1874, centre de la Perse. Oliver Page et l’archéologue Béatriz Bentham-Rose procèdent aux fouilles de ce qu’ils espèrent être le tombeau d’Alexandre III de Macédoine. Un soir, emporté par sa curiosité, l’aventurier entre dans la sépulture, accompagné d’un ouvrier Farsi. Ce dernier déchiffre l’inquiétante mise en garde inscrite sur les murs du caveau ! Six cent soixante-dix ans plus tard, Wynn et Bogdan déambulent au milieu des décombres d’une ville tentaculaire. Protégés de l’acidité de la pluie par une combinaison solide, le duo est attaqué par un parasite. La bestiole prend possession de l’un d’eux et se dirige vers un trône ornementé de bas-reliefs mystérieux. De la lumière apparaît subitement, le siège vibre et l’hôte disparaît !
Écrivain chevronné, Stephen Desberg (S.O.S Bonheur saison 2, Empire USA, Sherman) a construit un divertissement de science-fiction conventionnel au format de parution restreint. L’aventure est menée tambour-battant et l’action prend le pas sur les dialogues. À cet égard, le scénario offre son lot de raccourcis au grand désarroi du lecteur averti qui regrettera notamment une narration enlevée laissant peu de répit à l’instauration d’un jeu d’acteur. Pour autant, les amoureux du genre goûteront au plaisir coupable de répertorier les références à la littérature et au cinéma. Le spectre est assez large, du roman La Machine à explorer le temps de H.G Wells au film réalisé par Roland Emmerich, Stargate, la porte des étoiles. Évidemment, l’entité qui s’empare des corps est tout bonnement le stade larvaire du Xénomorphe de la saga Alien, autrement dénommé le Facehugger (l’éteigneur de visage). Et par ailleurs, les victimes retrouvées dans les bas-fonds de Londres évoquent nécessairement celles de Jack The Ripper, même si le premier meurtre attribué à l’Éventreur date de 1888.
Griffo a visité à plusieurs reprises l’ère Victorienne (Dickens & Dickens, Golden Dogs). Il retranscrit donc parfaitement la capitale anglaise perdue sous le smog, où les dockers côtoient brièvement l’élite aristocratique à l’occasion d’un déchargement d’expédition. Autres lieux-communs adroitement représentés, le British Muséum et ses entrailles débordant de pièces égyptiennes. L’artiste est également très à son aise pour mettre en images des décors modernes à l’intérieur de larges cases en scope ou des arrière-plans désertiques. Il semble cependant plus en difficulté à l’endroit des proportions de son héros. Rarement immobile, le protagoniste principal est cadré dans des angles dynamiques, avec une réussite aléatoire. L’animation chromatique a été confiée à Felideus (Les Chevaliers d’Héliopolis, Les Traqueurs, Valois), qui associe à loisir l’ocre et le bleu. En déclinant ces deux gammes, le coloriste couvre les différentes ambiances de l’album, tout en assurant son unité.
À mi-parcours, Oliver Page & les tueurs de temps ne répond pas aux fortes attentes suscitées par l’association de ces pointures de la bande dessinée. Le second tome du diptyque, attendu dès le mois prochain, devra clôturer les intrigues et ralentir la balade temporelle au profit de l’examen des personnages. Un objectif de taille pour des auteurs confirmés !
Après une curieuse introduction se situant en l'an 2544 dans une Terre complètement détruite, on va faire un tour dans le passé en 1875 en Perse pour des fouilles archéologiques, puis à Londres.
On va d'ailleurs beaucoup voyager dans le temps car c'est bien de cela dont il s'agit. Pour autant, le voyage dans le temps n'est qu'un moyen pour arrêter un parasite d'origine extraterrestre qui prend possession des corps d'humains ou d'animaux en s'installant dans le cerveau. C'est facilement reconnaissable à des yeux démoniaques jaunis.
Il y a un passage qui n'est pas du tout crédible quand notre héros Oliver Page est projeté en 2019 et qu’il sait très vite se servir d'un ordinateur en digne gentilhomme du XVIIIème siècle. Pour autant, j'avoue qu'on passe un très bon moment de divertissement comme quand on regarde un film de science-fiction.
Les auteurs Desberg associé à Griffo ont un certain savoir-faire et le tout fonctionne bien.
Je m'attendais à mieux de ce beau duo d'auteurs pour cette Bd , si le dessin tient la route , l'histoire se deroule mollement , j'attends un volume 2 plus vibrant
Comme d’hab avec le scénariste, le pitch est alléchant, mais _rien_ ne fonctionne vraiment au final : c’est tiré par les cheveux, il y a trop de coïncidences et de facilités scénaristiques, voire d’incohérences sur la fin du dyptique.
J’en ai même eu mal pour Griffo pendant ma lecture : qu’a-t-il donc été faire dans cette galère ?
j'ai hésité entre 3 et 2 étoiles car cet album n'est pas mauvais en soi mais je n'y ai pas trouvé un réel plaisir à le lire.
les dessins sont correctes sans plus avec du bon et du moins bon.
le scénario quand à lui est intéressant mais la narration est désagréable.
le héros est soi disant un aventurier mais très loin d'un Indiana Jones...
je pense que je lirai et même achèterai le prochain tome mais sans attente particulière.
L'association de plusieurs temporalités sur fond de découverte archéologique et de malédiction est une excellente idée, mais c'est dommage qu'elle soit un peu bâclée. Il y avait pourtant matière à faire de très belles choses. Les auteurs n'ont pas exploité tous le potentiel de l’univers qu'ils ont mis en place et c'est bien dommage. Malgré cela, la trame général de l'album est satisfaisante et divertissante. On se laisse aisément embarquer dans l'aventure.
Le dessin est quand à lui à la fois classique mais bien maîtrisé, et sépare distinctement les différentes périodes dans lesquelles se déroule l'histoire. La mise en couleur y aidant, l'ensemble est très digeste et fluide.
Le second volet de ce diptyque sort dans 1 mois, d'ou ma question, pourquoi avoir fait 2 albums séparés d'un mois plutôt qu'un seul gros One-shot, qui aurait du coup pu être mieux développé ? Certainement une décision éditoriale, visant à faire plus de ventes et plus de bénéfices, mais encore une fois au détriment de l'histoire. C'est dommage...
Bien dessinée même si le trait est un classique de nos jours, cette histoire ne tient pas la route au niveau scénario. Il y a des sortes d'aberration, des trucs mystérieux (où est la machine à voyager dans le temps quand le héros débarque au milieu d'une rue de 2019 ? et comment ce même héros retrouve-t-il cette machine quand il veut changer d'époque ?), des ellipses d'une case à l'autre. C'est bâclé.