S
équence déjà vue : Jeremiah et Kurdy se retrouvent pris au milieu d’une guerre de voisinage. D’un côté, les éleveurs de moutons et, de l’autre, ceux qui ne les aiment pas (apparemment). L’enjeu ? Il y aurait des richesses sous les terres où pâturent les aimables ovins. La bergère étant plus bonasse que le potentat avide de minerai, le dynamique duo a choisi son camp. Après, la situation s’envenime.
Scénario de Lucky Luke revisité par Sam Peckinpah à la manière de ceux du Gévaudan, La Bête est un Jeremiah standard ne provoquant aucune autre sensation qu’une certaine lassitude. Le vénérable Hermann entraîne une fois de plus (de trop ?) ses héros fétiches dans un conflit insignifiant et violent. Oui, la société n’est pas jolie-jolie et la loi du plus fort prévaut. La seule solution que propose le scénariste est de compter sur soi-même et de répondre œil pour œil afin de survivre. Si le discours est sans surprise, la manière s’avère plus discutable, chose rare chez le Grand Prix d'Angoulême 2016. En effet, la narration se montre passablement hachée et les dialogues en retrait, voire redondants. Fatigue compréhensible ou série ayant épuisé toutes ses possibilités ? Toujours est-il que ce trente-septième tome marque le pas et fait bien pâle figure face à ces prédécesseurs.
Tout pour l’ambiance et tant pis pour le reste. Bar crasseux à l’éclairage discret, lande brumeuse où les silhouettes se confondent et intérieurs aussi sombres que les espoirs de leurs résidents, le dessinateur n’hésite pas à forcer son trait et ses encres, avec beaucoup de réussite, heureusement. Ce dernier met à bon escient ses cinquante ans d’expérience et le résultat fait réellement froid dans le dos. Le lettrage a beau être un peu fluctuant et certains faciès moins reconnaissables qu’à l’habitude, Hermann assure toujours !
Suffisamment respectueux pour rassurer les fans et légèrement déstructuré pour tenter de masquer la redite, La Bête tient à peu près debout, particulièrement grâce à l’immense talent d’un artiste hors norme.
Mais où est donc Hermann. Scénario pauvre pas beaucoup de corps des dessins parfois bâclés! Le rêve n'y est plu! Une fin pour la série serai à envisager! Exemple Kurdy tue Jeremiah pour toucher une Prime que le demi-frère de Jeremiah offre car il n'a jamais digéré le fait de la mort de ces parents tués pour avoir mentis à BIRMINGHAM son Père....
Du vu et du revu!
Après deux albums de qualité médiocre, un opus qui redresse légèrement la barre avec un "scénario" plus présent.
Les avis précédents résument bien les grandes lignes de ce que vaut "Jérémiah" aujourd'hui: à savoir une série qui aurait dû s'arrêter depuis un moment ou reprise par de nouveau auteurs.
Un trois étoiles parce qu'on retrouve les codes de Jérémiah.
Mais effectivement, c'est plutôt plan-plan.
Le titre du dernier album m'avait laissé penser que c'était le dernier.
On a quand même l'impression qu'on a fait le tour de la question.
L'homme est la créature la plus nuisible qui existe sur terre. C'est pas faux, on à compris mais peut être est il temps d'envisager un vrai renouvellement, ou de s'arrêter. Reste le dessin , que j'adore toujours autant.
un peu mieux, mais franchement, on fait beaucoup mieux ailleurs.
Tome 37 : il y a longtemps que l'auteur aurait du changer de série...
Je trouve l’avis d'Aegedius sévère. Les dernières péripéties de Jeremiah et Kurdy sont toutes construites sur un principe identique mais le rythme de ce dernier album est bon comparé au deux précédents très très décevants.
Hermann nous gratifie d'un album bien au-dessus du précédent mais sans pour autant atteindre des sommets. Le dessin est toujours de qualité mais le scénario (car il y en a un) n'est pas extraordinaire. C'est du classique et ça ronronne. On sent un vrai essoufflement dans cet univers où il n'y a plus aucun enjeu. On arrive sur un format "monster of the week", où le schéma narratif est toujours le même, seule la menace change. Dans un monde de pop-culture post -apo qui joue sur le fil rouge et les intrigues longues et complexes, le format one-shot des aventures de Jeremiah fait de plus en plus daté et perd beaucoup en intérêt. Mais le plus gros problème dans cet album, est le manque complet d'enjeu d'un point de vue des personnages. D'une part, nos deux héros vivent chacun l'aventure de leur côté et leurs interactions sont très limitées, ce qui fait perdre au duo sa force narrative. D'autre part, on ne les sent jamais en danger. Sûrs d'eux, déroulant des plans sans accrocs, dominant l'ennemi par la force et la ruse, tout déroule sans aucune surprise ni ressort dramatique. "Kurdy et moi sommes des errants... réflexe de survie, alors on a le regard qui se balade" : voilà résumé en une bulle tout le fond de ce qu'est devenue la série. Celui qui est le plus baladé, c'est le lecteur... Si vous êtes fan de la série, vous prendrez un peu de plaisir à retrouver Jeremiah et Kurdy, sinon, passez votre chemin.
Un très bon Jeremiah qui reprend les codes du western où des personnes convoitent les terres d’autres personnes. Le dessin d’Hermann est toujours aussi bon. Le scénario n’est pas non plus à se rouler par terre mais le bonheur de retrouver Kurdy et Jeremiah dans une histoire qui se tient vraiment est un vrai plaisir.