Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Le voleur d'estampes 2. Tome 2

21/02/2019 4299 visiteurs 7.0/10 (1 note)

T out Enoshima ne parle que du cambrioleur qui sévit dans les riches palais sur la colline. Qui se cache sous son masque de tengu ? À qui et à quoi s’en prendra-t-il la prochaine fois ? Une chose est certaine, le gouverneur local et le colonel qui dirige les troupes n’ont qu’un souhait : l’attraper. C’est d’ailleurs la condition sine qua non pour que le second convole avec la jolie fille du premier. Ils ignorent que la belle connaît l’insaisissable détrousseur et passe de longues heures nocturnes en sa compagnie. Celui-ci lui a promis de l’aider à fuir sa destinée, mais çà, c’était avant qu’il ne projette de dérober le gigantesque Bouddah trônant dans le temple des songes. La jeune femme prévient son ami de ses visions funestes, lui n’en démord pas : il tentera le coup. Réussira-t-il ?

Imaginer une aventure derrière les paysages et les scènes figées des ukiyo-e, tel est le défi relevé par Camille Moulin-Dupré dans Le voleur d’estampes. Indéniablement, il a pleinement réussi. Car sous la couverture à la composition délicate et à travers des pages au toucher aussi velouté que l’impression laissée par l’encre noire qui les imprègne, l’auteur est parvenu à animer un univers et des personnages qui semblent sortis des œuvres des plus grands maîtres du genre (Utamaro, Hokusai, Hiroshige, etc). Véritable invitation au voyage et au dépaysement, le récit propose de suivre les aventures rocambolesques d’un commis de cuisine qui, à la tombée du jour, troque son tablier contre la panoplie du monte-en-l’air. Ce Lupin nippon se révèle attachant et il est plaisant de découvrir quel tour il utilisera pour emporter le bien convoité ou pour se sortir de situations risquées. À l’opposé, ceux qui le traquent paraissent aussi bêtes que méchants, tandis que la belle héritière opiomane suscite également la sympathie.

Dans ce deuxième tome, les choses se corsent et la nouvelle ambition du principal protagoniste se heurte à la volonté renforcée de ses ennemis à le faire tomber - au propre, comme au figuré. Avec les hallucinations tirées de l’opium, le fantastique se mêle à l’affaire, alors que, dans la réalité, les ressentis des habitants de la bourgade portuaire sont partagés, les uns soutenant sans partage le cambrioleur des nantis, les autres fustigeant les conséquences de ses actes pour la petite communauté. Quelque peu théâtralisée, la narration progresse au rythme de la succession des tableaux et de l’intensification dramatique jusqu’à un dénouement à la saveur douce-amère. Davantage encore que le propos, le dessin de Camille Moulin-Dupré fascine et constitue un hommage appuyé aux créateurs d’ukiyo-e. Loin des stéréotypes du manga, le graphisme s’inscrit pleinement dans la lignée de cet art japonais ancien. Chaque case, chaque attitude, chaque visage en porte la marque. Si cela induit un certain statisme, l’expressivité, elle, est néanmoins bien présente et le découpage, précis et aéré, parvient à assurer une bonne fluidité. La majeure partie de l’histoire se déroulant de nuit, le noir domine, les traits blancs ou les nuances de gris s’en détachant pour insuffler vie et donner du corps à l’ensemble.

Joliment illustré, Le voleur d'estampes offre un moment de lecture des plus agréables. À découvrir.

Par M. Natali
Moyenne des chroniqueurs
7.0

Informations sur l'album

Le voleur d'estampes
2. Tome 2

  • Currently 3.67/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 3.7/5 (3 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.