L
e luminaire c'est le travail et le rayon de Zach. Passionné d'ampoules, de leurs formes et surtout des jolies couleurs qu'elles diffusent, il ne peut s'empêcher d'en voir et d'en visser dès que l'occasion lui en est donnée. Désabusée par sa singularité et ses extravagances, sa petite amie met subitement un terme à leur relation. Passé le choc, il retrouve son naturel optimiste et persiste à voir naturellement la vie en rose comme la couleur de ses illuminations. Clélia gagne sa croute en tournant des films pornographiques. Situation peu reluisante certes, mais qui lui permet de vivre confortablement. Deux êtres bien différents, des vies que tout oppose et que le destin va se charger de rapprocher. Grâce à l'insouciance du jeune homme, ensemble ils vont dévier de leurs trajectoires ce qui permettra à la starlette du x de s'évader d'un quotidien morose et tout tracé. Mais pour combien de temps ?
Le scénario de Stéphane Massard et Jean Rousselot (Adieu monde cruel) est frais, plein de tendresse et de spontanéité. Le duo a choisi de mettre en scène un gentil hurluberlu, un peu fleur bleue, et qui a cette particularité de vivre dans le déni de la réalité, surtout lorsque celle-ci est fade. Pour ce faire, leur héros est décrit sous des traits et un caractère proches d'une légère forme d'autisme délibéré et maitrisé. Là où il y a du noir, il transforme, semblable à un néon ambulant, cette grisaille en couleur afin d'embellir son existence et celles des autres. Cela se traduit par de simples gestes amicaux ou par des actes moins réfléchis mais beaucoup plus spectaculaires. L'amour et la quête du bonheur, sujets pourtant maintes fois évoqués, sont abordés sous un angle différent et inhabituel : le refus de penser, comme Clélia, que l'amour se résume à "là où il y a du poil autour". Avec de la détermination, un soupçon de folie et de naïveté, les auteurs démontrent que le bonheur est à la portée de tous les cœurs pour peu que chacun essaye de se remettre en question. Les dialogues, peu nombreux, sont concis et vont à l'essentiel. Les cases assez lumineuses et le dessin de circonstance de Djet (Croquemitaine) parachèvent le travail.
Malgré un manque de consistance et de développement qui aurait rassasié le lectorat en éclairant davantage sa lanterne, Le monde selon Zach rappelle une leçon essentielle : c'est en donnant de l'amour qu'on finit par en recevoir. Telle pourrait être la morale de cette histoire complète.
Pour la petite histoire, j’ai acheté directement cette BD car j’ai été attiré par un graphisme assez avenant. Il est vrai que c’est typiquement le genre de dessin que j’aime bien qui met les personnages en valeur grâce à l’expressivité. Les couleurs vives sont d’ailleurs également assez attirantes.
Je n’avais pas entendu parler de ce titre à sa sortie pourtant assez récente. Généralement, je suis plus ou moins au courant de toutes les sorties mais il peut y avoir des loupés. Je me rappelle également que j’ai souvent eu de bonnes surprises en procédant ainsi. Cependant, parfois, l’achat est impulsif et ne se justifie pas vraiment après lecture.
On commence par faire connaissance d’un petit garçon à savoir Zach la veille de Noël. Il vient de perdre son père qui a rejoint le paradis. Sa jeune mère le couche mais il se réveille en pleine nuit afin de surprendre le Père Noël. Il y parviendra mais le Père Noël couche avec sa mère ce qui provoquera un violent choc puisqu’il tombe de la fenêtre.
Maintenant, j’aurais envie de dire que la jeune maman a le droit de refaire sa vie et de prendre du bon temps, même avec un gars qui travaille à faire le Père Noël durant cette période de l’année. Cependant, on nous le présente comme quelque chose de traumatisant pour ce jeune garçon.
Par la suite, ce garçon va devenir un beau jeune homme qui semble totalement à côté de la plaque il offre par exemple des ampoules en cadeaux successifs à sa petite amie qui le quitte sur le champ. Bon, au moins, elle ne pourra pas lui reprocher de ne pas savoir changer une ampoule.
Visiblement, il va rencontrer Clélia, la championne incontestée du cinéma pornographique, mais sans savoir précisément sa véritable profession. Il se l’imagine danseuse un peu exotique. Il reste toujours dans ses délires d’ampoule en imaginant pouvoir éclairer toute la Corse en rose bonbon afin d’attirer son attention.
Oui, on nage dans le très léger et le loufoque avec pour message qu’il ne faut pas se juger mais laisser place à l’amour car tout est toujours possible. Je veux bien le monde selon Zach qui correspond plus à un fantasme qu’à la triste réalité.
En effet, il y a de la tendresse et des bons sentiments qui manquent parfois à notre monde. C’est toujours bien de lire des lectures positives même s’il faut accepter un certain manque de consistance.
Une BD feel-good sympathique à découvrir pour apporter un peu de joie dans nos vies. Du pur divertissement.