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ans les années 1920, John Wallace, un riche colon anglais à la tête d'une plantation kényane, se retrouve accusé du meurtre de deux noirs. Sans procès équitable, il est immédiatement incarcéré et condamné aux travaux forcés dans des conditions inhumaines. Son évasion en compagnie d'un codétenu sera pour lui l'occasion de tenter de faire la lumière sur cette affaire. Et pourtant, il ne semble pas vouloir nier les faits qui lui sont reprochés...
Stéphane Desberg et Hugues Labiano font partie de ces duos qui fonctionnent. Black Op et L'étoile du désert, succès incontestables, en sont la preuve. Pour leur troisième collaboration, ils signent une histoire pleine de mystères qui a pour cadre le Kenya du début du XXe siècle, au temps des colonies britanniques. Cette entrée en matière débute par la découverte de cadavres pour s'achever sur l'ouverture d'un coffre de consigne qui renferme un plan censé dévoiler la cache d'un trésor. Mais, entre temps, de nombreuses questions restent en suspens et vont venir faire tourner en bourrique les esprits. Qui est véritablement Wallace et pour quelles raisons aurait-il donné la mort par deux fois ? Quelle est cette très belle femme qui a juré de le trucider ? Et ce camp de concentration, dans quel but existe-t-il réellement ? Enfin, pourquoi se met-il subitement à voir et à penser comme le plus majestueux des animaux, le lion ? Immersif et terriblement captivant, le story board est solide, cadencé et, par-dessus tout, maîtrisé. Il en est de même pour la narration, laquelle, qu'elle soit à la troisième personne du singulier ou à travers les dialogues, se révèle être à la fois percutante et raisonnable au vu des dimensions des cases.
Savoureux mélange de réalisme et d'un brin d'exagération, le trait remplit son rôle. La tentation d'aller dévorer l'ouvrage jusqu'au bout est trop grande pour résister bien longtemps. Les gueules cassées des protagonistes, représentés pour la plupart avec des joues et des mâchoires proéminentes, incitent le lecteur à la plus grande méfiance. Les décors soignés et le télescopage des couleurs claires et sombres souvent additionnés à des arrières plans orangés sont, quant à eux, une invitation au voyage.
Féroces et redoutables, les premiers pas du Lion de Judah sont une franche réussite !
Je ne suis pas vraiment emballé par cette Bd , les dessins me déçoivent : les personnes sont pas "belles " car si le trait est bien fait , elles sont pas assez précises , les décors ( l’Afrique ) manquent de grandeurs et le scenario est je trouve pas trop nouveau ,
je m'attendais à mieux du couple , scenariste - dessinateur
a lire mais sans plus
Une belle atmosphère pour cette BD. On se plonge avec fascination dans cette Afrique mystérieuse. La coloration peu surprendre, mais elle contribue à cette atmosphère particulière... intrigue alléchante
John Wallace, un colon anglais suspecté du meurtre de deux hommes noirs, est arrêté. L’histoire commence au Kenya dans les années 1920. Alors qu’il est incarcéré dans un camp de détention dont l’encadrement pratique la torture et le travail forcé, il réussit à s’enfuir. C’est alors qu’apparaît une femme noire mystérieuse qui part à sa poursuite. Qui est-elle ? On ne sait pas mais elle semble en savoir long sur Wallace, sur son passé et sur la force mentale qui l’habite. Sur fond de colonialisme, de traditions africaines et de chamanisme, on suit les pérégrinations du héros. Le héros n’a plus rien à perdre, il a été déclaré mort, est dépossédé de ses propriétés et sa fiancée est en passe de rentrer en Angleterre. Très beaux dessins, visages anguleux marqués par la dure vie en Afrique, une maîtrise du scénario indubitable mais des dialogues (en particulier les hors textes) qui m’ont paru un peu convenus voire lourds.
Excellent 1er tome.
Les dessins nous plongent dans l'ambiance directement.
Le scénario est impeccable : de la violence, du mystère teinté de religions (catholique, juive, africaine) et un personnage central, John Wallace, qui n'a pas encore révélé tous ses secrets.
Cette bd nous plonge directement dans l'action au Kenya en 1920 sans prendre la peine de nous apporter la moindre explication ou de faire connaissance avec notre héros John Wallace.
A noter que certains dessins sont d'une curiosité tout simplement incroyable. Il n'y a qu'à observer les plis sur les trognes acérées des personnages et même de notre héros. J'avoue que cela fait plutôt peur.
On a droit à une ambiance digne du film oscarisé Out of Africa avec un soupçon d'aventure à la Hugo Pratt. Mais comme dit, le graphisme n'est pas très avenant. Je ne dirai pas la même chose du scénario, même si sa construction demeure chaotique. On a envie de découvrir la suite et surtout de démêler tous les fils de cette intrigue. C'est parti pour une aventure africaine !
Une nouvelle série dépaysante qui nous fait voyager au cœur de l'Afrique. Les paysages sont très beaux mais malheureusement trop peu présent car la quasi intégralité de l'album se déroule en intérieur ou dans le desert, et c'est bien dommage.
Néanmoins, le dessin est très bon, personnages comme décors, et renferme quelque chose qui est à la fois entre le réel et l'exagération (comme les visages des personnages aux gueules cassées et aux mâchoires volumineuses). Mais ce dessin colle parfaitement à l’univers.
Les couleurs sont une invitation au voyage avec de magnifiques teintes jaune-rouge-orangées typiques du ciel Africain.
Le scénario est quant à lui à la fois solide, maitrisé et rythmé. Il réussit rapidement à nous immerger dans cet univers d'aventure et de shamanisme pour nous tenir jusqu’à la fin.
D'ailleurs, au vu des évènements qui s'y déroulent, le deuxième album devrait nous entrainer au cœur de la savane et nous faire voyager encore plus.
Seul point négatif pour moi, c'est la narration à la troisième personne du singulier avec laquelle j'ai toujours eu du mal. Je trouve que ça casse le rythme de la lecture et que c'est dommage de nous raconter les évènements, plutôt que de nous les faire vivre pleinement.
Malgré cela, le Lion de Judah a posé les premières pièces d'un puzzle captivant et mystérieux dont on prendra plaisir à découvrir la suite.
Stephen Desberg et Hugues Labiano commencent très fort avec ce premier tome du « Lion de Judah ». Le scénario, captivant, est en béton armé.
Wallace, après l’assassinat de deux noirs se retrouve emprisonné dans un lieu désertique où les geôliers ne sont pas tendres. Marche ou crève sous le soleil… Chaque condamné est enfermé dans une cellule avec quatre autres détenus. Le plus résistant survivra et l’armée britannique compte bien l’engager après ce qui doit se révéler être un exploit.
Mais Wallace ne l’entend pas de cette oreille surtout qu’il apprend avoir été spolié de tous ces biens. Il va réussir à s’évader avec Bishop, un co-détenu. Avant de mourir, suite à une blessure par balle, celui-ci va donner un code de casier qui se trouve en Ethiopie lui révélant qu’il recèle un trésor. Wallace y découvrira une carte qui doit l’y mener.
Pas le temps de reprendre son souffle dans cette excellente histoire majestueusement servie par les dessins de Labiano. Si les deux tomes suivants sont du niveau du premier on va se manger les doigts qu’il n’y en ait pas d’autres. Excellent !