C
édric a dix ans, il est surdoué et souhaite devenir génie du mal. Pour y parvenir, il adopte un nouveau prénom : Zédrik ; avec un Z et un K, ça fait plus méchant dit-il. Il approche Zorglub dont il sollicite les conseils et même le mentorat. Ce dernier démontre d'abord peu d’enthousiasme, mais finit par céder à la pression exercée par l’enfant. Sitôt arrivé dans le repaire du vilain, le garçon tombe amoureux de Zandra, l’héritière du délinquant. Du coup, il se désintéresse de sa carrière de fabricant d’armes diaboliques, jusqu’à ce que la jeune femme lui brise le cœur.
À l’été 2017, Munuera avait agréablement surpris avec La fille du Z. La dynamique père-fille se révélait charmante ; le savant fou agissant en papa surprotecteur d’une adolescente en quête d’indépendance donnait lieu à de très agréables moments. Dans ce deuxième opus, la question familiale est reléguée au second plan et la narration prend la forme d’une enfilade de scènes d’action. Le ton est badin et le sourire parfois au rendez-vous, mais dans l’ensemble le récit s’avère simpliste, certaines séquences tendent d’ailleurs à s’étirer. Bien sûr, le projet s’établit dans le registre de la fantaisie et le lecteur ne doit pas s’attendre à ce que tout soit logique et cohérent, mais le gamin n'a pas la tête de l'emploi, les éléments peinent à s’accrocher au fil conducteur et le bédéphile se demande si le scientifique maladroit ne s’est pas fait voler sa série par sa propre progéniture.
Le dessin se montre énergique et vivant. Dans cet univers où tout bouge vite, les illustrations tiennent la route, les personnages ont du charisme, les décors sont bien faits et les onomatopées hyper-toniques. La construction des planches est pour sa part variée et convaincante, cela dit, la quadruple page a déjà été vue dans le tome initial. Enfin, avec son abondance de rose et de bleu, la mise en couleurs de Sédyas fait un peu mal aux yeux.
Un album vite lu, à offrir aux enfants qui ont l’âge du despote en devenir.
Second tome de Zorglub, sans continuité réelle avec le premier puisqu’on oublie quasiment Zandra et ses sentiments du premier tome pour découvrir un nouveau personnage, Zédric.
Scènes cocasses, toujours beaucoup d’humour…
Et puis le trait dynamique de Munuera dont je ne me lasse jamais !
Un petit coup de frein pour ce 2ème opus.
Les bases développées dans le 1er tome sont toujours présentes, à savoir une opposition entre Zorglub et sa fille pour développer un Zorglub plus accessible mais surtout moins méchant. L’apparition de Zedrik est plus discutable car Zedrik est une caricature et la force de ce titre était justement de ne pas faire dans la caricature.
Le scénario de ce 2ème est, pour moi, bien moi réussi que le premier mais on y trouve cependant de bons ingrédients comme les oppositions permanentes entre Zorglub et Zandra.
La narration et la fluidité de lecture sont très réussies. Pour le dessin, Munuera livre encore un excellent travail de dessin. Les personnages sont aboutis, dynamiques et attachants mais la mise en couleur est perfectible car elle manque souvent de brillant de contraste.
En bref, Zorgub T2 malgré des qualités certaines ne prend pas l’ascendant sur le T1 principalement à cause de son scénario.
J'ai passé un bon moment. Un plein de références amusantes. Un dessin dynamique. Je sais comment réparer une chaudière maintenant.
Étonnamment, ce tome est bien meilleur que le premier opus.
Humour moins neuneu, quelques situations cocasses, pas d'ennui. C'est loin d'être l'abus du siècle, mais le seul fait que je ne me sois pas ennuyé est un bon point à mes yeux.