À Nekonaki, il faut une autorisation pour manger. À la recherche d'un ancien boss et de la pitance du jour, Ryusei est sur le point de se prendre une raclée par la bande du quartier. Soudain, une petite fille les fait tous fuir. Une fillette ?! Et oui, ces loubards sont des chats ! Enfin, hommes ou animaux, peu de différence au final.
Avec Street Fighting Cat, les éditions Doki-Doki avait déjà proposé un manga furyo de minets décalé et détonnant. Nyankees va encore plus loin dans l'originalité, car le quotidien des matous de rue est vue au travers du prisme humain. Tour à tour représentés sous leur forme respective, les acteurs vivent et survivent dans la dure réalité urbaine. Ce concept est propice aux situations comiques, le rire est garanti. Néanmoins, il n'y a pas que de l'action et de l'humour, l'ouvrage aborde aussi les situations inhérentes aux guerres de territoire, de conquêtes féminines et de code d'honneur. Le héros, séducteur, bagarreur et chanceux, séduit par sa désinvolture et sa droiture un peu arrangée. Les autres protagonistes ne sont pas en reste, stéréotypés certes, néanmoins indispensables pour compléter la galerie.
L'excellent travail graphique est à souligner, de part la finesse du trait, la fluidité et la clarté des scènes mouvementées et surtout, les individus bien différentiés et stylés, grâce à leurs caractéristiques de race propres. Avec très peu de caricature, les animaux sont bluffant de réalisme.
Cette nouvelle série de baston entre fauves renouvelle le genre et se démarque, non pas sur le fond mais dans le traitement, avec la transposition du monde félin dans celui des hommes (six volumes).
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