A
u nom de la liberté des Cocomes, des milliers mourront. 1666, l'«Arme des dieux» arrive sur le sol anglais et servira le roi dans son dessein de conquête du monde. Mara participe à la démonstration de force impressionnante mais les larmes coulent. Ce sacrifice de masse en vaudra t-il la peine ?
En parfaite continuité des premiers tomes, David Muñoz propose un final qui tient ses promesses. Les dés sont jetés, les acteurs doivent assumer leur choix et asseoir leur position, quel qu'en soit le prix. Le seul bémol de cette conclusion serait que le héros, auquel le lecteur s'était attaché, perd de son importance, passant un peu en arrière-plan dans le récit au profit surtout du monstre qui déploie ici toute sa maestria. Une interprétation - bien évidemment surréaliste - du célèbre incendie de la capitale est mis en images et une belle tension dramatique maintient le suspense jusqu'au bout : des alliances se font et se défont contre toute attente. La dimension fantastique se marie toujours aussi agréablement avec l'Histoire, revisitée.
Tirso offre de belles vues de la bête qui prend ici de l'ampleur et bénéficie d'un joli coup de projecteur, notamment sur de pleines pages, très bien exécutées. Les scènes de bataille comme les vues des ruelles de Londres, les côtes anglaises ou les paysages maritimes, l'artiste est à l'aise dans tous ces plans.
Sans se révéler comme une référence, cette trilogie a su tirer son épingle du jeu en se terminant de façon relativement satisfaisante. Un ensemble divertissant et un graphisme de qualité.
Lire la chronique du tome 1.
Lire la chronique du tome 2 .
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