A
près la parenthèse islandaise, Jazz est de retour à Barcelone. Pour peu la vie serait paisible, si à El Raval la violence ne suintait des murs…
Il est des histoires qui doivent se finir. Alors, Raule et Roger prennent soin de refermer toutes les portes du passé du musicien cambrioleur, même celle de sa prison !
Sur Live in Barcelona où planent la trompette de Chet Baker et la mort, le duo espagnol montre, sans ostentation, toute la maîtrise accumulée depuis Home sweet home. Alors, à l’heure de se quitter, si la question de savoir ce dont il faudra se souvenir se pose, et s’il est un choix à opérer, ce sera celui de ne retenir que l’indéniable puissance de ces encrages qui laissent à dire que cette série n'a été pensée qu'en noir et blanc.
Avec cet ultime récit, Raule délivre un scénario presque intimiste, une sorte de huis clos avec la voyoucratie d’El Raval en toile de fond et les souvenirs du trompettiste dilettante en guest star. Mais une nouvelle fois, le rouge du sang appelle le noir du deuil ; et, c’est la fois de trop pour un Jazz Maynard qui, dans les fumées du Cave Canem, préfère désormais jouer When I Fall in Love plutôt qu’Every Time We Say Goodbye !
En sept albums, Raule et Roger ont su imposer un personnage, un style, une ambiance.
Dernier album de cette excellente série.
Maynard flirte plus que jamais entre sa vie "légale" de musicien et sa vie interlope de voleur.
Son choix sera orienté par sa fidélité à sa famille.
Un final surprenant, peut être un peu moraliste.
Il est vraiment dommage que Roger produise à chacun des albums des couvertures très peu engageantes pour qui n’aurait pas encore fait connaissance avec Jazz Maynard. Sa colorisation tout à fait dispensable écrase la puissance de ses dessins et la spécificité de l’exercice « couverture » lui échappe. Il se fait plaisir mais le rôle d’accroche de la couverture n’est pas rempli. Vraiment dommage et quand on voit la place du dernier tome de cette série d’exception dans les ventes d’albums cela confirme que la communication autour du cambrioleur trompettiste est bien en-deça d]e ce qu’elle devrait être…
Retour à El Raval pour Jazz et Téo après leur périple islandais. Là, dans la chaleur des nuits barcelonaises Jazz s’apprête à sortir son premier album… si son passé lui en laisse le temps. Car lorsque l’on est aussi de la rue il est difficile de s’en couper définitivement…
Ce Live in Barcelona est un Requiem. Un étonnant objet qui sonne comme le chant du cygne d’une série que ses auteurs n’ont pas vu évoluer et qu’ils n’ont pas su comment clôturer. Fermant en un one-shot trop court deux trilogies très différentes mais ô combien ébouriffantes il commence sur une note optimiste, sorte de tombé de rideau revenant au titre de la série et au nom d’un personnage que l’on n’a que trop peu vu jouer de l’instrument… avant de se précipiter en une poursuite mortifère. On y revoit des têtes familières, le commissaire, la clocharde, les grands-parents, mais trop vite, fugacement et sans lendemain. La question se pose alors dès l’étonnante dernière page: fallait-il ce dernier album? Ou plutôt ne fallait-il pas rester sur un rythme ternaire? [...]
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