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ésirant impressionner Perrine, Braillane se convertit au végétalisme. Pour l’adolescent débute alors la découverte de la maltraitance des animaux, celle des dommages causés à la nature par l’exploitation intensive des sols, sans oublier les conséquences sur la santé d’une diète carnivore.
Le scénario, signé Jean-Fred Cambianica, a l’allure d’un réquisitoire, un peu lourd, en faveur du véganisme et du spécisme. D’un chapitre à l’autre, le protagoniste et ses compagnons révèlent une nouvelle facette des maux dont l’homme et son alimentation se rendent coupables. Le ton est tout de même généralement joyeux et l’humour bon enfant, par exemple lorsque la mère du garçon est désespérée de découvrir les choix alimentaires de fiston, alors qu’elle le croyait simplement homosexuel. En fait, la stratégie s’apparente à celle de la publicité télévisée. L’auteur raconte les histoires facétieuses d’un groupe de gamins, toutefois, toutes les 10 planches, il interrompt la « diffusion » pour présenter deux pages de contenu informatif qui plombent l’ambiance.
Le dessin du Cil Vert est sympathique. Son coup de crayon, dynamique, rappelle celui de Fabrice Erre. Ses illustrations caricaturales demeurent relativement sommaires et les décors quasi inexistants ; cela dit, les acteurs se montrent expressifs et attachants, contribuant ainsi à alléger le propos. Le découpage est classique, habituellement quatre bandes de trois cases par planche, mais pour dire vrai, une telle composition convient bien à ce projet en forme de reportage.
Un album plaisant, qui pèche néanmoins par excès de prosélytisme.
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