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ullins, le grand patron de la compagnie minière portant son nom, a embauché Duke afin qu’il assure le transport d’une forte somme. La fortune attise les convoitises ; d’abord celle de Clem, le frère du héros, puis celle d’un groupe de militaires Noirs qui y voient un début de réparation pour les préjudices subis. Qu’on se le dise, l’industriel n’est pas près de se laisser dépouiller.
L’argent ne fait pas le bonheur… et il ne guérit pas les blessures du passé. Dans La dernière fois que j’ai prié, le magot n’est finalement qu’un déclencheur. Il sert de prétexte pour expliquer les motivations du paladin, discuter de discrimination raciale et, indirectement, des droits des femmes. En filigrane, se lit la question de la famille ; celle que le protagoniste n’a pas eue, un frangin qui le trahit et un second peu fréquentable. Enfin, il y a Peg, qui a vu père et mère assassinés par des bandits. Tout au long de l’album, elle est sous la garde de deux délinquants, en route vers une maison close à laquelle elle a été vendue. Ce récit parallèle fait écho à la trame principale ; dans les États-Unis du XIXe siècle, tout est une marchandise et tout se monnaye.
Octogénaire, Hermann publie deux livres par année et son dessin demeure malgré tout de belle tenue. Dans cette série, il multiplie les styles, quasi réaliste lorsqu’il présente un vaste paysage, plus près de l’abstraction s’il met en images rêves, souvenirs ou personnages sous la pluie. Ces vignettes, pour le plupart muettes, se montrent d’ailleurs particulièrement agréables. Le jeu des acteurs constitue certainement le maillon faible de l’entreprise ; les comédiens n’ont pas toujours l’expression attendue et il est plutôt dérangeant de lire l’extase dans le visage d’une jeune fille en train de se faire violer. La colorisation, souvent dans des teintes très sombres, accentue efficacement la lourdeur de la vie dans ces contrées encore sauvages.
Le western est un genre cru, dominé par les passions. Il permet de révéler ce que les gens ont de meilleur et de pire, sans excès de subtilité. Les auteurs en maîtrisent tous les codes qu’ils recyclent efficacement pour raconter un drame aux nombreuses ramifications.
Juste la moyenne (2,5 étoiles)
Les dessins ne sont pas bons, en dessous des précédents opus.
Cet album est juste une transition pour préparer l'affrontement ou les affrontements du prochain tome.
Le scénario de ce 4ème opus se noirci et se complexifie encore davantage, notamment par la présence de flash-backs. Des personnages disparaissent, d'autres font leur apparition. Autant les 2 premiers tomes faisaient office de One-shot, avec chacun leur propre histoire, le tout avec une intrigue secondaire les reliant, autant les 2 derniers eux, n'ont pas d'histoire principale mais se concentrent sur le développent de cette intrigue secondaire, notamment autour de la traque de l'or de Mullins... Cela a pour avantage de nous tenir en haleine d'album en album, et de nous donner plus qu'envie de découvrir la suite.
Le dessin n'est pas en reste, avec un travail toujours autant soigné, notamment sur les décors. On prend plaisir à suivre les personnages au milieu des magnifiques canyons du Colorado.
Duke a su, au fil des années, conquérir et fidéliser son lectorat, pour se placer parmi les plus grandes séries western.
Le scénario se complexifie encore. Multiplicité des personnages, multiplicité des lieux d'action, parfois simultanées, un petit coup de souvenirs / flash-back en prime. Yves H est enfin un scénariste mûr. Plus qu'une série à épisodes, nous sommes plutôt dans un "roman graphique" (!!!) de longue haleine, où l'intrigue ne se limite pas à un ou deux tomes, mais s'étale sur toute une suite d'albums (pas trop longue j'espère). Duke est un personnage torturé, tout et son contraire, bon et méchant, violent par nécessité mais plein de scrupules, rancunier avec les uns mais sachant pardonner à d'autres, gagnant et perdant, impitoyable et compréhensif, misanthrope et amoureux, méfiant et parfois naïf. Bref, humain?
Quant au dessin, ce régal des yeux, surtout pour les paysages... Merci Hermann !
l'histoire tient la route même si on tombe un peu dans la résignation, par contre le dessin souffre de temps en temps surtout au niveau des personnages ( dans les traits et les proportions) Hermann nous avait habitué à mieux, après cela reste un bon western
plus les albums avancent plus le coté misanthrope de Hermann ressort.
tout est noir, tout est sombre.
mais il y a une esthétique certaine.
il y a un coté roman graphique à cette série.
dénomination que déteste Hermann mais c'est ce que je ressens.
l'on en apprend plus sur Duke et sur ses origines dans cet histoire.
seul regret, valable sur la plupart de ses albums, les femmes ne sont pas très belles.
je vais attendre le prochain tome avec impatience
Un scénario de plus en plus sombre avec des protagonistes qui sont loin d’être des anges. Sans pitié pourrait être le titre tellement elle n’a pas sa place dans cet album. J’ai senti un peu d’essoufflement dans le graphisme avec des visages moins précis mais pour un bourreau de travail comme Hermann cela reste vraiment pas mal.