A
u jeu de l’amour, difficile de savoir s’il durera un jour ou toujours, s’il sera quotidien ou ponctuel, engagé ou délétère, concret ou virtuel. Paule le redécouvre à l’heure de la vieillesse. Ayumi le rencontre à l’adolescence. Anantha et Chloé le débutent dans une soirée malgré leurs âges respectifs. Capucine a son premier élan du cœur au bac à sable. Mark l’associe aux arbres et aux livres. Céleste le voit en bleu. Bianca l’a repéré mais l’attend… longuement. Pour Candice, il est comme rêve éveillé. Entre Razak et Éléonore, il rime avec travaux. Quant à Lara la virtuelle, elle devient un peu trop réelle pour Barnabé.
Vanyda (L’année de la chèvre, Celle que…, Valentine) revient avec quatorze histoires, plus ou moins longues, dans lesquels les cœurs s’accordent – ou pas – au gré des envies, des moments, de la vie de chacun des personnages présentés. Certains apparaissaient déjà dans Un petit goût de noisette et c’est avec un plaisir évident que le lecteur suit leur évolution personnelle et celle de leurs romances, qu’ils avancent maintenant sur le devant de la scène ou, au contraire, cèdent le pas en arrière-plan. Les émois sont au rendez-vous et voguent au gré des rencontres, des attentes et des espoirs. La balade sentimentale de ce récit choral se révèle tout à la fois légère, profonde et doté d’une grande subtilité. Le graphisme élégant, doux et expressif est soutenu par une colorisation qui sait créer des ambiances singulières pour chaque épisode, au moyen d’un choix de nuances caractéristiques et en parfaite adéquation avec le propos.
Dans la lignée du tome précédent, ... Et de fruits rouges constitue une lecture des plus agréables et qui tient toutes ses promesses.
> Lire la chronique du tome 1.
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