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n panne de cristal de propulsion, l'Unité Cosmo Corsaire est toujours clouée au sol. Le temps pour Mony d'en apprendre davantage sur Kash, son compagnon d'infortune et sur l'origine des Rasseths, ces étranges créatures qui peuplent l'île de Mety-Mety sur laquelle leur vaisseau s'est abimé. Le décor est certes paradisiaque, mais il regorge d'autochtones hostiles. Quant à la piste censée les guider vers Mc Monroe, elle est encore longue et périlleuse.
Plus consistant et plus ébouriffant, le second épisode des aventures de la jeune religieuse et de son pilote irrévérencieux, tous deux sortis de l'imagination fertile du couple Tarquin, passe à la vitesse supérieure. Cette suite est essentiellement composée de révélations et d'explications détaillées qui peuvent de prime abord sembler extravagantes. Pour autant et une fois balayé l'étonnement, les rôles et les implications des personnages se dévoilent, à l'image de Kash, cet alcoolique "désosseur" de robots. De même pour Mony, la jolie rouquine, qui s'affirme de jour en jour au contact de son ami, se métamorphosant en une none redoutable et impitoyable lorsque la menace ennemie se fait insistante. Ainsi, c'est toute la trame de l'histoire qui bénéficie d'un intérêt croissant, conservant encore suffisamment de mystères pour maintenir le suspense jusqu'à son épilogue prévu dans le troisième et dernier volet.
La palette de couleurs utilisée demeure aussi vive et variée. Elle vient judicieusement décorer de très nombreuses scènes d'action toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Les auteurs s'en donnent à cœur joie avec des combats, des explosions et des effets spéciaux faisant littéralement voler les cases en éclats. Par le biais de quelques planches paisibles, le lecteur pourra profiter de brèves accalmies pour reprendre son souffle juste avant de devoir à nouveau repartir pour épauler ses héros.
Substantielle et avec infiniment de caractère, cette science-fiction assène un terrible uppercut au genre.
Dans ce second volet, l'histoire progresse rapidement mais sans donner beaucoup d'informations sur la vie des personnages.
Les révélations de Kash et les événements qui se déroulent pour Tork m'ont déçu, cela manque de détails. La personnalité de Mony se transforme rapidement, passant de celle d'une sainte héroïne à celle d'une experte en tir.
Nous disposons de petites explications, mais celles-ci sont insuffisamment développées.
Le déroulement du scénario est beaucoup trop rapide.
Heureusement, Le dessin demeure inchangé par rapport au premier volume.
Il n’y a pas si longtemps que ça, la très jolie Mony, héritière d’un puissant vaisseau de combat, n’était encore qu’une innocente nonette dans un couvent où elle avait été recueillie alors qu’elle n’était qu’un bébé.
Après que la Mère supérieure l’ait priée de faire ses bagages le jour de ses dix-huit printemps, elle a engagé Kash, un pilote-garde-du-corps-maître-en bagarres, pour piloter l’U.C.C. Dolores, le puissant vaisseau de combat dont elle a hérité. Le pilote a décidé de l’initier au tir, chose fort pratique dans un univers très chaotique où il est particulièrement important de dézinguer plus vite que son ombre.
La petite Mony est étonnée de l’étrange regard que lui porte Kash. Avant son premier tir, elle lui propose un marché. Si elle dézingue les trois cibles en un coup, Kash doit lui révéler ce qui le trouble tant quand il la regarde…
Critique :
Nous assistons à un changement radical dans la personnalité de Mony qui se révèle extrêmement douée dans l’usage des armes. Ciel ! Où donc est passée l’innocente religieuse ? Comment a-t-elle pu évoluer autant en si peu de temps ? Remarquez qu’avec tous les vilains méchants pleins de dents qui lui courent après, c’est fort utile d’être plus douée que Calamity Jane pour assurer sa survie.
Se pourrait-il qu’elle ne soit qu’une chèvre destinée à appâter les grands méchants loups ? La Mère supérieure ne serait-elle qu’une infâme manipulatrice se servant d’une pure et innocente créature dans un but inavouable ? Quel rôle roue donc la religion ?
Et les Rasseths qui peuplent cette planète où s’est posé le Dolores, le vaisseau hérité par Mony, pourquoi ont-ils été asservis par les représentants de la « seule, unique et vraie religion », celle des Nouveaux Pionniers ?
Dans ce deuxième tome, beaucoup de questions, mais aussi beaucoup de réponses… Petit-à-petit, on découvre le passé de Mony…
Cette série a provoqué beaucoup d’attentes avec un dessinateur avec qui a grandi toute une génération de bdvores, de superbes couvertures et la promesse d’une grande saga SF. Le premier album nous laissait un peu sur notre faim avec une mise en place prometteuse et quelques séquences d’action péchues… Prenant la suite directe du premier, ce second tome peine à décoller. On nous raconte le passé de gladiateur de Kash et l’album propose quelques séquences très inattendues dans l’interaction des trois personnages principaux, mais l’intrigue piétine un peu et je crains que la série souffre du syndrome des albums de dessinateurs: très beaux, proposant des choses graphiquement intéressantes, mais qui oublient d’accrocher le lecteur par un mystère de fonds. Ainsi on s’aperçoit en refermant l’album que toutes les séquences qui nous ont accroché ou donné des informations reposaient sur un seul design, mouvement, action. Heureusement, cette série dans laquelle le couple Tarquin a mis beaucoup de cœur prévoit un premier cycle de trois volumes, ce qui évitera dans le pire des cas d’éterniser une histoire faible et au mieux permettra de rebondir dès le prochain tome.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/01/11/bd-en-vrac-14/
Si les planches sont de toute beauté, le scénario est quasi inexistant. Cet album est l'équivalent d'un block buster au cinéma : On en prends plein les yeux mais pas d'histoire passionnante derrière. Ça se lit en 10 minutes et ça ne reste pas dans les annales.
Du coup, correct, sans plus....
Si le premier tome avait un petit goût de frais (pour qui n'a pas lu du Tarquin depuis 15 ans, comme moi), celui-ci s'enlise jusqu'à en devenir ennuyeux : j'ai survolé les dernières pages tellement cela n'avait que peu d'intérêt.
Une BD Soleil pur jus de la mauvaise époque (ha non, on me dit dans l'oreillette que c'est du Glénat, tout se perd ma bonne dame...).
Ce deuxième album monte d'un cran par rapport à son prédécesseur. Le rythme s'intensifie, et les auteurs ont alternés intelligemment scènes d'action, avec moments plus intimistes et flashbacks permettants d'approfondir les personnages et l'univers. Certaines cartes se dévoilent et d'autres gardent encore tous leurs mystères. Le découpage est lui aussi plus nerveux, notamment pendant les phases de combat où les mouvements sont bien lisibles.
Coté graphisme, là aussi le niveau monte d'un cran avec un dessin maîtrisé, des personnages puissants et des décors détaillés. Mais tout cela ne serait rien sans le travail sur les couleurs, qui une fois encore m'a régalé. Sur Terre, comme dans le ciel, le rendu est magnifique, notamment grâce aux multitudes jeux de lumières bien placés. Les palettes de couleurs utilisés sont pertinentes, parfois osées mais pleinement assumées. Le rendu nous donne de magnifiques planches. D'ailleurs, la toute dernière qui est l'une des plus énigmatique, nous laisse à penser que le dernier tome de ce premier cycle sera riche en rebondissements et en révélations...
Un 2ème album meilleur que le premier. L’alternance entre des scènes d’actions et d'autres plus intimistes crée un rythme qui tient en haleine.
En revanche, le scenario est toujours aussi anémique. J’ai du mal à croire que le 1er cycle se terminera déjà avec le prochain opus vu l’inconsistance de l’histoire pour l’instant, qui s’adresse plus à des ados immatures qu’à des adultes. Cela dit on sent bien que les auteurs se font plaisir et ce plaisir est communicatif, c’est déjà pas mal ! Du coup, leur UCC Dolores se lit comme une sympathique friandise.