S
cott Green, l’acteur le plus doué de sa génération, s’apprête à sortir son premier film sur la vie de Warren Wednesday. Jonathan Rowland, est le seul à savoir qu’il est le véritable Warren Wednesday, ou plutôt l’héritier spirituel de ce célèbre criminel des années 60-70, défenseur de la cause indienne, qui avait subi la peine capitale pour le meurtre du cinéaste H. Chrysler. Jonathan, un des rares survivants du psychopathe, projette de le tuer lors de l’avant-première.
Ames sensibles, s’abstenir. Comme souvent avec Luc Brunschwig, la violence n’est pas gratuite, mais elle frappe brutalement, sans détour, et donne une force exceptionnelle au propos. Il n’y a pas de complaisance chez le scénariste, pas non plus de message, mais juste l’ambition de toucher profondément son lecteur, de lui faire ressentir précisément l’atrocité pour ne pas diluer ce qu’il décrit. C’est extrêmement dur parfois (moins dans ce tome que dans les précédents cela dit) et certains auront du mal à le supporter.
Et pourtant, il serait dommage de passer à côté de cette magistrale série qui s’achève ainsi après 7 ans d’attente depuis le troisième tome. Le final est probablement moins surprenant que pour le Pouvoir des innocents, autre thriller indispensable de Brunschwig, mais il reste présent à l’esprit aussi longtemps, laissant le lecteur comme K.O. debout. L’histoire est incroyable, puissante, mais demeure crédible, justement à cause de ce parti pris de ne pas tricher, quitter à paraître insoutenable quand des innocents sont froidement abattus.
Le trait de crayon de Servain est constant dans la justesse depuis le premier tome. Conscient de la portée du scénario, il évite le spectaculaire, se concentre sur les expressions des personnages avec de nombreux gros plans réussis qui se passent de textes. L’expérience aidant (et le succès aussi, avec L’histoire de Siloé), le trait est plus sûr, plus abouti, et ce dernier épisode est assurément le plus réussi au plan graphique.
Après une telle attente, qui en valait cependant la peine, on est presque frustré de voir le mot « fin » apposé en bas de la dernière case. Mais ce n’est pas la moindre des qualités de Brunschwig que de savoir créer des histoires hors du commun, ET de savoir les conclure. Assurément, il est l’un des scénaristes les plus passionnants du moment, dont on suivra les prochains projets avec gourmandise.
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C'est donc la fin de cette histoire passionnante, et malheureusement j'ai eu ce sentiment un peu amer d'une fin presque bâclée.
En effet, il faut arriver aux toutes dernières cases pour voir ce qu'il va se passer, et certains choix sur le destin des personnages auraient mérités d'être plus détaillée.
Un excellent thriller qui n'a pas pris une ride malgré son âge vénérable. Chaque protagoniste est parfaitement dosé et posé et rend l'ensemble crédible. Digne des meilleurs romans noirs.
Une série redécouverte après 15 longues années à dormir dans ma bibliothèque.
J'en gardais plutôt un bon souvenir, mais cette nouvelle lecture a réveillé chez moi les mêmes sensations provoquées par l'excellent "Pouvoir des innocents" avec un scénario torturé, creusé et aussi déroutant que ses personnages qui auraient pu intégrer le centre de Jessica RUPERT du "pouvoir..." sans dénaturés.
Mme RUPERT qui nous fait d’ailleurs le plaisir d'une petite apparition en "guest-start" dans ce 4ème album, un détail que j'avais complètement oublié (peut-être qu'il y a d'ailleurs d'autres clins d’œil du même type qui m'auront échappé).
Le dessin est de plus tout a fait adapté au récit ce qui ne gâche rien. Une série à découvrir si pas déjà fait !
Excellente série au scénario diabolique, fichtrement bien foutu et à l'histoire finalement assez dure.
On ne peut pas dire que la joie est au rendez-vous, c'est sombre et en même temps riche en idées (quête des origines, conflit de personnalité, échappatoire dans la lecture, fanatisme...)
Le personnage de Warren est complexe, on éprouve parfois une pitié envers lui mais en même temps, on le déteste aussi...
Un destin qui ne laisse pas indifférent et qui fait réfléchir...
Le dernier tome propose une vraie fin, la boucle est bien bouclée, sans frustration pour ma part (pas de cliffhanger à 2 balles) avec un retournement de situations que je n'ai pas vu venir.
Bref, tout à un sens et bravo aux auteurs !
"L'esprit de Warren" garde une place bien au chaud dans ma bibliothèque et c'est à lire assurément!
Oua !
Je suis tombé sur cette série complètement au hasard (des bouquins vendus d'occaz) et j'ai donc ouvert le premier tome en me disant "pourquoi pas ?"...
Et blam ! La claque ! C'est super bien foutu, scénario cuisiné aux petits oignons, dessins travaillés, etc. Impératif de lire les 4 tomes d'affilés sous peine d'être "en manque" !
Quand à la résolution du tome 4, il y a en effet deux camps, soit on adhère, soit on hurle ! Mais c'est assumé, et ça envoie du lourd.
Une très très bonne série à découvrir !... Bravos aux auteurs !
Quel n'est pas mon étonnement quand le lis tout les avis dythirambiques sur cette série qui m'a proprement laissée de glace.
Certes, je ne la trouve pas mauvaise mais bon :
- le scénario ne m'a interessé que l'espace du premier tome et je n'ai clairement pas accroché au dénouement.
-le dessin est pour moi des plus quelconques.
C'est typiquement le genre d'albums que je conseillerais de lire AVANT que de les acheter
Brunschwig parvient une nouvelle fois à clôturer de façon magistrale une série au scénario sensationnel ! On aurait pu croire que Warren s’était rangé et était devenu "bon", mais le mal était trop profond et tel Tarantino dans ses films il fallait que Brunschwig fasse éclater cette folie meurtrière une dernière fois avant de conclure avec brio. On appréciera particulièrement le petit clin d’œil au Pouvoir des Innocents avec l’apparition de Jessica Ruppert, maire de New York et personnage principal dans Le Pouvoir des Innocents, qui vient assister en tant que "guest star" à l’apogée de cette série. Bravo !
Surprenant. Vous arrivez à la dernière page et vous vous dites que cela ne peut pas se terminer comme ça. Et bien si.
Brunschwig nous fait (encore) une fin à laquelle vous ne vous attendez pas.
C'est noir, puissant, violent et tourmenté. Bref c'est à lire.