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ean-Paul est dérangé dans sa campagne (à la période des mirabelles en plus) par Philippe, le nouveau mari de Jacotte (cf. J’ai pas volé Pétain). Celle-ci est tombée en dépression depuis que Gaston Sidérac a mis fin aux Enquêtes du commissaire Grosjules, sa lecture préférée. L’époux inquiet a mis au point un stratagème afin de forcer l’écrivain à retourner à sa machine à écrire et il a besoin de Jean-Paul pour monter sa combine. Plus contraint que convaincu, ce dernier accepte.
Auteur atypique et attachant, Bruno Heitz rend un hommage à son modèle Georges Simenon dans C’est pas du polar. Influence revendiquée dès les débuts de péripéties d’Hubert, le détective-épicier de la vallée de la Morne, il est normal que le créateur de Maigret soit mis à l’honneur comme avait pu l'être Hergé dans L’affaire Marguerite. Au-delà du clin d’œil en lui-même, le scénario met également en avant la difficulté propre aux séries : proposer inlassablement de nouvelles histoires originales tout en respectant les attentes souvent élevées et critiques des lecteurs. Simenon et Conan Doyle avaient osé tout plaquer, certains fans ne leur avaient jamais pardonné.
Dire que Heitz réussit son coup sur tous les tableaux serait mentir. L’admiration pour le romancier belge est plus que palpable, mais le reste de l’ouvrage s’avère particulièrement désarçonnant. L’intrigue demeure boiteuse et les enjeux jamais véritablement expliqués. Le héros se demande même page après page ce qu’il est venu faire dans cette galère. Comme le titre l’annonce, il ne s’agit réellement pas d’un polar. La narration hésite constamment entre vaudeville mal goupillé et leçon de mise en scène maladroite. Au final, il est plus que difficile de comprendre exactement ce que le scénariste a vraiment voulu mettre en image.
Opus décevant malgré toutes les bonnes intentions et le soin apporté à sa réalisation, C’est pas du polar mais ça craint quand même ! laisse pantois.
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