S
ean Hawkins poursuit un unique but : venger la mort de son père tué par des pirates. Pour les combattre, il s’est engagé sur un vaisseau qui traque ces bandits des mers menaçant les navires anglais. Pourtant, rien ne se déroulera selon ses plans. Le destin et l’œil du Diable y veillent.
Les histoires de pirates ont de nouveau le vent en poupe et c’est tant mieux. Outre le vénérable Barbe-Rouge de Charlier et Hubinon, on se souvient ces dernières années de Sang et encre (Delcourt), malgré une conclusion qui a sombré dans l’eau de boudin, ou encore de Pirates (Casterman – sur le site en expo ). Puis le ton s’est fait plus léger avec un Rosco le rouge ( preview du tome 3 ) au rythme échevelé façon montagnes russes ou le dernier-né Ratafia fine lame en matière de bons mots et de calembours.
Avec L’œil du Diable et son histoire de vengeance, le ton se fait plus rude et dépasse les frontières de la grande aventure au long cours. Au point d'être enclin à ressentir un léger décalage entre la perspective annoncée par le titre et la nature réelle de ce qu'il recouvre. Car avant d’être le théâtre de joutes sans merci, le combat mené par Hawkins est avant tout celui qu’il livre contre sa conscience, le genre d’épreuve qui ne s’achève jamais et pour laquelle toutes les stratégies et les talents de bretteurs sont inutiles. L’option choisie pour exposer cette tempête intérieure est habile et tient en haleine tout au long du récit, tout en facilitant l’insertion de nombreux flash-back sans que la fluidité du récit en pâtisse. Le dessin de Tirso Cons s’accorde bien à ses aventures maritimes, le découpage, comme les couleurs, s’ajustant consciencieusement au rythme des séquences.
Autant de qualités pour se laisser embarquer dans un album qui a également le mérite de livrer sa conclusion en un seul tome.
Découvrez les 1ères planches de l’album sur le site : L’oeil du Diable
L'oeil du diable a été un one shot sur la piraterie comme je les aime bien. Un beau dessin au service d'une histoire captivante qui nous entraîne dans la mer des Caraïbes.
Cela commence de manière non conventionnelle par un commandant anglais qui devient pirate sur un coup de tête pour échapper au déshonneur du roi de ne pas en avoir capturé. Or si on a comme le matelot Sean Howkins fait le serment devant son père mourant d'exterminer tous les pirates qui sillonnent les mers, cela va être difficile de se plier à ce changement radical de cap. L'affrontement entre les deux hommes va pouvoir commencer. Cela ira en grandissant. Pas tout de suite pour notre plus grand bonheur.
L'ambition est-elle plus forte que la vengeance ou le contraire ? Faut-il croire aux vieilles superstitions tribales ou pas ? Autant de question que l'on va se poser au cours de ce récit épique. Il y a seulement 46 pages mais c'est un vrai condensé de richesse. Le voyage le temps d'une lecture en vaut la peine.
Un bon one shot qui me laisse hélas complétement sur ma faim. Je pense que cette histoire aurait largement méritée deux tomes. Tout est si rapidement mené ! :(
Voilà un album, one shot qui plus est, qui sort du lot des innombrables nouveautés qui sortent sans cesse. Tout est bon que ce soit le dessin impeccable, bien maîtrisé ou le scénario palpitant, rythmé qui ne laisse aucun temps mort avec des personnages riches et bien développés. Et je ne parle pas de la mise en couleur égfalement très réussie qui fait ressortir les ambiances adéquat à chaque scènes.
Bref un excellent moment de lecture.
Wander Antunes, auteur de quatre [i]"One-Shot"[/i] publiés chez Paquet, dont trois dans la denière année, nous offre ici, appuyé du travail superbe de Tirso Cons au dessin et rehaussé d'une remarquable sélection de couleurs de Javi Montes, un conte de pirates comme il nous est rarement permis d'en apprécier!
En effet, dans cet album, tout est réussi. Le scénario est captivant, le dessin est parfaitement bien équilibré avec des perspectives apportant un excellent sens tridimensionnel de profondeur, le découpage varié des planches ajoute un agrément quant aux possibilités de dessin, et finalement, à ne pas oublier surtout, la mise en couleurs riche et vivante qui rehausse la qualité graphique de cet album.
En bref, ces trois recrues de la BD, découverts et publiés par Pierre Paquet, ont créé une oeuvre incontournable de cette année 2005 et se méritent une note "9/10 : Indispensable" pour leur premier effort d'équipe!