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’Atlantide n’en finit pas de hanter l’inconscient collectif et les albums qui y font référence sont désormais légion. Le pouvoir des Atlantes en est l’une des dernières variations en date.
À l’évidence, Bruno Marchand connaît ses classiques et n’hésite pas à jalonner son récit d’œillades à ses illustres prédécesseurs. Des sursauts de la Seconde Guerre mondiale, aux prémices d’un nouvel ordre planétaire, en passant par les sables d’un désert où les volutes de la pipe du professeur Steiner remplacent celles des cigares des pharaons, Jonas Monfort parcourt le monde à la poursuite de ses visions prescientes autant que tibétaines. Cela fleure bon la désuétude des années Cinquante, Blake et Mortimer et consorts.
Graphiquement, la filiation à l’école de la ligne claire, bien qu’évidente, demeure ambiguë. Ceci est certainement à mettre au compte d’un trait qui n’en possède pas toute la finesse ni la précision, ou à une mise en couleurs qui ne s’adonne pas vraiment à l’art de l’aplat, sans parler d’un usage plus que modéré du traditionnel gaufrier. Cependant, si la lettre laisse à désirer, l’esprit - lui - est indéniablement là !
Fortement empreint de l’influence de ses ainés d’outre Quiévrain, Le pouvoir des Atlantes sait toutefois cultiver sa différence en optant pour un registre hybride et quelques libertés aéronautiques qui devraient, cependant, susciter l’adhésion d’un large public.
Bruno Marchand, l'auteur complet qui ne déçoit pas, a encore frappé !
Ce nouvel album, d'une histoire qui devrait s'étaler sur deux (petits) tomes, est, comme son oeuvre précédente, plaisant à lire, élégant dans le trait comme dans le propos.
Pas de chichi, pas de violence inutile, pas de sexe gratuit, pas d'anachronisme idiot, et une invitation au voyage et à la vraie aventure ; de la vraie bonne BD "à l'ancienne", tous publics, mais avec ce petit quelque chose en plus qui en fait une oeuvre à part et qui se bonifie dans le temps.
Juste deux petits bémols (dont l'un est ridicule, je le sais) :
L'histoire va se dérouler en 2 tomes ; c'est bien trop peu.
Et il manque quand même un personnage féminin, c'est bien dommage !
Au final, j'ai hâte de lire la suite (et fin), et de connaitre le prochain projet au longs court de cet auteur trop peu connu et pourtant pétri de qualités.