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rintemps 2009, Halifax, Nouvelle-Écosse. Alison vient de finir ses études et a soif de grands espaces. Faire une pause, voyager, rencontrer des gens et découvrir du pays. Pat, son copain, la prend au mot et lui propose tout de go d’aller vivre un été à Yellowknife. Cinq mille kilomètres plus tard, le jeune couple débarque dans la capitale des Territoires du Nord-Ouest pour trois mois. Ils y habitent toujours aujourd’hui.
Ramshackle (ruine ou dépotoir en français) raconte cet excitant moment de la vie fait de découverte et d’émancipation. Chronique autobiographique sous le soleil de l’Arctique canadien, l’ouvrage alterne entre témoignages personnels et planches didactiques sur la géographie et l’histoire de la ville. Les particularités de la vie au nord du soixante-deuxième parallèle sont une source intarissable d’anecdotes ahurissantes pour les habitués des régions plus tempérées (et plus organisées). Maintenir en état de marche un réseau d’aqueducs est chose difficile quand les températures tombent à moins cinquante en hiver et que le pergélisol a tendance à fondre en été ! La cité a été établie en 1934 (administrativement depuis 1970), mais tout semble inachevé ou provisoire. Même si l’âge des pionniers est fini, Yellowknife est encore en phase de gestation. Témoin en est Woodyard, ce quartier fait de cabanes sans réelle existence légale où Alison et son partenaire finissent par s’installer.
Surfant un peu trop sur une vague pseudo-nostalgique d’un supposé âge d’or hippy ou soixante-huitard, le scénario peut agacer ou faire sourire devant son ingénuité. En fait, derrière cette naïveté toute adolescente se cache un roman initiatique et une déclaration d’amour à peine voilée pour une des dernières frontières accessibles de la planète.
Première œuvre sympathique et rigolote, mais souffrant de dessins inégaux et d’une mise en page fluctuante, Ramshackle devrait séduire les amateurs d’aventures exotiques et de moustiques voraces.
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