À Lhassa, le palais de Basam-Damdu vient d’être pulvérisé par l’attaque éclair des Espadon. Plus à l’Est, la Chine est en ébullition. Les Communistes de Mao entament leur grande marche et Tchang-Kaî-Chek doit se replier sur Taïwan. Voulant profiter de cette situation chaotique, un seigneur de la guerre, Xi-Li, lorgne également sur le pouvoir. Il pense arriver à galvaniser ses troupes grâce à des documents historiques prouvant son ascendance impériale. Arrivés à Hongkong pour participer à la défense de la Colonie, Blake et Mortimer se retrouvent au cœur de la tourmente.
Pour son septième scénario mettant en scène les célèbres héros créés par Edgar P. Jacobs, Yves Sente semble avoir trouvé la formule idéale (le professeur Sato est fier du travail accompli). Une assise historique solide, un cadre archéologique cohérent, quelques inventions technologiques, du flegme à revendre et, tel un phénix à l’âme brûlée à jamais, un Olrik prêt à tout pour se venger. Absolument tous les éléments qui ont fait la gloire des Aventures de Blake et Mortimer sont présents bien à leur place, textes narratifs envahissants compris of course.
Tome avant tout introductif, La vallée des immortels débute là où le Secret de l’Espadon s’achève et s’enchâsse naturellement dans le flot narratif de l’œuvre mosaïque de cette entreprise éditoriale devenue tentaculaire au fil des albums. Teun Berserik et Peter Van Dongen, le duo de dessinateurs bataves à la ligne claire bien acérée dont c’est la première aventure en terre franco-belge, ont repris le flambeau et se fondent organiquement dans le style graphique de rigueur. Le résultat est très impressionnant. Sans arriver à l’élégance ultime du regretté Ted Benoît, leur trait ultra-lisible et précis s’avère être des plus convaincants.
Après plusieurs titres décevants, La vallée des immortels redonne de l’allure à une série s’étant un peu trop reposée sur son aura. Charme rétro, péripéties hautes en couleur et coups de théâtre attendus, mais habilement placés, la lecture se montre captivante. Le retour aux sources est total et impeccable, plus de soixante-dix ans après leur apparition, Blake et Mortimer sont toujours fringants !
Tous les éléments d'un Blake et Mortimer sont là. Les raccords visuels avec "Le secret de l'espadon" (qui précède immédiatement cette nouvelle aventure) sont très réussis. Et le Skylantern est très joli, parfaitement Jacobsien.
Le mauvais point à mon avis, c'est le dessin. C'est peut être celui que j'aime le moins de tous les repreneurs, avec celui de Spiegeleer. Ici : de gros problèmes de proportions anatomiques et de perspectives. Exemple parmi de nombreux : la dernière case de la page 19.
Bon, il faut voir la suite pour juger, c'est un album de mise en place. Ça peut être au final très bien comme décevant, wait and see..
Niveau dessin, la fluidité, l'élasticité des personnages est quasiment à égalité avec le maître Jacobs. Mais parfois abondance de biens nuit: les deux dessinateurs ont "rempli" les cases de décors magnifiques... mais par moment trop chargés. Les personnages s'y perdent quelque peu. C'est dommage car avec cette équipe, je pense qu'on est le plus proche de Jacobs.
Niveau scénaristique, c'est un peu la même chose... Vouloir trop en faire peut mener à ça: une histoire qu'il est finalement difficile de résumer. Pas mauvaise mais pas limpide. Or toutes les histoires écrites sous la plume de Jacobs étaient faciles à lire...
Autant je me plains parfois du strict respect des 46 planches et de la course au rythme à tout prix, autant là j’en aurais bien retiré une dizaine de ces planches. J’avoue m’être ennuyé alors qu’en apparence tout est bon: le dessin, la mise en page, la doc, les dialogues, ... Mais y’a un truc qui prend pas. Je ne suis pas arrivé à entrer dans le récit. A lire une deuxième fois.
Un bon B&M, avec une aventure très "classique", bien dans l'esprit de la série. On est à mi-chemin entre LE SECRET DE L'ESPADON (avec une ambiance militaire, un cadre asiatique et des références directes aux albums d'E.P.Jacobs) et LE MYSTERE DE LA GRANDE PYRAMIDE (avec un mystère archéologique au coeur de l'intrigue).
Un cadre d'action exotique très plaisant, un scénario bien construit et richement documenté, un dessin fidèle aux canons de la série, des inventions technologiques, du mystère, de la bagarre, une ambiance coloniale agréable et bien sûr un Olrik plus revanchard et machiavélique que jamais. En bref, un bon album qui fait à coup sûr honneur à la série.
J'ai bien apprécié la mise en page, les couleurs et l'intrigue mais voyons où cela nous mènera au prochain tome... A suivre :)
Baille et rebaille ! Franchement je ne comprend pas l'intéret de nous faire tous les ans du sous blake et mortimer...enfin si je comprend très bien l'aspect mercantile de la chose mais à part ça ??? les scénarios d'yves sente sont très bien documentés mais ça ne suffit pas. Au moins sur les précédents opus les dessins de juillard me tenait éveillé mais là je ne suis plus.... stop !
En général cet un album bon mais il y avait quelques longueurs qui me faisaient décrocher par moments de la BD.
Sinon j'ai plutôt hâte de lire le second tome qui j’espère me fera changer d'avis.
Bonjour je me permet de rajouter un petit commentaire .Apres une seconde lecture l album est toujours aussi bon et j ai découvert le capitaine Haddock !!!Une fois de plus bravo aux auteurs et dessinateurs Phil
Mon 1er Blake et Mortimer ... Offert au hasard par ma femme a Noël ...
Quel plaisir de lecture, j'ai adoré la construction du scénario et l'ambiance asiatique qui en ressort.
C'est décidé je me lance 'enfin' dans la série.
Comme quoi une reprise peut avoir des effets bénéfiques.
E.P. Jacobs me voilà !!!
Franchement, quelle progression dans le scénario de la part d’Yves Sente !!! Enfin, un Blake et Mortimer au niveau où nous sommes en droit de l’attendre. Pourtant des textes longs à partir de la page 16 viennent mettre à mal le punch avec lequel l’histoire avait commencé mais contrairement au testament de William S. les dialogues sont passionnants. Une belle réussite. Reste à savoir si la deuxième partie viendra parfaire ce premier tome où l’enterrer sous la désillusion.
Bien dans la ligne des historiques, mais toujours frustrants ces albums ou l'histoire se met en place pour ne trouver sa solution que dans l'album suivant.
Belle performance...on retrouve le style de Jacobs et on se régale d'un bout à l'autre de l'histoire...vivement la suite
avec cet album l'ont à affaire à du grand Blake et Mortimer.
pour un peu il serait possible de croire qu'un album inconnue du Maître a été retrouvé dans ses archives.
bon, ok j’exagère un peu mais franchement cet album est bon avec ce coté suranné très plaisant.
située l'histoire dans le droit fil du secret de l'Espadon est une très bonne idée.
évidement il faut aimer les albums de Blake et Mortimer à mille lieux des mangas ou de la BD contemporaine.
mais, mon gout, c'est une superbe réussite supérieur aux précédents.
vivement la suite.
Un bijou de scénario !
j'avais adoré le Baton de Plutarque, trouvé très décevant le Testament de William S (un jeu de piste cousu de fil blanc et tiré par les cheveux) mais là, avec la Vallée des immortels , Sente nous propose certainement le meilleur scénario depuis la reprise de B&M en 1996.
Il n'y'a plus qu'à prier pour que la suite soit à la hauteur.
Dessins très agréables de Van Dongen.
Que du plaisir pour moi qui ai eu la chance de le lire dans la version 'luxe éd. limitée.
Bonjour quel album!!!!Afin le retour de nos héros Dessin scénario couleurs et des personnages au top Quel belle collection de nouveaux vilains et vilaines et bien sûr le capitaine le professeur sont au top de leurs formes Le retour de l aile rouge qui annonce certainement un sacré duel avec le skylantern Le meilleur cadeau bd pour noel
Bravo aux dessinateurs et à l'auteur: je me suis régalé.
Alors oui les couleurs font vieilles, mais finalement c'est bien trouvé.
Alors oui, c'est de la ligne claire différente de Jacobs, mais les mouvements sont moins figés que ceux de Juillard. Peut-être parfois trop de détails?
Quand au sécénario, Sente en a fini avec les histoires de rencontre et de famille, on revient à des basiques: des méchants, un Olrik retors et maquillé façon Mission Impossible, des seconds rôles connus et inconnus bien campés, des machines improbables, un soupçon de fantastique, des chemins croisés entre le professeur et le capitaine et un suspens de fin façon journal de Tintin.
Un jour il faudra renuméroter tous les albums façon chronologie tellement le monde de nos héros s'étoffe.
Un super cadeau de Noël avant l'heure.
Après le très décevant « testament de William S », Yves Sente revient en force avec « la vallée des immortels », premier volume d’un diptyque qui se conclura fin 2019.
Tout d’abord, il faut souligner la qualité graphique de cet album, avec deux dessinateurs que je découvre avec cet album, Teun Bererik et Peter Van Dongen qui nous offrent des planches incroyables, très proches du style de Jacobs. Jamais depuis Antoine Aubin et Ted Benoit, je n’avais ressenti une telle émotion de retrouver la patte du maître du bois des pauvres. En outre, j’ai choisi de lire cette nouvelle aventure de Blake et Mortimer dans l’édition dite « bibliophile » qui présente des pleines planches (hors texte),de toute beauté. C’est d’ailleurs ce qui fait l’atout de cette édition numérotée et limitée à 7000 exemplaires, en plus d’une couverture alternative réussie (et de la présence d’un ex-libris)
D’ailleurs certaines planches, si l’on excepte celles directement inspirées par « le secret de l’Espadon » font écho à d’autres aventures de Blake et Mortimer. Je pense notamment à celles sur le British Museum qui me font furieusement penser aux planches sur le Musée du Caire, dans « le mystère de la grande pyramide ». Même le dialogue entre Mortimer et le professeur Bao Dong au restaurant du Savoy s’inspire de la conversation entre Mortimer et le professeur Amhed, au continental Savoy du Caire.
Yves Sente ne se contente pas de faire des clins d’œil aux canons de la série, mais il utilise aussi des personnages secondaires déjà présents chez Jacobs (je pense au « bon » docteur Sun Fo ) mais aussi dans ses propres albums, notamment « le bâton de Plutarque » (album le plus abouti au demeurant) avec le professeur Nathan Chase (que l’on entrevoit dans le préquel de l’Espadon) . Peut-être que les références un peu trop appuyées à Odilon Verjus et à William Gibbons (« le lotus bleu » Hergé) sont un peu gratuites, mais Yves Sente a fini par prendre l’habitude de distiller de tels clins d’œil dans ses albums.
Côté scénario, Yves Sente nous a concocté une histoire dense, riche en rebondissements qui nous tient en haleine tout au long de la lecture. Nous retrouvons un Olrik fourbe, retord et manipulateur à souhait.
J’ai hâte de découvrir la suite de cette histoire, de connaître le véritable but de la nouvelle invention du professeur Mortimer, le « skylantern », et du devenir de la fameuse « Aile rouge III ».
Ce nouvel opus de « Blake et Mortimer » est passionnant, et mérite une lecture soutenue, comme pour les albums signés Jacobs, signe d’une grande qualité.