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urant sa carrière de capitaine de la garde à Paragusa, Salomon Culpepper aura connu plusieurs ducs, le Vieux, le Jeune, le Frêle… Mais voici qu'arrive la retraite ! Un chalet, des esclaves, du vin… Sauf que ce repos risque fort d'être différé : des perturbateurs conspuent le règne de Domitian et parmi eux, le neveu du vieux soldat ! Les liens du sang parlent plus fort que ceux du devoir et entrainent une dégringolade au rang de fugitifs pour ces hommes qui n'ont plus d'autre choix que la fuite.
Une bonne histoire peut tenir en une ligne, pour preuve, la nouvelle série du duo de Nous, les morts et
Marshall Brass. En effet, le scénario se résume à ceci : l'échappée de deux personnages dans une société d'allure médiévale, imprégné de magie. L'intérêt de ce premier tome réside dans l'originalité et l'étrangeté de ce monde créé par Darko Macan. Les protagonistes, bien campés, sont relativement intéressants, et même si les zones d'ombre restent nombreuses, cela présage de surprises pour la suite de leurs aventures. Humains et créatures évoluent dans cet environnement mêlant piraterie, capes et épées, forêt et sorcellerie. Le rythme est trépidant et les dialogues pittoresques, le plaisir de lecture est sincère.
Igor Kordey est pour beaucoup dans l'attractivité de cet ouvrage avec son style aisément reconnaissable. Il aime jouer sur la densité de l'encrage pour agencer les différents plans où les décors riches en détails et les couleurs tranchées ravissent l'œil. Point d'esbroufe dans le découpage, l'artiste sait, en peu de cases, mettre en images les idées de son compère. Il gratifie même le lecteur de quelques pleines pages somptueuses.
Sur une intrigue qui, pour le moment, reste simple, Pandemonium à Paragusa conquiert par la richesse de son décorum et de ses habitants, le tout, concrétisé par un dessin idoine.
On va suivre Pepper qui est un capitaine ayant aidé un vieux duc à accéder au trône. Le fils du vieux duc le déteste mais a besoin de lui comme un rempart contre une rébellion qui couve dans le royaume. C'est également un monde fait de monstres et de magie.
Je n'ai pas trop aimé un dessin assez gras et des couleurs dégoulinantes à souhait. Cela ne m'a pas aidé pour enter dans ce récit qui commence pourtant par des scènes assez tonitruantes. Je n'ai pas vraiment adhéré à cet univers un peu spécial avec son bestiaire de monstres hideux en mutation.
De la fantasy médiéval qui peut plaire cependant à un certain public. Pas pour moi en tous les cas.
Un tout petit 3/5 pour cette nouvelle série des auteurs de Marshall Bass. La patte graphique est d'ailleurs tout de suite identifiable. Le dessin fourmille de détails et les quelques pleines pages présentent tout au long de l'album sont très belles. La mise en couleur, elle aussi très riche, vient renforcée l'immersion dans ce monde imaginaire. Mais c'est justement là où j'ai eu du mal à accrocher. Le mélange du médiévale bien terre à terre, avec un univers magique peuplé de créatures a été pour moi très perturbant. D'autant plus que l'intrigue très simpliste n'explique rien et se résume à la fuite de Colt & Pepper. Du coup, il y a beaucoup de zones d'ombre, et d'éléments inexpliqués qui me laissent perplexe. Je pense qu'il aurait fallu prendre le temps de bien poser l'univers dans ce premier tome, avant de commencer à installer une intrigue. Quoi qu'il en soit, ce premier album tient la route, nous diverti, et nous donne envie d'en découvrir plus. Je vais donc attendre la suite de la série pour voir comment celle-ci va se construire et évoluer.
Grandiose. La Couverture m'a attiré, l'intérieur m'a subjugué.
Le dessin est splendide, avec beaucoup de choses à voir.
C'est riche et inventif, avec quelques clins d'œil à Don Lawrence et franchement, prendre un préretraité comme personnage principal, fallait oser.
Pari réussi, le Capitaine CulPoivré s'en frise les moustaches et nous avec. Coup de cœur assuré.