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organ « Duke » Finch, ancien adjoint du marshal d’Ogden, a passé un contrat avec Mullins, exploitant sans scrupules de la mine d’or qui fait vivre la ville : escorter le transfert de 100 000$ à San Francisco. La diligence a encore les roues dans la poussière du patelin que les premiers imprévus apparaissent : l’arrivée de Swift, représentant de la compagnie propriétaire des fonds, ainsi que celle des frères Briggs qui imposent leur renfort. Méfiance et tension s’installent fermement. Le convoi est attaqué. La situation pourrait être gérable pour Duke, sauf que son propre frère, Clem, fait partie des assaillants. Entre lien familial et engagement à honorer, le pistolero taciturne va devoir jouer serré.
Après deux volumes de fort belle facture, le tandem Hermann (le père, au dessin) et Yves H. (le fils, au scénario) sort le troisième épisode de cette nouvelle série western. Les codes du genre y sont respectés, ce qui n’empêche pas les auteurs d’oser des thématiques inhabituelles ou d’approfondir des motifs le plus souvent esquissés dans cet univers. Ils peignent ainsi le couple qui dysfonctionne, l’amour impossible ou le poids de la famille. À ce titre, Je suis une ombre illustre parfaitement cette articulation entre la tragédie collective et les drames personnels. Duke aspire à une vie tranquille et retirée mais laisse des cadavres dans son sillage. Peg l’attend dans le cocon sordide d’un bordel de campagne. Mildred, qui a recueilli l’orpheline Eleanor et souhaiterait lui redonner goût à la vie, est trahie et délaissée par son mari. Sharp, le marshal, voudrait servir la loi, mais sa lâcheté lui fait fermer les yeux la plupart du temps.
Néanmoins, tous ces personnages sont constamment amenés à sortir de la torpeur de leurs rêves ou de leurs faiblesses. Vengeances, cupidité, menaces et trahisons les entraînent dans un tourbillon constitué de départs, de retours, de renoncements et d’insécurité. Le récit n’épargne aucune violence aux protagonistes, exacerbant les aléas de la vie en épisodes et destins tragiques.
Graphiquement, Hermann continue d’enchanter. Même si l’œil attentif détectera ici ou là une disproportion ou une perspective maladroite, le dessinateur octogénaire excelle toujours à croquer de vraies sales gueules, à rendre tangibles des atmosphères et suggérer le vertige des grands espaces. Le découpage propose judicieusement des cases sans contenu narratif, dédiées aux paysages arides ou foisonnants, diurnes ou nocturnes, plats ou montagneux. L’artiste se fait plaisir et séduit par ses lavis célestes, son encrage discret et sa mise en couleur subtile. Malgré une histoire alourdie de poncifs et de raccourcis parfois expédiés, le ravissement visuel autorise à tenir cet album en estime.
j'ai déjà donné mon avis sur cet album mais je vais le donner sur la version TT.
c'est un très bel album avec un beau papier mais avec une taille impossible à ranger dans une bibliothéque.
ce n'est pas le premier tirage de tête que j'achète at avec qui j'éprouve quelques problèmes de rangement mais, là, c'est le pompon.
je pense qu'il ne vas pas me rester d'autre choix que de le revendre.
dommage.
Ce troisième opus monte véritablement d'un cran, et dont la nette différence se situe au niveau de l'histoire qui est beaucoup plus noire, plus dur, plus impitoyable.
Coté dessin, Hermann nous livre des planches magnifiques avec un travail remarquable sur la mise en couleur et les ambiances. J'ai été notamment époustouflé par toute la scène qui se déroule sous une pluie battante vers la fin de l'album. La couverture, elle aussi tout à fait admirable, en est une parfaite mise en bouche.
D'album en album, la famille Hermann monte en puissance pour notre plus grand plaisir.
Bon moment de lecture.
Lorsqu'on referme cet album, on souhaite connaître la suite.
Un western féroce où Duke doit respecter ses engagements et accepter ce qu'il est : la mort qui rôde !
Je persiste. Déjà le tome 3, et aucune déception, dessin toujours superbe, scénario dur, inflexible, décidément de grand Hermann ! Une série vraiment à suivre.
Je rejoins entièrement l’avis de Kergan666 que ce soit sur le superbe graphisme ou sur le très sombre scénario (il y a du « Impitoyable » dans ce Duke et c’est un sacré compliment). Il n’en reste pas moins que cette série est très bonne et que chaque album tient en haleine. Et la couverture ! Simple mais magnifique...
je trouve que graphiquement cet album est vraiment superbe.
du grand Hermann aussi bien au niveau des dessins que des couleurs.
c'est vraiment un plaisir des yeux que de découvrir case après case la finesse des dessins et le rendu des couleurs parfaitement associées.
au niveau du scénario je suis plus mitigé car je n'ai pas vraiment été emballé.
ce n'est pas excellent mais pas mauvais non plus.
tout est noir dans cet histoire avec aucune trace même infinitésimale d'humour ou alors je ne l'ai pas compris.
pour moi cet album tient du roman graphique.
dénomination que ne supporte pas Hermann.
quoi qu'il en soit cette série est vraiment bonne et mérite d'être suivie.