L
e serment de débarrasser le monde de ces saletés de mages tient toujours, car s'ils sont responsables de beaucoup de malheurs, ils sont avant tout les auteurs du massacre du troupeau de cornebiques de Pistolin. À cause d'eux, il ne peut plus produire le pécadou, son fameux fromage. Après avoir accompli une partie de sa mission au péril de sa vie, le jeune berger, toujours accompagné de Myrtille et Pompette, arrive contraint et forcé à Grââvos. Et ça tombe plutôt bien, puisque c'est dans cette ville que se tient tous les dix ans le grand forum dédié à la magie. Une aubaine pour achever ce qu'il a commencé.
C'est plus fort que lui. Wilfrid Lupano (Le loup en slip, L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu) ne peut s'empêcher de distribuer à tire-larigot des messages forts vers le subconscient de son lectorat : revendications sociales, fanatisme religieux, endoctrinement, beaucoup de thèmes d'actualité qui font débat ou suscitent la polémique sont indirectement abordés dans ce dernier récit. Ce coup-ci, ils sont suffisamment nombreux et appuyés pour être - un peu trop - entendus. Son scénario aurait gagné en attrait s'il était resté moins engagé, davantage dans la lignée des deux précédents volumes, et s'il avait conservé le fil conducteur de la trame initiale qui avait largement suffi à séduire et enchanter jusqu'à présent. Le salut vient d'une part d'un Pistolin, qui, loin d'être le nigaud qu'il paraît être, conserve sa naïveté et son sens de la répartie et, d'autre part, grâce à un néologisme abondant au service d'un humour toujours aussi grinçant.
Au dessin, Relom, auteur d'Andy & Gina et Les Contre-experts à Brooklyn, fait preuve d'une aisance naturelle et d'une prédisposition évidente. Dans ce monde imaginaire où la fantasy domine outrageusement, il répand au sein de ses différents décors champêtres son lot de monstres et de personnages hybrides, beaux pour certains et délicieusement hideux pour les autres. Le graphisme d'Entre l'espoir et le fromage réjouira les fidèles de la première heure.
Il est donc temps de dire au revoir au Traquemage et à Myrtille. De les remercier pour les excellents moments passés en leur compagnie dans les deux premiers tomes, mais aussi, et pour finir, de leur faire part de la déception ressentie lors de cette ultime sortie à leurs côtés.
Décevant après deux premiers tomes réjouissants, ça sent la série avortée ! Et pourtant il y a encore quelques bonnes idées.
Ce 3ème tome clôture déjà la série alors que l'on aurait bien continué un peu plus. Mais c'est finalement bon signe. Un album qui surprend avec de nouvelles idées (très) originales... pour une série que l'on relira avec plaisir!
déception et frustration , un tome en dessous des 2 autres et une fin de série bien vite expédiée ... je pensais partir sur une série à 6-7 voir 8 tomes ... mais 3 c est expéditif . Dommage l univers et le pécadou pouvez nous tenir en haleine ( jeu de mot ) plus longtemps ..
Je ne sais pas si j'aime moins cet album parce qu'il est moins inspiré que les précédents ou parce que c'est le dernier avec une conclusion arrivée bien vite. En effet, le fait d'avoir plusieurs mages à abattre laissait supposer qu'on allait partir sur 6 ou 7 tomes et la lecture de ce troisième opus s'achève par un goût d'amertume. Les deux premiers livres offraient tout un univers exploitable et des rebondissements nombreux; j'en demandais encore!
Ce macrocosme plaisant auquel j’adhérais entièrement semble s'être éloigné pour toujours.
Cette série est excellente ! Le pari me semblait risqué à la lecture du pitch du 1er tome (humour, fantasy, fromage), et pourtant j'ai adoré. Bravo aux auteurs !