1916. En Macédoine, une base française au cœur de la zone neutre séparant les deux forces ennemies. Le lieutenant Alban Méric contribue à l’une des rares distractions offertes en ces lieux : un quintette. Plus artiste que guerrier, il s’emploie pendant ses heures de service à la restauration d’un vestige antique arraché à la rivière. Immédiatement, il tombe amoureux fou de Manolis, le jeune grec qu’on lui affecte comme ordonnance…
Publié en même temps que L’histoire de Dora Mars qui ouvrait la nouvelles série en « cinq mouvements » de Frank Giroud, voici donc le second volet de Quintett. L’ouverture laissait un sentiment mitigé, de ceux qui naissent des promesses à moitié tenues. Elle offrait une construction impeccable au service d’une histoire tout à fait classique et romanesque, ce qui n’est pas un défaut en soi, mais avare en rebondissements et en surprises. Heureusement, le dessin de Bonnin, définitivement indissociable de l’époque décrite, maintenait l’intérêt jusqu’à la dernière page. C’était ainsi l’occasion de découvrir son trait et sa mise en couleur sous un éclairage différent, la lumière de la Grèce n’étant évidemment pas celle qui contribue si bien à l’atmosphère de Fog.
Pourtant, on n’a rien à reprocher au dessin de Paul Gillon. Pour ne prendre qu’un exemple récent, on avait apprécié son style dans l’Ordre de Cicéron tant il contribuait à recréer l’ambiance typiques des années qui lui servait de cadre. Avec plus ou moins de raison, on croyait revoir certaines illustrations ou gravures de journaux ou périodiques de l’époque, notamment ceux qui rendaient compte des affaires de prétoires. Ici, attentif à son déroulement et au service dévoué du scénario, il ne le magnifie pourtant pas. Pas plus que la mise en couleur n’y parvient, sans qu’on ait quoi que ce soit à reprocher au travail d’Hubert parfaitement dans le ton (alors qu’on pourra s’agacer du choix d’une typo laide et exagérément visible choisie pour certains commentaires).
Loin des flammes de la passion et des destins exceptionnels promis par Quintett , cette bluette ne parvient pas à contenir les bâillements, pas plus qu’elle n’inspire la réflexion ou la compassion. Giroud a choisi de charger la barque de son personnage principal en lui imposant l’héritage des valeurs d’une bonne famille française (respect de Dieu, de l'honneur et de la patrie), les codes en vigueurs dans la « grande muette », plus réputée à l’époque pour sa virilité exacerbée et basse du front que pour son ouverture d’esprit, et une faiblesse pour un mineur qui plus est étranger. C’est un peu beaucoup. Et trop peu à la fois pour qu’on ne s’ennuie pas. Prévisible d’un bout à l’autre, avec son salaud stéréotypé feuilleton d’époque en prime, la fable – si c’en est une – laisse indifférent.
Sans doute est-elle une pièce indispensable à l’œuvre pentatonique et qu’elle s’éclairera d’un jour nouveau à la lecture de La chute (titré Le réveil du monstre sur certains documents de l’éditeur), l’épilogue de la saga. Sans doute.
Un second tome beaucoup moins réussi que le premier. D'abord car le scénario, s'il reste bien écrit, n'offre guère de suspense (on devine assez vite comment tout cela va se terminer). Et ensuite car le dessin est cette fois-ci trop figé, trop statique, trop ... quelconque, pour me charmer. Même la colorisation - terne - est ratée, en ce sens qu'elle n'évoque aucunement la Grèce, pays magnifique qui baigne dans la lumière méditerranéenne.
Bref, je n'ai guère accroché.
Bye bye l'honneur, salut les tendres cuisses de l'Adonis de service. Veule, faible de corps, voleur, pactise avec l'ennemi - c'est beaucoup pour un « héros. »
Avec un tel passif rédhibitoire, l'illustration relève-t-elle le niveau? Pas réellement, le trait reste figé et s'éclaire seulement lors des gros plans sur les yeux de veau des deux amants. La coloration et les aplats ne font pas honneur à ce coin de la Grèce, qui est si lumineux.
On ne sait pas trop quel est le message que les auteurs veulent laisser pour cette deuxième étape dans la série : que l'amour justifierait tout? Brrrh...
Tout comme le premier tome, encore une histoire d'amour impossible mais cette fois entre un fils de bonne famille attachée aux valeurs traditionnelles et un jeune pâtre grec. Le cadre reste aussi semblable : une base aérienne macédonienne lors de la première guerre mondiale. Même si on ne trouve aucun indice qui pourrait faire avancer la "vraie" histoire, celle qui semble plus mystérieuse, que même les protagonistes ne connaissent pas, ce deuxième album nous tient en haleine du début à la fin. Un Franck Giroud toujours aussi efficace !
Nouveau tome, nouveau dessinateur auquel j'ai été moins sensible. On retrouve le même cadre spatio-temporel, des personnages entraperçus dans le volume précédent mais dont on va découvrir l'histoire personnelle. Rien que de très classique (une sombre histoire de chantage et d'amour interdit), les dialogues sont un peu ampoulés mais pourtant, on lit l'histoire d'Alban Méric avec plaisir, les auteurs ayant en plus le sadisme de relancer le mystère à la fin du tome...
On peut regretter le convenu du déroulé : un fils de bonne famille, instruit et relativement gradé découvre sa vraie nature homosexuelle au contact de son aide de camp, un jeune pâtre grec qui va lui aussi tomber éperdument amoureux. Arrive là dessus un collègue pourri qui décide de faire chanter Méric ce qui pousse ce dernier à s'embourber dans des situations périlleuses.
Mais comme pour le premier, il y a un petit quelque chose en plus qui fait qu'on lit cette histoire avec plaisir, il y a une sorte de fraicheur nostalgique rafraichissante.
Cette histoire, malgré le sujet qui traite de l'amour entre deux hommes, le lieutenant Alban Méric et son ordonnance le jeune grec Manolis a baissé d'intensité par rapport au précédent. Le principe narratif m'a plu, retrouver chaque membre du Quintett dans leur vie et revoir des scènes vécues en commun abordées sous un autre angle, mais comme Voltaire, je n'ai pas accroché aux dessins... L'intrigue est bien écrite tout en restant classique, amour, chantage, meurtre, le tout dans un contexte de guerre qui rend les limites entre la vie et de la mort plus aisées à franchir...
Un jeune officier français, Alban Méric, futur universitaire de talent et spécialiste de la période byzantine finit par succomber aux charmes son ordonnance, un jeune "pâtre grec".
Malheureusement pour eux, le sergent Grall les a surpris et en a tiré des photos compromettantes. Le chantage commence ainsi qu'un longue descente aux enfers pour Méric, laquelle l'amènera à "trahir" (mais est-ce vraiment une trahison ?).
L'album à mon sens le moins intéressant. J'ai eu un mal de chien à rentrer dans le dessin de Gillon que je considère pourtant comme un grand.
Le deuxième tome de cette "pentalogie" de Frank Giroud offre au lecteur de découvrir un nouveau plan d'histoire qui se déroule lors de la Première Guerre Mondiale. En effet, telle la trilogie de films Bleu, Blanc et Rouge de Krzysztof Kieslowski, ce récit fait partie d'un ensemble d'histoires, pouvant toutes être lues individuellement, mais dont plusieurs scènes sont partagées d'un album à l'autre, et illustrées avec des plans différents adaptés en fonction du protagoniste de chaque album.
Paul Gillon qui illustre dans cet album le récit lié au Lt Alban Méric, offre une prestation intéressante, mais qui se démarque fortement par rapport au rendu de Cyril Bonnin, l'auteur qui a assuré le dessin et la mise en couleurs du premier tome. Le récit en lui-même touche un sujet fort prisé au cinéma ces temps-ci, soit les relations affectives entre deux hommes. Et, tandis qu'il serait facile de raconter une histoire qui sombrerait dans une prise de position à ce sujet, Frank Giroud présente le tout avec une objectivité remarquable et guide imperceptiblement le lecteur vers une intrigue où le Sgt Grall, maître chanteur et manipulateur sinueux, devient le principal point d'attention.
En bref, une très bonne réalisation du maître actuel des mini-séries de romans graphiques qui devrait être fort appréciée des amateurs du Décalogue et des séries Secrets!
tout a fait d accord avec ivantilleul
c pas aussi bien que berceuse mais cela se laisse lire agreablement
le pb c est que M.Giroud a peut etre trop de projets en meme temps...................
Voici une histoire classique et prévisible à la trame identique au premier tome : une histoire d’amour sur arrière-plan de guerre en Macédoine.
L’histoire d’amour est cependant différente que dans le premier tome et décrit l’amour fou du lieutenant Alban Méric pour le jeune grec Manolis. On prend également plaisir à retrouver les endroits et les personnages du premier tome et à revivre certains événements à travers le regard d’une autre personne.
Même si l’intrigue se dévoile lentement dans ce deuxième tome, il faut néanmoins souligner que le fait de jouer avec le regard des différents personnages sur les mêmes événements est loin d’être aussi habilement développé que dans la magistral "Berceuse Assassine".
Loin d’être passionnant, cet agréable récit commence tout de même à chatouiller la curiosité du lecteur.