C
'est une histoire d'amour entre un homme (le narrateur) et une femme, Maya. Lui est ancien nageur professionnel, elle est sage femme. Ils s'aiment et vivent des jours ensoleillés, intenses, radieux. Mais la pluie arrive. Une pluie comme on n'en a jamais vu. Une pluie qui ne veut pas s'arrêter...
La pluie est une bande dessinée extrêmement difficile à présenter tant elle se ressent plus qu'elle ne se lit. C'est un récit complètement envoûtant, très contemplatif et introspectif. La narration est posée, douce, simple et surtout d'une immense sensibilité. Elle s'appuie sur un admirable graphisme épuré, tout en rondeur. Chaque planche est composée de deux ou trois cases, la plupart du temps des plans très rapprochés. Cela crée en soi une atmosphère des plus intimes, particulièrement chaleureuse. Par ailleurs, cette mise en image est souvent suggérée, pas toujours évidente à déchiffrer. Comme autant d'invitations à faire des pauses pour s'efforcer de tout comprendre. Un moyen efficace pour ralentir la lecture sans passer par d'interminables textes ! Mais le plaisir des yeux est tellement présent qu'on ne se plaindra pas d'être "obligé" de passer du temps sur tel ou tel dessin.
Quelques zones d'ombre subsistent en fin d'histoire. Sans doute ont-elles besoin d'un peu de recul et de relectures. La pluie est en tous les cas une œuvre originale et réellement fascinante. A réserver toutefois aux amateurs de récits méditatifs.
Au début, on est heureux de découvrir un couple qui s'aime éperdument. On croit en l'amour entre ces deux êtres qui se complètent. Puis, la pluie va commencer à tomber pour ne plus s'arrêter comme un espèce de signe du destin ou de symbolique psychologique. Est-ce que tout coule de source ?
On découvre alors dans l'intimité de ce couple des divergences et des regrets cachés comme celui d'avoir ou pas un enfant. C'est bel et bien une histoire d'amour qui va se diluer sous la pluie. C'est beau et c'est intense mais la fin ne m'a pas littéralement convaincu.
Bien sûr, le déluge n'est qu'une image qu'il faut savoir interpréter. Un album intime et mélancolique auquel il manque ce petit quelque chose pour en faire une oeuvre franchement bien.
Il est maître-nageur et nage dans le bonheur avec Maya, une sage-femme qu’il aime. Leur couple rayonne, ils se complètent, se croisent le matin car elle travaille la nuit et lui le jour. Puis arrive la pluie, d’abord quelques gouttes, puis un vrai déluge. Au milieu de se déluge, leur couple part à la dérive car lentement cette pluie va les mettre à nu, lavant petit à petit toute trace d’amour.
Cette histoire est loin d’être passionnante ou captivante, c’est très contemplatif, très intime comme récit. On le referme avec une sensation étrange, comme si on venait de remonter à la surface après avoir passé un moment intime sous l’eau, un moment flou sans trop de paroles.
Les couleurs renforcent cette sensation d’intimité, les cadrages sont très rapprochés, parfois trop et l’on a alors du mal à déchiffrer ces gros-plans. D’un autre côté ces gros-plans légèrement vagues s’accordent parfaitement au récit lent et rêveur.