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rolls, orcs, humains et elfes, Kardum les tient tous dans sa main. Pourquoi ? Simplement, il possède le monopole du commerce d'armes sur le pays. Bien sûr, cela ne va pas sans quelques dépenses accessoires pour démontrer cette aisance et graisser des pattes un peu rigides. Cependant, ce n'est pas l'argent qui dirige le monde pour le nain, non, c'est le pouvoir. Mais s'il a conclu le pari de briller en société, cela ne s'est pas fait sans sacrifices personnels, ni risques à venir...
Il faut l'avouer, il n'y a plus guère d'étonnement dans le canevas de chaque tome de la série, cependant, Nicolas Jarry conserve l'intérêt du lecteur en dressant un portrait de personnage principal bien développé, ainsi que des rôles secondaires intéressants sur un scénario qui délaisse, pour un temps, les affrontements purement guerriers pour un fond axé sur la politique et les manipulations financières. Le texte prends parfois une place importante, sans être envahissant pour autant et permet de s'immiscer dans les pensées profondes du héros.
Stéphane Créty offre une bonne représentation des différentes races, toutes présentes ici. L'encrage assez prononcé n'assombrit pas le rendu grâce aux couleurs qui font ressortir la lumière, éclairant les ambiances intimes comme les grands espaces.
Toute réussite a un prix, l'intrigue dense et solide de ce douzième épisode le montre de manière efficace et prenante, même si la surprise n'est plus au rendez-vous dans les opus de Nains.
[RELECTURE]
Le dernier tome de l'Ordre du Talion à ce jour, et encore une fois, moins bon que dans mes souvenirs.
Commençons par la controverse et ce que j'ai moins aimé :
1 — Arban est présenté comme chauve au début du récit, mais lorsqu'on retourne dans le passé, Créty l'affuble de cheveux (c'est normal), mais oublie de les lui enlever lorsqu'on revient dans le présent (ce n'est pas normal)! Il y a eu trop de temps qui s'est écoulé entre les dessins des différentes planches? Il y a un dessinateur fantôme?? C'est une erreur franchement honteuse. Honteuse pour Soleil, honteuse pour Créty. Et de manière générale, le dessin de Créty est toujours aussi moyen.
2 — À la page 24, le personnage de Kardum dit la phrase suivante : « Ils l'ont fait parce qu'ils ignoraient que c'était impossible... personne ne le leur avait jamais dit. » C'est vraisemblablement une phrase de Marcel Pagnol qui date de 1967. Et dans le tome 13, Jarry va utiliser encore la même phrase!! Mais c'est de la paresse!? Et c'est quoi l'idée de copier cette phrase? Alex Alice fait la même chose avec son Château des étoiles!!
3 — Derdhr est sous-utilisée, et on ne la reverra pas. Kardum non plus, pour l'instant.
4 — À la toute fin, on parle des « geôles d'Yjdad ». Ce sont les geôles d'Yjgrun, non!!? On s'assoit à la table d'Yjdad, mais on va pourrir dans les geôles d'Yjgrun!! Paresse!!
5 — Plusieurs fautes de français encore une fois...
Pour les points positifs, l'histoire de Kardum et son ascension au sein de l'Ordre du Talion est plutôt intéressante. C'est un tome qui fait du marchandage son sujet principal et qui nous plonge dans le monde de l'argent. On peut comprendre la volonté de Kardum de vouloir faire mieux que son père et de sortir de la pauvreté, et il y a une certaine tristesse à le voir rendre visite à sa mère et se rappeler sa vie d'antan. J'aime aussi les Elfes qui lui servent de gardes du corps, ainsi que son comptable.
Malheureusement, et c'est triste à dire, mais c'est une histoire qui semble avoir été bâclée. Elle aurait pu être encore meilleure, surtout sans cette erreur de dessin. Finalement, à quand la suite? Je sais que Kardum est mentionné dans Guerres d'Arran, mais...?
Troisième numéro concernant l’ordre du Talion. Nous laissons Ordo pour découvrir un nouveau personnage nommé Kardum. Nous découvrons comment ce dernier a réussi à créer son empire en partant du plus bas de l’échelle sociale.
Les numéros consacrés à cet ordre ont toujours une ambiance particulière qui me plaît énormément. Il y a moins d’action et de violence, mais davantage de complots politiques.
J’ai été plongé dans ma lecture du début à la fin et j’espère retrouver ce personnage dans le futur.
Un scénario bien construit, l'ascension sociale d'un gars de la plèbe qui va jusqu'à faire de l'ombre aux rois. Une belle dualité, bien que pas très originale chez les nains, entre tradition et ambition. Et une vrai profondeur dans les relations entre nains et dans la chute en pied de nez du récit.
De beaux dessins. Magnifique paysages, superbes citadelles. Des tronches et un choix des couleurs qui donnent au récit l'atmosphère qu'il faut.
Mais voilà. Ca ne suffit pas. Il y a eu un problème pour moi dans cette album qui m'a donné une impression de travail baclé. La cadence, la cadence... Trop d'album à suivre et on peut se demander si le scénariste et le dessinateur se parlent. Une faute s'est glissée dans le dessin. Une faute qui a été une gêne dans le scénario qui m'est resté jusqu'à la fin de l'album et qui m'a fait passer totalement à coté de l'histoire.
Et cette erreur la voici! Le bras droit de Kardum, Arban, est chauve au début du récit. On le retrouve chevelu pendant le flash back. Et il reste chevelu jusqu'à sa mort. Je n'ai pas perçu la transition entre le flash back et le présent puisque Arban avait toujours des cheveux. Ce n'est qu'un détail, mais c'est dans les détails qu'on reconnait les bons albums. Et celui-ci, malgré ses qualités, n'en est pas un.
Il faudrait penser à réduire la cadence de parution et prévoir une relecture supplémentaire ou une meilleur collaboration entre les auteurs. Sans cette erreur (que je trouve grave) j'aurais sans doute coté 4/5, peut-être 5/5, mais là un 2/5 sera plus que suffisant.
une fois de plus un bel album des nains! même si les albums du talion sont un peu plus lents (mais c'est l'ordre qui veut ça) que les autres!
Une autre vision de l'ordre du Talion, celui de vendeur d'armes.
J'ai apprécié cet album qui nous montre l'ascension (... et la chute ?)
d'un fils d'artisan qui devient un grand seigneur.
Un album qui appelle à une suite !