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asmine a intégré l'Église Syncrétique Nouvelle. En plus de lui garantir la sécurité, ce nouveau statut lui permet de quitter les chantiers de construction des canaux pour les plantations d'arbres. De son côté, la direction de la colonie, malgré les réticences de Sophie Berken en charge de la sécurité, organise une cérémonie pour fêter l'avancée des travaux et montrer à la Terre qui commence à douter des méthodes de terraformation que tout va bien sur Mars. À l'opposé, les différentes mouvances - gangs, adeptes de Rojas et Solitaires, évadés des camps qui se cachent dans les montagnes - avancent leurs pions et chaque groupe a ses raisons de prendre les armes. La cocote minute risque bien d'exploser et de faire des milliers de victimes...
Dix-huit mois après une entrée en matière remarquée, Grun et Sylvain Runberg livrent le deuxième acte de leur trilogie martienne. La dimension politique y prend toute sa place et épaissit une intrigue aux multiples ramifications. Pour accompagner cette complexification scénaristique, le dessinateur monte encore son niveau et offre une prestation impeccable. Décors soignés et détaillés, mise en page étudiée et découpage efficace font de ses planches des modèles du genre. Et même si beaucoup de protagonistes se ressemblent, son trait réaliste est suffisamment précis pour ne pas que cela gêne la compréhension. Les différentes séquences, dans les baraquements, le dôme ou sur les chantiers, possèdent chacune leur ambiance, grâce à un gros travail sur les couleurs.
Si Un monde nouveau pouvait apparaître comme une mise en place un peu lente, Les solitaires tranche radicalement. Non pas que le rythme imprimé par le scénariste de Millenium Saga soit infernal, mais c'est plutôt l'évolution globale de sa trame qui force le respect. Affrontements, jeux d'alliance et de trahison, retournements de situation ou encore intrigues et luttes de pouvoir, Sylvain Runberg propose un menu copieux. Pour ne rien rater, la relecture du premier opus est conseillée, même si l'immersion demeure rapide. Surpopulation carcérale, violence des détenus, questionnement sur leurs droits, enjeux de l'épuisement des ressources, mais aussi manipulation des masses par les médias, la religion ou le contrôle de l'information. Les thèmes sont variés et parfaitement intégrés pour que la progression se fasse sans accroc, à mesure que tous ces éléments se mettent en place. Après Orbital ou Warship Jolly Roger, Sylvain Runberg confirme son goût pour un genre qu'il maîtrise.
Deuxième opus convaincant, Les Solitaires donne une belle ampleur, dans tous les domaines, à une série ambitieuse. De quoi attendre avec gourmandise le dénouement en faisant confiance aux auteurs pour qu'il soit à la hauteur des promesses.
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Suite du précédent, bd sympathique mais sans grande envergure. L'intrigue n'emporte pas vraiment et tout cela ressemble à ce qui a été déjà fait mille fois. Plus de subtilité dans l'approche des personnages aurait été bienvenue.
Dans la suite de son prédécesseur, cet album semble plus abouti au niveau des dessins, plus riches, mais également au niveau des couleurs. L'objet en lui-même est du même acabit que son prédécesseur avec un papier de qualité, un nombre de pages généreux et un carnet de croquis très beau, un point important, selon mon opinion.
Seul hic, et toujours selon mon opinion, c'est le scénario. L'introduction politique de la Présidente chinoise est très fluide. Le baptême de notre héroïne me semble inapproprié, quel en est le sens ? Nous apprenons pas mal de nouveautés dans cet album c'est vrai, mais en réalité j'ai eu le sentiment d'un surplace (baptême, discours de la ministre, altercation, fusillade, visite d'un malade, un début de rébellion et enfin un changement de ralliement de notre héroïne) tout semble si linéaire et même à bien des égards prévisible. Notre héroïne devient trop importante et trop libre, même l'ensemble des détenus en général. Pendant ma lecture j'ai eu l'impression que l'univers carcéral a simplement été abandonné ou qu'il n'existe pas. Tellement de groupuscules sur Mars, prouve l'absence d'une autorité suprême. L'idée des détenus déjà "préfabriqués" sur Terre est bonne pour assurer le renfort de Rojas sur Mars. On est très loin d'un Total Recall. Mais je vais attendre de lire le troisième tome pour me faire une meilleure idée.
Très bon album ! L'intrigue est passionnante et l'univers carcéral oppressant de Mars est bien retranscrit par de superbes dessins
La suite est au top...la sage est bien lancée....
J'achète le 3ème tome cette semaine en espérant de ne pas devoir attendre 2022 pour le tome 4...
Cette suite est dans la lignée de son prédécesseur. L’histoire est toujours aussi intéressante avec de bons rebondissements intelligemment amenés. On ressent au travers de l'album une pression et une insécurité omniprésentes, ainsi qu'une ambiance "martienne" bien maitrisée. L’excellent dessin de Grun qui est toujours teinté de rouge et d'orangé, accentue encore davantage l'immersion sur la planète rouge.
Seul petit bémol sur le fait que plusieurs personnages qui ont des rôles importants se ressemblent beaucoup trop physiquement et vestimentairement. Du coup, le lecteur peut vite être un peu perdu, ce qui casse le rythme de sa lecture.
Un 2ème tome qui ne déçoit pas ! Un récit suffisamment original pour surprendre malgré une trame assez classique. Runberg a assuré le développement de son histoire sans prendre trop de risque (tout en ménageant ce qu’il faut de rebondissements), avec un sens du rythme et de l’action impressionnant. Bref, le travail solide d’un scénariste expérimenté.
De son côté, Grun livre un dessin de toute beauté à la mise en couleur parfaite et aux détails soignés. De la pure ambiance martienne !
Puissent les auteurs maintenir ce niveau pour le 3° tome ! On Mars_ serait alors définitivement une série qui pèse dans la grande famille de la SF.
A noter que l’édition limitée Bulles en Tête, que j’ai privilégiée, est absolument magnifique ! Quelques euros de plus qui, pour une fois, valent le coup...
L’heure de la révolution a sonné sur Mars et l’église syncrétique avance ses pions pour prendre le pouvoir. Tout cela se prépare insidieusement aux dépens même de plusieurs de ses adeptes. Tel un serpent invisible se servant de la guerre de gangs, qui se sont formés sur Mars, Rojas, le grand prêtre de l’église syncrétique, prépare le génocide des colons par empoisonnement. Une navette en provenance de la terre, avec des milliers de prisonniers, fait route sur Mars. Cette masse, dont la plupart des membres se sont sciemment fait arrêter, peut se définir comme la cinquième colonne de l’église syncrétique.
Waouh ! Cela en fait des événements en un seul volume vraiment passionnant. Il faut vraiment le lire sans se préoccuper d’une quelconque vraisemblance et là c’est vraiment très bon. Surtout que le dessin de Grun et sa mise en couleur ne gâchent rien, bien au contraire.
Un très bon deuxième tome de cette série SF.
j'ai vraiment dévoré cet album que j'attendais avec impatience.
aussi bien les dessins que le scénario me plaisent.
je préfère cette série à l'autre éditée par Daniel Maghen à savoir Ter.
l'idée de coloniser Mars grâce à l'envoie de malfaiteurs envoyés là bas pour payer leurs dettes à la société grâce aux travaux forcés n'est pas si éloigné de la façon dont l'Australie a été colonisée par l'envoie massif des bagnards et autres indésirables de Grande Bretagne.
encore une vision d'un futur que j'espère restera de la science fiction et non pas de l'anticipation.
vivement la suite.