en tout cas.