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Louise Petibouchon 1. Perdreaux aux Pruneaux

21/09/2018 4806 visiteurs 6.0/10 (1 note)

P romue inspecteur de police, Louise voit son rêve se concrétiser. Sa première affectation au commissariat de Limoges va lui permettre d'emblée de se révéler, de confirmer sa vocation et son talent pour ce métier. Mais aussi de mettre sa clairvoyance au service d'une ville qui commence au début des années soixante à être doucement gangrenée par la racaille. Et un conseil, cette dernière n'aura qu'à bien se tenir car 22 v'là l'officier Petibouchon.

Jean Depelley (Megasauria) propose de revisiter le polar à une époque où la boîte à gifle et le bourre-pif étaient permis et tout autant utiles que l'arme de service, où l'investigation primait sur les intérêts et avancements du personnel qu'il soit en civil ou en uniforme, et où les malfrats, réglos, se couchaient en faisant grise mine devant l'épaisseur de l'annuaire et l'éclairage trop intense de la lampe de bureau.

L'auteur, très influencé par M.Tillieux et Gil Jourdan, choisit de donner vie à une héroïne en tout point identique à Queue de Cerise, l'assistante du célèbre détective privé. Les allusions et références ne manquent pas. Ainsi, et pour éviter que ses enquêtes ne fassent "tintin", il associe à sa jeune fliquette la compagnie d'un petit chien ultra dégourdi. De plus, Jean-Marc C. alias "l'homme en bleu", illustre et énigmatique personnage local, appréciera ou pas de se reconnaître dans l'album sous les traits d'un mafieux. Nécessaires à tout bon flic qui se respecte, le scénariste décide d'entourer son limier de "tontons" tous aussi différents et farfelus les uns que les autres, intégrant également des collègues de travail tantôt fiables, tantôt incompétents voire, loufoques. Les désillusions proviennent des histoires et leurs contenus : des trois enquêtes que composent ce premier tome, le lectorat regrettera dans chacune d'entre elles quelques blagues et gausseries prévisibles, et des indices qui tombent tout crus dans le bec de la policière, permettant aux affaires d'être résolues avec beaucoup trop de facilité.

En bon régional de l'étape, Eric Albert (Corpus Christi et une collaboration dans L'ordre du chaos) qui a fait ses débuts dans le dessin d'animation, livre un graphisme franco-belge qui reste solidement dans le thème et l'ambiance souhaités par son compère. Les rues de la boucherie, le quartier du champ de Juillet et quelques autres lieux symboliques de la capitale Limousine sont conformes à la réalité. Le bédéphile Limougeaud appréciera de revoir ou de découvrir l'ancien "comico" - langage de rue désignant un poste de police - tel qu'il était auparavant. Pour ce qui est de la technique utilisée, il précise avoir travaillé sur des couches séparées dissociant les personnages des décors, avant de les superposer et d'apporter les couleurs adéquates sur un papier glacé agréable au toucher.

Plutôt que d'aller faire ses classes du côté du 36 quai des orfèvres, c'est dans le 87 qu'elle décide de poser son pardessus. Chabatz d'entrar chez Louise Petibouchon pour y déguster un bon plat de Perdreaux aux Pruneaux.

Par D. Roy
Moyenne des chroniqueurs
6.0

Informations sur l'album

Louise Petibouchon
1. Perdreaux aux Pruneaux

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Note: 4.0/5 (15 votes)

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L'avis des visiteurs

    franp Le 25/06/2024 à 09:46:30

    Je ne suis pas convaincu par le dessin d'Albert dans cette série. Les scénarios n'ont rien d'extraordinaires non plus.