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arah et Jeanette sont des activistes de la cause animale. Ayant abandonné le pacifisme, elles n’hésitent pas à commettre des effractions pour libérer des bêtes victimes de tests en laboratoire ou utilisées pour des combats ni à perturber des parties de chasse. Mais le jour où elles détruisent un camp pour chasseurs et qu’elles tombent sur le propriétaire et ses amis, les choses se gâtent sérieusement.
Le thème du recours à la violence pour défendre une cause estimée juste laissait espérer que Critical Hit ferait preuve d’un peu de subtilité et de finesse. Malheureusement, ce n’est pas le cas et ce comic se résume en une « banale » succession de brutalités et d’exactions. Le contexte n’est qu’un prétexte, il n’y a pas réellement de suspense et les enchaînements sont téléphonés. De plus, les personnages – principaux comme secondaires – sont transparents et ce ne sont pas les flash-backs destinés à décrire le parcours douloureux – dans une accumulation de clichés – des deux héroïnes qui risque de les rendre plus intéressantes. Même s’il est de bonne facture, le dessin ne possède rien qui puisse compenser un tant soit peu le vide de l’histoire.
Abandonnant tout questionnement autour du militantisme, tout engagement et dimension politique, ce one-shot se contente d’une kyrielle de poncifs et de violences.
Les amateurs de Bibi phoque ou les chasseurs de Bambi n'ont qu'à bien se tenir. Sarah et Jeannette sont deux lesbiennes qui adorent les animaux et qui font la peau aux chasseurs car c'est chacun son tour. Sauf que l'on peut tomber quelque fois sur plus fort que soi dans le genre d'un Donald Trump en furie. Alors, la situation devient critique.
Il y aura beaucoup de violence digne de scènes de tortures macabres. Par ailleurs, la colorisation est très sombre. Il faudra allumer la lumière pour bien lire les cases. A noter que de nombreux flashback ralentissent singulièrement le rythme de l'action principale. Cela fait également très séries B. La cause animale ne justifie pas tout.
Cet album qui traite de la cause animale, de sa défense et des moyens mis en œuvre pour y arriver, est noyé dans une surenchère de violence inutile à l'histoire et au message qu'on voulut faire passer les auteurs.
Néanmoins, la construction de l'histoire sous forme de flash-back est assez solide pour nous intéresser et nous faire passer un bon moment.
Le tout appuyé par un dessin simple mais efficace.
Un one shot à lire mais loin d’être un indispensable.