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Les sans-Visages

19/09/2019 5612 visiteurs 8.0/10 (1 note)

«Je ne crois pas à la parole d'un masque ! Découvre-toi ! C'est à ton visage que je ferai confiance». Tel est l'avertissement lancé à la face du chef d'une meute de mercenaires cherchant refuge. Il est prononcé par Maître Wilheim, le doyen d'une communauté vivant paisiblement, à l'abri de la barbarie qui s'est répandue au-delà des montagnes. Mais pour gagner la confiance du clan, s'offrir la rédemption et la liberté, il faudra montrer patte blanche et devoir se battre jusqu'au bout...

Seller un cheval et le chevaucher aux côtés de «Bijoux», «La Peste» et «La Chouette», panel d'une horde de sans-visage dirigée par «Le Capitaine», est l'occasion de faire connaissance avec cette bande de gueusailles sanguinaires. De comprendre aussi que ces étranges sobriquets correspondent aux différents masques recouvrant des figures pour certaines hideuses. La guerre ? Cela fait trop longtemps qu'elle existe pour qu'ils se souviennent pourquoi et où ils l'ont commencée. Ce qu'ils savent, c'est qu'ils combattent pour survivre, que la chair est leur gagne-pain, tout comme le sang est leur breuvage, un point c'est tout. Éreintés par tant de conflits, ces vétérans ayant servi sous différentes bannières se sont unis pour constituer un groupe solidaire et déterminé. La découverte inattendue d'un coin de terre immaculé et de ses autochtones pacifistes sera l'occasion ultime de donner enfin un sens honorable à leurs misérables vies.

«Peut-on faire d'un loup, un chien domestique ?» - Wilheim

Pierre Dubois (Sykes, Texas Jack) situe son action au milieu du XXe siècle, au sein d'une Europe qui enregistre une guerre civile sans précédent. Les plaines s'apparentent à un gigantesque champ de bataille et sont jonchées de cadavres. Le propos de ce one-shot d'aventure et d'action, dans lequel la poésie s'invite parfois, exprime et valorise des valeurs fondamentales telles que l'intégration, l'amour, la tolérance, le sacrifice ou encore le respect. Ces thématiques sont conviées dans un récit qui se plaît à confronter des brutes a priori écervelées et une collectivité totalement inoffensive et préservée. L'intrigue, haletante et menée tambour battant, met en scène des personnages aux caractères variés, parmi lesquels quelques âmes rongées par une ambition démesurée, vient titiller un équilibre de paix instable.

La couverture donne le ton et se suffit presque à elle-même. Elle oppose la beauté, la douceur et la quiétude d'un joli parterre de coquelicots à l'insensibilité et la cruauté de l'homme qui le piétine. Les premières planches dévoilent et confirment une cascade de cases particulièrement affriolantes. Pour le plus grand plaisir des mirettes, qu'elles soient dissimulées ou pas derrière des lunettes, l'influence de Rosinski sur son compatriote Zbigniew Kasprzak (La Fille de Paname et Hans pour lequel il a pris avec brio la succession de son mentor) est indiscutable et substantielle. Le trait tout en courbes renvoie un mouvement perpétuel et une profonde crédibilité dans les allures et faciès des protagonistes. Il faut souligner également le sens du cadrage et un encrage direct rendant le dessin somme toute admirable.

Sans-visages certes, mais dotée d'un cœur énorme et d'une indéniable profondeur d'âme, cette compagnie de mercenaires saura vous visser la tête sur les épaules et vous remettre les bonnes idées en place.

Par D. Roy
Moyenne des chroniqueurs
8.0

Informations sur l'album

Les sans-Visages

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L'avis des visiteurs

    xof 24 Le 11/07/2020 à 18:21:01

    Voilà un bon album...
    J'ai eu l'impression de revenir à mes lectures d'il y a 30 ans...celle de la collection Histoire et Légende chez Lombard.
    Car c'est assez flagrant que P. Dubois renoue avec ses amours premières. Il nous propose un joli conte. Et cessez donc svp de croire que P. Dubois est uniquement l'auteur de Sykes ou Texas Jack...il est tellement plus .
    Bref , j'ai lu que certains n'avaient pas apprécié le dessin de Kas. Pour ma part , pas de soucis de ce côté. Le dessin se prête bien au genre...contes et légendes.

    Bref si vous aimez les contes, en voici un.
    Et par pitié, allez découvrir les autres merveilles de P. Dubois.

    Ogrimoire Le 25/11/2019 à 10:06:41

    Dès que j’ai vu que Dubois était l’un des auteurs de cette BD, je n’ai eu aucune doute sur le fait qu’elle allait me plaire ! Pourquoi ? Parce que nous l’avons découvert avec Sykes et Texas Jack et nous avions été conquis !!!

    Ici, les auteurs sortent un peu des sentiers battus, on s’attend à une BD historique mais au final ce n’est pas le cas ! On quitte la vérité historique pour entrer dans un monde fantastique, imaginaire et quelque peu féérique si j’ose. Cette épopée des Sans-Visages est très romanesque, et c’est tellement bien fait que l’on est obligés d’adhérer. On a une véritable opposition entre le chevalier en armure, violent, barbare et ce jardin d’Eden où la population est joyeuse. Cette opposition se remarque jusque dans les dessins lorsque l’on se retrouve au sein de la vallée, les couleurs sont plus pâles, plus apaisées on sent que l’on quitte le décor apocalyptique du début de l’album, c’est vraiment très réussi ! Au niveau du graphisme, les dessins regorgent de détails et sont vraiment très bien faits, c’est très soigné – il n’y a qu’à regarder le cahier graphique qui se trouve à la fin de l’album et on remarque la qualité du travail réalisé par les auteurs -, bref tout ce que j’aime !

    Côté scénario, c’est très bien ficelé ! Je ne veux pas trop en dire mais je peux vous dire qu’il y a du rythme, de la violence et même un brin d’amour ! On a certes affaire à une bande sanguinaire mais l’auteur arrive nous montrer que pour certains, sous leur masque, ils ont un cœur énorme et une grande bonté d’âme. J’ai vraiment voyagé lors de la lecture de cet album entre la réalité et un monde imaginaire, impossible de le lâcher, impossible de ne pas savoir comment se dénoue cette histoire…

    Allez, laissez-vous séduire, vous ne serez pas déçus !

    kingtoof Le 21/11/2019 à 21:05:48

    Un conte onirique sur la rédemption d'une bande de mercenaires sans foi ni loi (à part celle du Capitaine), qui réchappe à la mort en découvrant un éden caché du monde, échappant aux ravages de la guerre.
    Intéressé par la critique de cyberdino concernant la ressemblance du scénario avec celui du film "La vallée perdue" - cela me donne envie de voir ce long métrage pour me faire un avis.

    herve26 Le 12/11/2019 à 22:40:08

    il faut d'abord avouer que je suis allé à reculons dans la lecture de ce one shot, pourtant fortement conseillé par mon libraire, bien avant sa sortie.
    Le seul nom de Kas sur la couverture aurait du m’enthousiasmer tant j'avais adoré son trait sur la série "Halloween Blues" scénarisée par Mythic.
    Et que dire d'une histoire signée par Pierre Dubois, qui m'a enchanté dans "Sykes" et "Texas Jack".
    En feuilletant l'album à sa sortie, je l'ai pourtant reposé car le style adopté par Kas ne m'a pas du tout plût, un style trop éloigné d'"Halloween Blues", avec peut-être trop de fioritures, de détails, qui pour un lecteur comme moi habitué à "la ligne claire" peut-être rédhibitoire.
    Mais il ne faut pas se limiter à ces apriori, et suite à un emprunt en médiathèque, je me suis enfin décidé à lire cet album.
    Je dois dire que seul Pierre Dubois aurait pu signer un tel scénario qui oscille entre l'histoire médiévale et une certaine poésie,avec ce havre de paix découvert par hasard par ces mercenaires. Et que dire de ce pseudo druide, dirigeant cette communauté pacifique, qui ne peut que naître que dans l'imagination de Pierre Dubois.
    J'ai été subjugué par cette aventure, qui finalement s'avère très cinématographique. Certes le dessin ne m'a guère emballé mais l'histoire l'a emporté sur les réserves émises sur le graphisme

    thieuthieu79 Le 27/10/2019 à 22:21:02

    Je dois bien avouer que les premières planches m'ont laissé sceptique. J'ai eu du mal à plonger dans l'univers, tant au niveau de l'histoire que du dessin, avec notamment un graphisme un peu brouillon et des "sans-visages" qui, paradoxalement se ressemble tous un peu trop.
    Mais très vite, tous ces petits détails s'estompent et s'oublient pour nous laisser avec un très bon album, divertissant et avec des personnages auxquels on s'attache rapidement.
    Entre conte fantastique, fiction romanesque et western contemporain, cette histoire nous fait découvrir avec à la fois violence et poésie les "sans-visage", un groupe d'hommes que la guerre a blessé et transformé et dont la part d'humanité est au plus bas.
    C'est finalement un excellent moment de lecture que j'ai passé. On aurait aimé en avoir encore plus à se mettre sous la dent.

    italia Le 19/10/2019 à 11:31:46

    Rarement déçu par les BD de Pierre Dubois qui me font rêver je n'ai pas hésité à acheter Les sans visages. l'histoire est sympa et le dessin de Kas est bien dans l'ambiance. Seul regret le passage avec le massacre des loups. Pourquoi toujours cette haine des loups ? Sachant qu'il n'y a jamais eu d'attaques de loups vis à vis des humains. Lorsque l'on a eu la chance d'avoir pu étudier une meute on se rencontre que les humains devraient prendre exemple sur les loups. La famille et la solidarité du groupe est primordial. C'est dans les livres et les BD que les messages passent souvent. Il serait formidable que ce beau prédateur si important pour la biodiversité ait sa véritable place dans notre monde et que l'humain arrête son génocide.

    Shaddam4 Le 10/10/2019 à 10:43:39

    L'album étant lu en numérique je ne parlerais pas de l'édition. Je préciserais seulement deux choses: d'une part si certains albums se lisent très bien en numérique, du fait des dessins très fouillés, colorés je pense que celui-ci gagne particulièrement à être lu en album papier. Par ailleurs, je le précise presque à chacune de mes lectures Signé, je déplore vraiment que cette collection prestigieuse destinée à l'origine à publier des One-Shot exceptionnels comme le Western de Rosinski-Van Hamme, soit devenue une simple collection où des auteurs ont leurs habitudes, tels le très bon Pierre Dubois, mais également des Hermann ou Warnauts et Raives. Cela ne veut pas dire que tous ces albums sont mauvais, mais que le prestige initial de la collection fausse un peu l'a-priori du lecteur en diluant l'aspect exceptionnel.
    La guerre de trente-ans fut l'une des plus sanglantes de l'histoire moderne. Sur des terres germaniques ravagées par cette guerre entre catholiques et protestants, une horde de mercenaires va se retrouver piégée dans une vallée qui ressemble à un paradis hors du temps. Là ils se retrouveront confrontés à des choix entre l'accès à l'humanité ou le maintien des pulsions sauvages qui les ont menées pendant des années…
    Je découvre avec cet album un auteur, Kas, dont le style me rappelle rapidement un certain Rosinski. Ce n'est pas un hasard puisque, polonais comme le maître, il a pris sa suite sur la série Hans. L'on sent bien la filiation mais surtout une esthétique faite de grande maîtrise visuelle qui s'échappe de l'académisme du dessin de BD avec un rendu crayonné qui crée une ambiance dynamique et vivante. On pourra juger le traitement des filles un peu manichéen avec ces amazones aux lèvres sur-pulpeuses et aux yeux proches du manga, mais le tout à une grande élégance, notamment dans une mise en couleur très détaillée. Je ne suis d'ailleurs pas du tout certain que les planches aient la même force en noir et blanc du fait d'un encrage très léger et le rôle de la couleur d'habiller une multitudes de traits qui donnent une texture aux formes. le dessinateur nous propose ainsi un vrai régale pour les yeux tout au long de ces quatre-vingt pages très bien tenues.
    Après une introduction puissante reprenant l'iconographie de la peinture du Moyen-Age avec ces scènes de vie rurale foisonnante ainsi que ces danses macabres qu'utilise avec tant de talent un Olivier Ledroit, j'ai été surpris de tomber dans une sorte de BD glorifiant un paganisme gaulois avec ses paysans joyeux dont la vie est rythmée par les saisons. C'est un peu kitsch, probablement assumé pour créer le décalage avec la brutalité sombre des Sans-visages. Ce ne sont pas les meilleurs passages de l'album mais l'on comprend le sens du message et vers où l'on va. Ainsi l'ambiance Horde sauvage avec cette bande de Ronins européens ne dure guère, ce qui peut troubler au regarde, notamment de la très belle couverture qui s'incarne dans les premières pages rageuses. Personnellement je m'attendais plus à une ambiance sombre à la Après l'enfer. le travail de design vraiment réussi sur les personnages de la troupe (on en voit les recherches détaillées dans le cahier graphique final) est finalement très peu utilisé puisque dès le premier quart de l'album on se retrouve avec des guerriers à la moustache mousquetaire et à l'habit huguenot, assez classiques dans la BD d'époque, mais surtout les masques si marquants sur les premières ages disparaissent.[...]

    Lire la suite sur le blog:
    https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/10/09/les-sans-visages/

    cyberdino Le 25/09/2019 à 20:57:16

    En feuilletant et en lisant le résumé de cet album, je me suis aperçu que le synopsis ressemble étrangement à un film intitulé "la vallée perdue" (1971) avec Michael Caine et Omar Sharif ; ce film est tiré d'un roman de JB Pick intitulé "la dernière vallée". L'action se situe pendant la guerre de 30 ans, Omar Sharif (instituteur), fuyant les combats, découvre la vallée et il n'est pas le seul car des mercenaires commandé par "le capitaine" (on ne saura jamais son nom) font aussi leur entrée dans cette vallée. S'ensuit la découverte des gens qui y vivent et.... je ne vais pas tout dévoiler. Aucune mention n'est faite dans l'album de ce roman ou du film. ne l'ayant pas lu, je lui met cette note.

    kergan666 Le 25/09/2019 à 20:37:49

    franchement j'ai bien aimé la lecture de cet album.
    au début je reconnais que j'ai été un peu dérouté par les premières pages qui m'ont relativement déplu graphiquement parlant.
    mais ce n'était qu'une mauvaise impression qui est très vite passée.
    l'idée de situer l'histoire durant la guerre de 30 ans est bien vue.
    mais, cette dernière n'est que survolée.
    il y a un peu des 7 mercenaires ou samouraïs dans le scénario.
    dans l'ensemble c'est une bonne BD qui ne fera pas honte à ma bibliothèque.

    Rody Sansei Le 15/09/2019 à 10:50:03

    Le scénariste de Sykes nous pond une BD sur fond historique, globalement très bourrine, où se mêlent un peu de fantastique et de romance. Je trouve les dessins trop chargés et l'encrage trop prononcé ce qui donne une impression fouillie et sans profondeur (ça manque de volume, de relief).
    Ça se lit sans déplaisir, mais ça ne restera pas dans les annales.