L
a délicate expédition au-delà de la porte quantique débute par une disparition ! Manon a été enlevée presque immédiatement après l’arrivée sur la planète inconnue. Pire encore, dès que l’information est connue sur Aldébaran, celle-ci sert de prétexte à l’opposition pour prendre le pouvoir. La nouvelle gouverneure ne tarde pas à mettre un terme à l’utilisation du portail pour des raisons de sécurité. Kim arrache néanmoins in-extremis un sursis de sept jours afin de retrouver son amie.
La tension monte d’un cran dans cette suite immédiate de Retour sur Aldébaran. Finies les retrouvailles et les embrassades du premier tome, place à l’action, à l’exploration et aux manœuvres retorses en coulisses. Léo étant Léo, le scénario ne tombe pas totalement dans le thriller pour autant et le lecteur a droit à sa dose habituelle de scènes émotives remplies de larmes. Il y a des traditions qui ne changent pas. Une riche galerie de personnages à la psychologie bien campée, un montage parallèle impeccable, une dramaturgie convenue, mais parfaitement au point et une certaine actualité dans le propos, cette ultime aventure inter-galactique se montre à la hauteur de l’œuvre déjà existante. Sans trop tomber dans la redite, l’auteur affine les caractères de ses héros et dénonce, une fois de plus, les extrémistes de tout poil.
Qui dit planète inexplorée, dit nouvelles créatures. Sur ce plan, le dessinateur ne déçoit pas et ajoute plusieurs spécimens à son bestiaire extraordinaire. Par contre, si la nature est belle, elle est aussi dangereuse et il vaut mieux faire confiance à son guide pour ne pas succomber à ses pièges. Au niveau artistique, le trait est toujours aussi rigide et les protagonistes raides comme la justice, même quand le sol se dérobe sous leurs pas. Aux couleurs, Florence Spitéri réalise également une excellente prestation et apporte texture et volume à ces terres lointaines.
Classique et bien en main, Le retour sur Aldébaran s’avère aussi périlleux que les missions sur Beltégeuse ou Antarès. Suite et fin au prochain épisode !
Après la mise en place du tome 1, place à l’action. La recette de Léo est toujours efficace mais il manque sans doute un petit soupçon de surprise et d’émotion dans ce tome. Un événement marquant qui aurait permis de lancer le grand final des mondes d’Aldebaran...
les dessins ne sont pas des chefs-d'oeuvre, mais la couleur et l'équilibre des pages donnent envie d'aller plus loin à chaque fois. Très bon album dans la veine est bien celle qui m'attire chez Léo... A lire aussi pour un scénario toujours plein de rebondissements
Leo nous a concocté une suite comme à la grande époque d’Aldébaran et Bételgeuse avec trois albums de 62 pages au lieu des cinq sur 48 pages. Et j’ai cru comprendre que ce cinquième cycle serait le dernier et marquerait la fin des histoires de Kim, Marc, Monsieur Pad et Manon soit 25 ans de parutions ternies uniquement par le dernier album d’Antarès très moyen.
Ce tome 2 du retour sur Aldébaran nous offre encore un bestiaire assez génial surtout à partir de la page 48. A la poursuite de Sam, qui a enlevé Manon, les poursuivants ne sont pas au bout de leurs surprises car sur Aldébaran se trame des événements qui vont les contraindre à rester plus longtemps que prévu sur GJ 1347-4.
Quelques événements laissent entrevoir des tragédies dans le dernier album qui sera, je le souhaite, une explosion d’inventivité au risque d’être déçu mais je ne le pense pas.
Je me suis amusé à comparer le graphisme avec les albums d’Aldébaran et Bételgeuse, comparaison que j’adore faire sur les séries au long cours. L’évolution bien présente et malgré tout limitée ne dépareille pas l’ensemble, ce qui donne une continuité assez incroyable sur un quart de siècle.