D
ans cette station balnéaire, faire le trottoir peut coûter cher, y compris pour une prostituée puisque les corps de deux d'entre elles viennent d'être retrouvés atrocement mutilés. Le dossier atterrit sur les bureaux de Light et Nutella, deux inspecteurs aux caractères et aux méthodes bien différentes. Les indices ne courent pas les rues et la sale sensation que la série ne fait que commencer est grande. Si la motivation n'est pas l'une de leurs premières qualités, le duo voudrait néanmoins essayer de comprendre.
Une enquête peut en cacher une autre. C'est le cas dans ce récit complet au sein duquel l'auteur laisse ses personnages se dénuder, affichant tour à tour, leurs forces et leurs faiblesses. Après L'Adoption et Merci, Zidrou bouscule l'archétype du polar. Son scénario s'attache dans un premier temps à donner la priorité dans l'identification du ou des auteurs de crimes sordides. Pour cela, il met en scène deux acteurs anticonformistes et assez proches de la réalité, parce qu'à contrario de la plupart des héros des nombreuses fictions cinématographiques ou du petit écran, ceux-là sont bien loin de pouvoir maîtriser tous les paramètres. À cela, il juxtapose une histoire dramatique sous la forme d'une investigation plus personnelle autour d'une mystérieuse femme qui va venir bouleverser le quotidien de l'un de ses enquêteurs et qui se révélera être aussi captivante que la première. L'amour, la compassion, la complexité des relations humaines et la corruption sont les principaux sentiments suggérés ou évoqués, habilement abordés et développés dans ces tranches qui vont de vie à trépas.
Singulier et abstrait, le graphisme de Laurent Bonneau (Ceux qui me restent, On sème la folie) est déroutant. Tantôt joli en s'étalant sur des planches entières, il perd parfois de son efficacité et de son attrait sur certaines cases qui rendent des actions ou des décors équivoques voire confus. À ce sujet, le lecteur aura besoin de toute son attention pour tenter de décrypter le message du dessinateur. Malgré ceci, l'œil réussit à prendre son pied, bien aidé par des couleurs qui concordent avec l'ambiance sombre des sujets. Le feuilletage demeure donc plaisant grâce, également, à une narration qui va à l'essentiel, des conversations concises et nourries de propos pertinents.
Sans réussir à mettre le feu, Les Brûlures parvient toutefois à attiser l'intérêt et maintenir la flamme allumée jusqu'à la dernière page.
Une petite cité balnéaire. Des putes. Les deux se marient plutôt bien, non ?
Est-ce encore le cas lorsqu’on retrouve une jeune prostituée, Giorgia Bocelli, 17 ans, sensée être jeune fille au pair, travaillant en réalité comme entraîneuse au « Phare », morte, défigurée après avoir subi d’atroces souffrances, cinq dents arrachées à vif et trois ongles de pieds ?
Quelques jours plus tard, « Miss Barbecue », 23 ans, Adriana Totti pour l’état-civil, est retrouvée atrocement brûlée. Italienne, comme la première victime. Sera-ce la dernière ou la série ne fait-elle que commencer ? Qui leur en voulait à ce point pour les torturer de pareille manière ? Pour l’inspecteur, Assane Ndiaye, « Nutella » et son co-équipier « Light » impossible de croire qu’il s’agit là juste de crimes sadiques… On a voulu faire « parler » ces filles ? Mais que voulait savoir celui qui les a ainsi torturées ?
Critique :
Boum ! Dès les premières planches le lecteur non averti se ramasse un coup de massue sur la tête dont un Neandertal n’aurait pas désavoué la finesse ! Vous refermez le livre et vous allez relire sur la couverture le nom de l’auteur… Zidrou ! … LE Zidrou ? … Apparemment, oui, on n’en connaît pas d’autre… Là, il a quitté sa « zone de confort ». Un polar dur ! Non seulement par le récit, mais également par le trait de Laurent Bonneau (amusant nom pour un dessinateur dont une bonne partie des planches se passe dans la piscine ou à la mer – dans l’amer). La violence du trait et des lavis désarçonne. Je n’en suis toujours pas revenu : dois-je faire Beurk ! Beurk ! Beurk ! tellement le trait diffère de ce que je vois habituellement en BD ou dois-je crier au génie ? Un peu des deux, mon fils ! C’est un album dérangeant. Voilà qui conduira certains à parler d’art. Pas si artistique que cela car « je ne trouve pas ça beau », diront d’autres… Et voilà ! Le débat est lancé.
Ce qui me perturbe, c’est le découpage du récit que je trouve quelque peu brouillon, côté brouillon accentué par le trait de Laurent Bonneau. Bref ! C’est un livre à lire qui ne ménagera pas votre sens critique et suscitera admiration ET perplexité chez beaucoup d’entre vous, voire même du dégout.
Je préfère le dire tout de suite : je n'ai pas du tout aimé ce graphisme un peu embrumeux avec une saturation des couleurs.
Pour autant, il y a des bds qui me plaisent alors que le graphisme ne le fait pas. Quelques fois, nous avons droit à un beau dessin mais le scénario déçoit. Ici, c'est tout le contraire fort heureusement. Il faut dire également que Zidrou est un excellent scénariste.
A vrai dire, je n'ai pas tout saisi de cette histoire concernant le meurtre assez sordide de trois prostituées italiennes. Je me suis surtout focalisé sur la relation entre ce policier black surnommé Nutella et cette nageuse un peu étrange. Cela joue beaucoup sur une notion de sensation et de souvenirs qui reviennent à la surface.
Cela ne sera pas le meilleur de Zidrou mais une oeuvre étrange et parfois habile qui se laisse lire.
Nutella est flic et enquête sur le meurtre de trois prostituées. En parallèle, il vit une relation étrange avec une femme au corps partiellement brûlé.
Le scénario se partage entre l'enquête et cette histoire de vie dont la majorité des scènes se déroulent dans une piscine. Le récit est très touchant. Comme à chaque fois, Zidrou a l'art de raconter la vie avec tendresse et sait mettre en valeur les personnages blessés.
Nutella est très touchant et profondément humain. Il va lentement apprivoiser cette femme qu'il croise tous les jours à la piscine. Celle-ci l'intrigue. Elle nage désespérément et semble vouloir se laver la conscience. Quel désespoir l'habite?
Et puis, il y a Edith, cette vieille femme, témoin discret de la naissance de cette relation étrange et qui à la fin du roman graphique nous émeut aux larmes.
Ce récit prenant est accompagné d'une esthétique sublime. J'ai trouvé l'ensemble visuellement très fort. J'ai apprécié les traits fins qui rendent les détails délicats. Les ambiances sont différentes selon les lieux. Le bleu de la piscine contraste avec les couleurs chaudes de l'extérieur. Cette ambiance bleutée semble être une véritable bouffée d'oxygène pour le lecteur et les personnages.
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Déçu par les dialogues des quelques personnages de cette histoire bidon
Sans réel intérêt ni pour l’intrigue , ni le dessin et pas plus pour le rythme de cette bd qui se lit en 15 mins sans plaisir
Une BD au contenu trop léger et qui se lit extrêmement vite (20 petites minutes).
Entre une enquête policière professionnelle, et une investigation privée sentimentale, Zidrou anime les dialogues de son personnage avec beaucoup de figures de style, mélangeant métaphores et autres comparaisons, ce qui au bout d'un moment devient franchement lourd et barbant.
Surtout qu'il développe déjà beaucoup la psychologique et le sentimentalisme de ses personnages entre l'amour, la compassion, la complexité des relations humaines et la corruption.
Il en ressort un récit très (trop) léger, sans réelle profondeur dans lequel Zidrou essaye de nous livrer un message décousu.
Le graphisme particulier, noir, brouillon mais surtout très abstrait de Bonneau n'aide pas plus à la compréhension de l'ensemble.
Les Brûlures est un Roman Graphique plus qu'un simple album de BD, et à ce titre, il est davantage atypique et déroutant que décevant.
Comme Mic, je suis un fan de Zidrou mais je trouve que certaines productions récentes ne sont pas à la hauteur (Obsolescence...) de son talent. J'ai été très déçu par ce polar très brouillon avec des dessins torturés de Bonneau que j'ai eu du mal à décrypter. Bref, je n'ai pas compris grand chose, vite lu et oublié !
Il y a quelques scénaristes pour lesquels j'achète l'album sans regarder les critiques ni même le feuilleter . Zidrou en faisait partie
C est light , convenu , pas abouti et je n'ai pas du tout accroché au dessin hormis celui de la couverture . Bref , aucun intérêt et à oublier bien vite
Zidrou dans ses errements... le scénario touche du doigt quelque-chose mais n'ose jamais. Cela se retrouve donc dans le dessin qui lui aussi n'ose pas, et on se dit que l'ensemble est finalement bien fade. Bref un album sans intérêt pour moi.