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es copains, Hachiman Hikigaya n’en a et n’en veut pas. D’ailleurs, il ignore même qui est dans sa classe. Avoir une petite amie n’est pas non plus à l’ordre du jour, et encore moins après le râteau qu’il a pris au collège. Quant à son avenir, il le voit pantouflard, en homme au foyer. En découvrant cet état d’esprit peu reluisant, sa professeure de japonais et conseillère d’éducation l’envoie manu militari au « Club des Volontaires », présidé par Yukino Shita, la major de promo à la franchise tranchante comme un katana. L’objectif ? Venir en aide aux élèves qui s’adresseront à eux. Le jeune homme n’est pas au bout de ses peines ni de ses surprises et le temps est venu pour lui d’adopter une autre vision du monde...
Derrière son titre à rallonge, My teen romantic comedy is wrong as I expected est en fait l’adaptation en manga d’un light novel populaire, signé Wataru Watari. Comme le nom du genre l’indique, il s’agit là d’un roman volontairement léger qui entend distraire son lectorat d’adolescents et de jeunes adultes. Et la légèreté est bel et bien de mise dans les deux premiers volumes publiés par Ototo, quelques mois après la sortie française (mars 2018) chez Ofelbe de l’œuvre originelle. Ton badin, intitulés des chapitres quelque peu puérils, protagonistes nonchalants et/ou frétillants, quelques beaux mâles et des filles aux courbes généreuses – sauf le cerveau de la bande qui est une « planche à pain » -, un propos qui n’entend pas se prendre la tête – et, de fait, ne la prend pas - , voilà pour le tour d’horizon.
Le récit se déroule sans à-coup et se tient plutôt bien, même s’il faut apprécier le côté répétitif et le style comédie romantique scolaire pour vraiment goûter toutes les situations dans lesquelles le héros taciturne se retrouve mêlé. Pour autant, la lecture n’est pas déplaisante, le rythme est soutenu, les personnages, plutôt attachants, défilent avec leurs petits ou grands rêves à réaliser et constituent tous de nouveaux amis potentiels. Il est également intéressant de voir Hachiman commencer à évoluer tout doucement au fil des pages. Enfin, reprenant le character design de Ponkan⑧, le dessin de Naomichi Io porte agréablement l’histoire, tout en reprenant des codes habituels des mangakas : forte expressivité, grands yeux, trames, etc.
Voici deux tomes qui se lisent vite, s'oublieront peut-être tout aussi rapidement, mais qui, entre temps, permettent de tuer le temps et de se divertir à bon compte.
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