A
près avoir assisté à l'extermination de son village et surtout de sa sœur, un jeune garçon se fait la promesse d'éradiquer tous les gobelins qu'il rencontrera sur son chemin. Pour cela, il lui faudra s’entraîner dur, acquérir un équipement solide et surtout, ne pas dévier de sa mission.
Âmes pudibondes s'abstenir, Goblin Slayer, year one s'adresse aux plus de seize ans. En effet, d'entrée de jeu, le ton est donné : violence, sexe et dark-fantasy. En effet, le lecteur est propulsé dès l'ouverture au sein d'un massacre de masse avec un passage de viol collectif (récurent dans cette histoire) franchement brutal. Sachant cela, il n'est pas réellement étonnant de rester sur une intrigue ultra-classique et basique : la vengeance d'un frère qui, pour ce faire, deviendra un guerrier qui dégommera les viles créatures à tour de bras. Entre les scènes d'action - nombreuses -, Kuyo Kagyu prend un peu de temps pour développer un autre personnage que le héros, son amie d'enfance ; les deux se retrouvant en fin de volume, mais pour quel avenir ? Si le chevalier se révèle attachant de par son vécu et sa noble quête, il reste tout de même sans surprise et perclus de clichés.
Le principal (et peut-être le seul) intérêt de ce préquel est le graphisme de Kento Sakaeda. Pour sa première oeuvre, l'artiste propose une belle prestation : un trait fin et dynamique, des monstres avec de vraies sales gueules et des filles sexy aux formes très généreuses, même si le contexte ne le nécessite en rien.
Ce spin-off n’intéressera probablement que les fans de la série-mère, car il permet de pénétrer l'esprit, les souvenirs et les raisons qui ont poussé le Crève-Gobelins à se comporter ainsi par la suite (deuxième épisode en octobre).
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