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ne sombre histoire de rouge à lèvres, une nouvelle élève qui débarque au lycée et affole tous les garçons et le bal de fin d'année qui se profile. Pas de doute, Archie et la jeunesse de Riverdale sont de retour et presque rien n'a changé !
Archie Andrews a connu ses premières publications en France en 1971 chez les éditions Héritage, mais il apparaît dès 1941 outre-Atlantique. D'abord dans les pages de revues (Pep Comics puis Jackpot Comics publiées par MJL Comics) puis devant le succès, une série lui est dédiée en 1942 et quatre ans plus tard, la maison mère devient Archie Comics.
Aujourd'hui, le héros et ses amis doivent leur retour au premier plan grâce à l'adaptation, début 2017, sur petit écran par la chaîne The CW : Riverdale (diffusée sur Netflix en France). Profitant de cette mise en avant, Glénat publie dans sa récente collection Log-in, Les chroniques de Riverdale (adaptée de la série TV) ainsi que les reboot opérés sur les personnages principaux. Avant Bettie & Veronica et Jughead, c'est donc Riverdale présente Archie qui a déboulé chez les libraires.
L'équipe constituée pour remettre au goût du jour l'éternel lycéen rouquin fait saliver : Mark Waid (scénario) et Fiona Staples (dessins). Mais avant d'aller plus loin, il convient de préciser que sur les six chapitres que contient ce premier opus, l'artiste de Saga n'est présente « que » sur la moitié (de 1 à 3), Annie Wu (épisode 4) et Veronica Fish (5 et 6) venant la suppléer. Que les lecteurs soient rassurés, les styles des trois dessinatrices sont suffisamment proches pour qu'une véritable unité graphique, grâce également à la colorisation de Jen Vaughn et Andre Szymanowicz, se dégage du titre. Sans fioritures, au point que certaines cases sont pauvres en décors, leurs prestations s'appuient sur un trait vif et une mise en scène claire qui laissent toutes leurs places à l'action et aux expressions.
Mark Waid, essentiellement connu pour ses productions de super-héros (Daredevil chez Marvel ou Flash chez DC), propose un Archie contemporain plutôt sympathique, un rien gaffeur et donc drôle. Cet humour ne repose pas seulement sur le comique de situation, il tient aussi aux dialogues, au ton résolument léger et moderne et à certaines séquences assez loufoques dans lesquelles le héros a la mauvaise habitude de se fourrer. Narrateur, il brise régulièrement le quatrième mur, en faisant preuve de beaucoup de dérision. De plus, le quotidien dépeint par le scénariste de Kingdom Come a beau être ancré dans l'Amérique d'aujourd'hui, il n'en est pas moins familier pour un lectorat français. La trame centrale - un triangle amoureux entre Archie, son ex avec qui il formait le couple idéal et la nouvelle venue, richissime peste pas vraiment à son aise - est classique mais universelle. Et comme elle est bien traitée avec des personnages bien construits, il est aisé de s'immerger dans le petit monde de Riverdale et d'être pris par les turpitudes de ses jeunes habitants.
Riverdale présente Archie réussit son pari : moderniser un héros et une série sans en trahir l'esprit. Ce premier tome, tous publics, est convaincant et donne envie de suivre les prochaines aventures de ce groupe d'amis attachants.
Dans la série Riverdale, je n'avais pas encore lu le titre consacré à Archie, le héros de cette sympathique bourgade. Je précise que je suis un adepte de la série diffusée sur Netflix, ce qui fait que cet univers ne m'est pas étranger, bien au contraire.
J'aime bien car on est loin de l'univers des super-héros. Les habitués de ce genre de comics risquent d'être un peu déroutés.
Certes, ses détracteurs diront que les romances sont insipides et font clichés, surtout celle de notre héros avec Betty. Cependant, même ciblé ado, cela demeure assez attrayant. Je pense qu'il y a même un côté volontairement classique pour coller à la peau des personnages, qui sont assez représentatifs de la société actuelle. Moi, je me suis attaché à ces personnages que j'aime bien, à commencer par poil de carotte.
Graphiquement c'est basique, mais les cases sont dynamiques et le superbe travail de colorisation arrive à sublimer la partie graphique pourtant faible initialement.
Du coup, le comics m'a bien plu, au contraire des épisodes consacrées à Betty et Veronica. Du coup, je me demande si je les ai bien lus dans le bon ordre.