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’empereur Marc Aurèle Antonin, dit Caracalla, fils de Septime Sévère, meurt assassiné, sans doute à l’initiative du Préfet Macrin. Celui-ci devient le nouveau dirigeant, au grand dam de la tante du défunt, la richissime et influente Julia Maesa. Celle-ci est condamnée à l’exil et doit rejoindre sa Syrie natale. Toutefois, elle ne compte pas en rester là et va chercher par tous les moyens à se débarrasser de l’usurpateur et restaurer la dynastie des Sévère.
La collection Les reines de sang a pour mérite de faire découvrir des personnages que l’histoire – ou son enseignement – passe bien trop souvent sous silence : les femmes ! Pourtant, certaines ont fortement influé sur le cours des évènements de leur époque, voire carrément exercé le pouvoir. Ce nouvel opus, Les trois Julia, nous invite à suivre le destin peu connu de trois représentantes de la gente féminine qui, à une période où elles n’avaient le droit à aucune fonction politique, ont dirigé, plus ou moins en sous-main, l’Empire Romain. Dans ce premier tome, c’est Julia Maesa, la doyenne de la famille, qui est à l’honneur.
La grande force de Lucas Blengino est d’avoir su utiliser des faits avérés tout en exploitant le manque de détails arrivés jusqu’à nous, compte tenu de l’ancienneté des actes, pour construire un thriller dans lequel se mêlent ambitions démesurées, manœuvres politiques, cruauté et superstitions. Le trait réaliste d’Antonio Sarchione accompagne joliment cette aventure. Le dessinateur se montre aussi appliqué sur les décors que sur les protagonistes, bien caractérisés et expressifs.
Ce démarrage d’une série mettant en exergue le parcours étonnant d’une mère et de ses deux filles est une réussite et devrait plaire tant aux amateurs de récits historiques que d’aventures.
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