B
oule (le petit garçon) aura dû attendre plus de 45 ans pour que sa maman lui achète des baskets. En dehors de cette révolution, rien ne change vraiment dans cet univers familial presque hors du temps, tout au plus peut-on remarquer que Bill (le cocker) avale désormais des téléphones portables à la place des réveils. Les animaux sont justement à l’honneur dans ce trentième album.
La première impression est que décidément, cette série n’a pas pris une ride. Roba n’est plus ni au pinceau ni à la plume, et pourtant à certains moments, on pourrait se croire dans un gag conçu il y a quarante ans, complètement intemporel. Comme dans l’album précédent, le premier de la nouvelle équipe, Verron l’ancien élève fait presque aussi bien que Roba le maître, tandis que les différents scénaristes, certains bien loin de leurs thèmes habituels, se mettent au diapason.
Il manque pourtant un soupçon de poésie, d’insouciance, un tout petit plus qui n’appartenait peut-être qu’à Roba, surtout au début. On sourit souvent, on rit quelquefois. Et on finit par s’apercevoir que la série peine à se renouveler, depuis plusieurs albums d’ailleurs. Le côté « famille modèle dans son pavillon de banlieue » souffre de la concurrence « trash » des Titeuf et autres Petit Spirou, sans doute. Néanmoins, La Bande à Bill reste une valeur sûre, un album agréable et optimiste qu’on peut mettre entre toutes les mains.
J'ai continué cette série par nostalgie parce que ma premiere Bd était un Boule et Bill. Les derniers épisodes étaient moyen et la série s'épuisait un peu, ce qui est normal vu le nombre d'albums.
L'association de plusieurs auteurs au scénar donne un second souffle à cette magnifique série et lui rend toutes ces lettres de noblesse. Ce qui bien sur ne serait rien sans la reprise superbe de Verron.
Ce bestiaire m'a bien fait marrer, surtout l'expression des animaux, je vous conseille le gag avec les pingouins et le raton-laveur .Et bien sûr notre Bill qui devient de plus en plus "humain".