D
e retour d’une mission diplomatique à Petra, Alix et ses compagnons retrouvent une Rome qui a peur. Des fantômes assassinent des soldats impériaux ou des vétérans. Leurs corps sont retrouvés vidés de leur sang dans le Tibre. Les spéculations vont bon train : on accuse aussi bien les lépreux que les orientaux. Il s’avère que les victimes ont participé autrefois à des actes sanglants. Barbarus, ancien préfet d’Égypte, connu pour sa brutalité, est tué et saigné dans sa villa. L’empereur Auguste, affligé par la maladie et l’agonie de sa sœur Lidia, accepte qu’Alix et Quintus mènent l’enquête. Pendant ce temps, Enak demeure hanté par le décès de son fils Kephren, qu’il fait revenir d’entre les morts chaque nuit sans lune. Le défunt demande à son père des obsèques dignes et, pour ce faire, de retrouver son cadavre, disparu dans de la lave. Depuis de luxueux palais jusqu’aux égouts de la ville, de drogues en empoisonnements, de repentir en fanatisme, le sénateur va nager en des eaux fangeuses.
Fondée sur l’univers créé par Jacques Martin, la série Alix Senator, qui projette le juvénile héros vers la cinquantaine et le pouvoir romain, continue de livrer des albums de qualité. Le scénario de Valérie Mangin (Le dernier Troyen, Le Fléau des dieux), qui semble a priori partir dans plusieurs directions, apparaît finalement fort cohérent et remarquablement mené. L’équilibre entre tradition et modernité est trouvé. Les personnages récurrents ont l’épaisseur qui suscite l'attachement et les liens établis avec les épisodes précédents facilitent l’adhésion.
Le dessin de Thierry Démarez (Le dernier Troyen), au parti pris réaliste et pointilleux, permet une immersion totale dans la cité impériale en l’an 12 avant J.-C., dans les ors du Palatin ou les miasmes de la Cloaca Maxima, dans le soleil méditerranéen ou l’obscurité des bas-fonds. Avec la mise en couleur irréprochable de Jean-Jacques Chagnaud (parfait dans les atmosphères nocturnes), la comparaison est tout à fait soutenable avec les référentiels Murena (Dufaux/Delaby) ou Les Aigles de Rome (Marini).
La deuxième vie de l’esclave gaulois demeure convaincante et ne déçoit pas. Entre aventure prenante et introspection des protagonistes, Alix Senator est devenu plus qu’un spin-off surfant sur un nom. Le prochain épisode, La Forêt carnivore, poursuivra cette épopée passionnante.
Excellent album !
Beaucoup plus dans ce que je m'imagine trouver en lisant un "Alix". Du mystère, une ambiance angoissante à souhait, une enquête rondement menée, et des personnages très bien campés.
Comme par hasard, le dessin s'est nettement amélioré, et Démarez a fait un super boulot. C'est beau, précis, fouillé, incroyablement documenté et reconstitué.
Franchement, des albums comme celui-là, j'en redemande !
Pour une fois, je n'ai pas envie de comparer avec la série classique du génial Martin.
Encore et toujours l’orichalque ! Raz-le-bol. La série ne pourrait-elle pas revenir à des bases historiques plus réalistes ?
Et voilà notre sénateur aux prises avec le fameux orichalque (qui en réalité n’est que du laiton !) et devant faire face à une secte se formant autour des restes de Khephren le fils d’Enak. Dans ce tome, j’ai trouvé quelques invraisemblances et pourtant je me suis laissé porter. Le tragique prend le pas sur l’aventure dans Alix Sénator se démarquant bien de la série mère. Série agréable à suivre et très rarement décevante. (3,5/5)
Un album qui traite des conséquences de la lutte contre les partisans de Cybèle. Les plus fanatiques ont pris le pouvoir et souhaitent radicaliser le mouvement de façon définitive. Alix et ses compagnons se retrouvent en première ligne pour régler ce problème qui laissera des traces indélébiles dans la vie de nos héros.
j'ai lu avec plaisir cet album.
plus pour la qualité des dessins et particulièrement de la représentation de l'architecture romaine.
les couleurs sont également très réussies.
concernant le scénario il est "un peu" capillotracté mais néanmoins il réussi à donner un minimum d’intérêt à l'histoire.
bref, un album fait pour le plaisir des yeux.